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Quand l'Etat cautionne le déni et couvre les abus de pouvoir
Une chercheuse est indûment exclue du magister et de l'école supérieure des beaux-arts
Publié dans La Tribune le 04 - 01 - 2013

L'affaire est simple et aurait pu être réglée en deux temps trois mouvements, sans faire de vagues ni de bruit. Mais pour ne pas mettre en mauvaise posture la directrice qui est à l'origine de cette affaire, les autres responsables sollicités pour dénouer le problème ont pris son parti et ont couvert son abus de pouvoir.
Ces responsables ont foulé aux pieds lois et règlements pour éliminer le dossier litigieux d'une chercheuse, Nadia Hassissi, en évacuant en même temps la concernée. L'affaire remonte à près de dix ans. C'était avec la première promotion de magister de l'Ecole supérieurs des beaux-arts d'Alger (Esba), où Melle Hassissi était et est encore inscrite. Le problème ? A considérer le dossier dont nous avons une copie, il n'y en a aucun. Par contre, les complications créées de toutes pièces ont transformé une anodine histoire d'ordre pédagogique, concernant la reformulation d'un sujet de thèse et le changement d'encadreur -situation très courante dans toutes les écoles et universités-, en un véritable dossier explosif. Car, la première complication qui est à l'origine du blocage du dossier de Nadia Hassissi depuis plus de onze années, est apparue avec la directrice de l'Esba d'alors, Mme Hamida Aksous, qui est actuellement conseillère de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, et présidente du Conseil d'orientation de l'Esba, ce qui explique la position adoptée par la suite par les autres responsables auxquels Melle Hassissi adressera plusieurs recours pour dénouer la situation de blocage. Pis, pour couper court à tout recours, le Conseil d'orientation de l'Esba décide d'exclure la chercheuse et va même jusqu'à lui interdire l'accès à l'école, interdiction qui est maintenue à ce jour. Sur ordonnance du tribunal, un huissier de justice a procédé au constat de cette interdiction d'accès.
Il y aura, certes, des réactions en faveur du dénouement, comme les correspondances du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique expliquant qu'il pouvait se substituer à la tutelle directe du ministère de la Culture et celle de ce dernier demandant à l'administration de l'école de se pencher sur le dossier. Quatre instructions ministérielles ont été émises par les deux ministères depuis 2006, demandant à l'Esba la régularisation du dossier de la chercheuse.
La direction de l'école n'en a cure. La chercheuse décide alors de publier une lettre ouverte demandant au premier magistrat du pays, le président de la République, d'intervenir pour que justice soit faite. Rien ne vient. Melle Hassissi se tourne vers le président de la
Commission de l'éducation, la formation, l'enseignement supérieur, la recherche scientifique et des Affaires religieuses du Conseil de la nation. Il l'a recevra, le 31 octobre 2012, et enverra son dossier aux deux ministères concernés, accompagné d'une demande d'intervention faisant état «des comportements non responsables de la présidente du Conseil d'orientation, ancienne directrice de l'Esba, et du président du conseil pédagogique du magistère». Silence radio. Avant-dernier recours : une lettre au Premier ministère, qui se saisira du dossier et demandera qu'il soit pris en charge par les responsables concernés. En réponse, la direction de l'Esba, qui n'a donné aucune suite aux correspondances des deux ministères, ni au courrier du sénateur ni à ceux de la concernée, adressera une lettre à la chercheuse imputant la décision de son renvoi à la ministre de la Culture, et maintient sa position en défiant sa tutelle ainsi que toutes les instances et institutions de l'Etat qui auront demandé de mettre fin à cet abus de pouvoir. L'administration de l'Ecole supérieure des beaux-arts agit comme un Etat dans l'Etat, ayant ses règles et ses maîtres. Aussi, en dernier recours, ne reste-t-il pour Melle Hassissi qu'à s'adresser à la justice, en espérant qu'elle sera cette fois aveugle et qu'elle s'abattra sur les coupables sans voir leurs statuts ni leurs situations dans l'échelle du pouvoir.
H. G.


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