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Le niveau d'instruction des élèves en baisse depuis la mise en application des réformes
Aïn Defla
Publié dans La Tribune le 11 - 12 - 2012


Photo : Riad
De notre correspondant à Aïn Defla,
Madani Azzeddine

Le secteur de l'éducation n'a pas cessé d'être au cœur des débats et des discussions depuis l'application des réformes dans les différents paliers, ces dernières années. Celles-ci ont, malheureusement, eu des conséquences négatives sur la qualité de l'enseignement sur de nombreuses générations d'enfants. Aujourd'hui, de nombreux parents d'élèves et d'enseignants continuent à s'opposer à ces réformes engagées par l'ex-ministre de l'Education nationale, M. Benbouzid, des réformes ayant introduit des programmes difficiles à assimiler par les élèves, d'autant qu'ils ne convenaient pas à leur âge. Et en plus de cela, même les enseignants éprouvent des difficultés pour faire leur travail d'enseignement. «Ces réformes n'ont aucune relation avec notre société, elles ont influé négativement sur l'avenir de nombreux enfants», dira un enseignant qui trouve que les élèves, avec un programme assez chargé de nombreuses matières, n'arrivaient pas à suivre leur enseignement. «Ces programmes ne sont pas faits pour leur niveau, c'est comme si on voulait surcharger les élèves pour qu'ils n'assimilent pas», ajoute notre même interlocuteur, lequel a souligné que les enseignants ont tiré la sonnette d'alarme depuis le début de l'application de ces réformes. Mais l'avis des enseignants sur ces réformes semble n'avoir jamais été pris en compte, bien qu'ils soient les plus proches des élèves et ce sont eux qui constatent leur comportement compréhensif vis-à-vis de ces programmes. Selon des parents interrogés à ce sujet, les élèves sont très jeunes pour comprendre certaines notions, lesquelles exigent un certain niveau de connaissance au préalable ainsi qu'une maturation d'âge permettant de suivre les leçons. «Les réformes engagées ayant permis de confectionner ces nouveaux programmes très difficiles
doivent être annulées rapidement puisqu'elles ont été conçues de façon très compliquée, d'autant qu'elles ont sorti des générations très faibles qui ne s'appuient que sur les cours de soutien», dira un parent d'élève qui ajoute que presque la totalité des parents d'élèves sont obligés de payer des cours de soutien à leurs enfants pour les mettre à niveau, sinon ils risquent de redoubler l'année. Ces cours de soutien donnés ici et là presque dans l'ensemble des matières, à part l'activité sportive, sont aujourd'hui une preuve que les élèves ne comprennent rien en classe et que des compléments de cours de manière informelle sont pratiquement obligatoires pour que les élèves arrivent à grimper les différents paliers. Il faut aujourd'hui reconnaitre que ces réformes ont eu un effet désastreux sur des générations puisque, pour se rendre compte, il suffit de voir le niveau de ces élèves une fois à l'université. Nombre d'entre eux n'arrivent même pas à écrire une phrase correcte en français et même en arabe, sans parler aussi des autres matières. A l'université, de nombreux enseignants ont constaté la faiblesse de niveau chez les bacheliers. A ce stade, il est difficile de revenir sur des notions de base permettant au bachelier d'assimiler, ce qui veut dire que l'effet néfaste de ces réformes se répercutent sur les diplômés appelés aujourd'hui à servir dans les administrations et, pour preuve, il est aujourd'hui visible que nos jeunes diplômés, universitaires ne savent même pas écrire des demandes de recrutement puisqu'ils ne maîtrisent pas la langue arabe et, également, la langue française, laquelle risque de disparaitre avec le temps, d'autant que rares sont les élèves et même les étudiants à l'université qui savent lire et écrire. «C'est un massacre qui a été commis par ces réformes sur ces générations de jeunes, lesquels payent aujourd'hui les erreurs des décideurs», dira un parent d'élève avant d'ajouter que les responsables doivent être jugés pour ces réformes engagées, ayant eu des conséquences négatives sur l'avenir des générations de demain. Sur ce point, notre même interlocuteur s'est étonné que rien n'ait été fait pour en étudier les retombées. «Il n'est pas normal que les évaluations n'aient pas pu dire que ça ne marcherait pas. Des inspecteurs d'enseignement et autres responsables se sont, eux aussi, rangés du côté de ces réformes et doivent, aujourd'hui,
reconnaitre leur erreur et leur responsabilité sur le massacre commis dans les programmes des matières ayant, par la suite, contribué à l'affaiblissement du niveau d'instruction des élèves». Il faut aussi savoir que de nombreux enseignants et inspecteurs payent des cours de soutien pour leurs enfants, ce qui montre, aujourd'hui, que la situation est grave et que cela mérite de reconsidérer la situation afin d'y remédier. En matière d'enseignement de langues étrangères et même de la langue arabe, le constat est alarmant. Les tests de niveau sont là pour juger de la situation, les élèves n'arrivent même pas à lire et éprouvent, également, des difficultés pour écrire. Le fait qu'un étudiant écrive, aujourd'hui, le mot «Bonjour» en deux syllabes (Bon jour) veut tout dire. Les parents d'élèves continuent à se demander d'où proviennent ces réformes mal réfléchies et mal conçues, qui étaient censées permettre aux élèves de suivre un bon enseignement. Ont-elles été conçues de cette manière de façon voulue ? Les responsables de ces reformes doivent répondre de leur fait devant l'histoire, laquelle restera témoin de ce massacre jamais commis sur un système éducatif appelé, pourtant, à former l'élite de demain.


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