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Réactions contrastées et commentaires mitigés
La visite de Hollande vue par la presse et la scène politique françaises
Publié dans La Tribune le 21 - 12 - 2012

De notre correspondant à Paris
Merzak Meneceur

Comme il fallait s'y attendre, la visite algérienne de François Hollande a suscité de nombreuses réactions de la classe politique française, bénéficié d'une large couverture médiatique et donné lieu à des commentaires abondants tant dans la presse écrite qu'audiovisuelle. Les réactions politiques sont contrastées et correspondent aux sensibilités idéologiques des uns et des autres face à la question coloniale où, de manière générale, on retrouve la traditionnelle division gauche-droite dans les prises de position sur le fait dominant de la visite : le discours devant le Parlement algérien réuni en session extraordinaire. Pour le Parti socialiste, il n'y a point de doute sur le fait que Hollande a fait des «déclarations historiques» à Alger. Par la voix officielle de son premier secrétaire national, Harlem Désir, il relève que «le président de la République a su trouver les mots pour évoquer le caractère injuste et brutal de la colonisation française en Algérie et les souffrances qu'elle a imposées au peuple algérien». «Ce langage de courage et de vérité est la condition pour que les peuples algérien et français puissent porter un regard apaisé sur le passé et se tourner vers des projets qui doivent les lier dans un avenir commun. Ce discours est aussi un message fort adressé à nos concitoyens d'origine algérienne», souligne le PS, persuadé que «la France se grandit et rayonne par un tel acte de réconciliation».Cette analyse n'est pas totalement partagée par le Parti communiste qui lui aussi a réagi officiellement. S'il reconnait et apprécie qu'il «a fait -en termes mesurés- un pas en avant dans la reconnaissance de la vérité du colonialisme français en Algérie», le parti que dirige Pierre Laurent estime que «François Hollande, cependant, n'est pas allé au bout de ce qu'il fallait faire : reconnaître la responsabilité de la France dans les crimes d'Etat et les pratiques inhumaines qui ont caractérisé ce qui fut la politique de l'Etat français». Il ajoute : «Il est bien de qualifier le système colonial de profondément injuste et brutal et d'ouvrir les archives pour que la vérité soit connue de tous. Il est regrettable que le président de la République ne rappelle pas que c'est la République française elle-même qui doit assumer la responsabilité d'une page terrible et inacceptable de sa propre histoire.» Pour le PC «François Hollande a fait la moitié du chemin nécessaire» et «puisse cette visite d'Etat contribuer quand même à l'ouverture indispensable d'une nouvelle page de la relation franco-algérienne».Cette nouvelle page, la droite et, tout naturellement, l'extrême droite, n'en veulent pas. Alors que sa direction, qui patauge dans une crise de leadership sans précédent, est restée aphone, l'UMP ne s'est exprimée que par ses seconds couteaux, paradoxalement, tous, peu ou prou, nostalgiques de l'Algérie française, qui défendent becs et ongles le bilan de la France coloniale. Ainsi pour le député Eric Ciotti, un proche de François Fillon, Hollande «a cédé une fois encore à la repentance, oubliant de prendre l'histoire dans sa globalité» et l'accuse d'avoir prononcé «un discours hémiplégique sur l'histoire des relations franco-algériennes». «Pourquoi le chef de l'Etat s'obstine à n'analyser qu'un seul versant de l'histoire», s'interroge le député, ancien ministre, Thierry Mariani. Un autre député, Lionel Lucas, juge que «la reconnaissance c'est la version light de la repentance pour mieux tromper l'opinion». Que dire de Monsieur «bras d'honneur», Gérard Longuet, qui persiste et signe que «le colonialisme a un bilan positif» pour rejeter le discours de Hollande. Mais son argumentation invite à rire tellement elle dénote son inculture et son ignorance de l'état de l'Algérie avant 1830 et le début de la nuit coloniale. Pour lui si la colonisation «était injuste, (elle) constituait au regard de ce qu'était la société traditionnelle ottomane un véritable progrès» ! sait-il au moins qu'en 1830 les Algériens étaient alphabétisés et qu'en 1962 plus de 85% ne savaient ni lire et ni écrire ?
Dans la presse écrite, les commentaires sont nombreux. Les phrases prononcées par Hollande sur la colonisation sont analysées et décortiquées. Des journaux y adhèrent, comme Le Monde qui estime que «ses prédécesseurs n'avaient pas été au bout de cet indispensable devoir de vérité». « François Hollande n'a pas biaisé avec l'histoire», estime le quotidien du soir qui reprend ses déclarations pour souligner : «Comment qualifier autrement, en effet, cette histoire tragique qui s'est écrite pendant 132 ans : depuis les longues années d'une conquête féroce qui coûta le tiers de sa population, puis d'une colonisation où le moindre soulèvement se soldait par une implacable et sanglante répression, jusqu'à ces huit années d'une «guerre» qui n'osa dire son nom qu'en 1999, trente-sept ans après la proclamation de l'indépendance algérienne».Mais pour Le Monde, avec Hollande «la France a fait le premier pas» pour «la paix des mémoires» et que «l'Algérie fasse sa part de chemin». Lequel ? Assumer «la violence de ce que furent son nationalisme et sa libération» contre la France et les harkis. Le Monde, comme d'autres quotidiens, font la politique de l'équilibrisme entre les souffrances de 132 ans, imposées à un peuple par un Etat occupant, et les évènements qui se sont déroulés après le cessez-le-feu du 19 mars 1962 où l'Etat algérien n'existait pas et qu'aucune archive à ce jour ne prouve que le Gpra ou le FLN ait donné des ordres pour tuer des Pieds-Noirs ou massacrer des harkis.


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