La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a annoncé hier la convocation d'une conférence internationale d'urgence, dans sa deuxième session, pour discuter des «menaces qui guettent l'Algérie, sous couvert d'intervention militaire au Mali». Cette importante manifestation syndicale internationale a été décidée à l'issue de la réunion à Alger de la Coordination internationale de l'entente internationale des travailleurs et des peuples, tenue à Alger en présence des représentants de plusieurs pays, notamment d'Allemagne, de France, des Etats-Unis, d'Inde et d'Afrique du Sud . Dans son compte rendu de cette réunion, à la presse, Louisa Hanoune, a indiqué qu'à la demande de la délégation malienne présente également, l'Ugta dont le S.G. était présent à la réunion a pris attache avec l'Ousa pour la convocation de cette conférence internationale d'urgence qui verra la participation la plus large possible de pays d'Europe, d'Amérique latine et d'Afrique, dans les plus brefs délais en raison de l'imminence de l'intervention militaire dans la région, et qui viserait particulièrement l'Algérie sous couvert de lutte contre les groupes armés au Mali. L'objectif étant d'examiner comment amplifier la résistance à tous les niveaux contre ces menaces dont fait l'objet l'Algérie de la part des grandes puissances. La préservation de l'Algérie passe par l'opposition à cette intervention étrangère au Mali, a affirmé la SG du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, ajoutant, que le S.G. de la centrale syndicale, Abdelmadjid sidi Saïd, pour sa part, a saisi les syndicats présents à Alger du 1er au 7 décembre dernier lors du congrès de l'Ousa, pour leur faire prendre une position contre l'intervention militaire dans ce pays. Le représentant du Syndicat national du parti ouvrier indépendant en France, Daniel Glucksman, a souligné, à cette occasion, le devoir de mener campagne en France contre les velléités guerrières et d'intervention de son pays. Alain Benjamin, qui représente le Comité syndical américain contre la guerre qui compte 5 millions d'adhérents en Amérique, a quant à lui, fait état des combat antérieures menés contre la guerre en Afghanistan, a indiqué également le devoir de son organisation de mener campagne contre cette guerre, indiquant avoir «une dette envers l'Algérie». Selon M. Benjamin, «Clinton veut impliquer l'Algérie dans la guerre au Mali», en précisant que la responsable du département d'Etat américain, «n'a cessé de l'affirmer à travers ses déclarations». Parce que dit-il, «les Etats-Unis veulent faire une guerre par procuration». Il a fait état de visées américaines de déstabilisation de l'Algérie et de casser l'unité de la nation, par la guerre pour mettre la main sur les réserves pétrolières de l'Algérie comme c'est le cas en Irak». pour cela les responsables américains ne sont pas avares en déclarations annonçant leur intention de faire subir à l'Algérie un plan similaire a celui de la Libye ou de l'Irak», dira en outre Alain Benjamin. Daniel Gluckstein, n'a pas démenti ces thèses, au contraire, il les confirme, en affirmant que depuis deux ans il y a des plans de déstabilisation de l'Algérie jamais démentis, et qui prévoient la mise en place d'un CNT à l'identique de celui de la Libye». la France, elle, veut resserrer les liens avec l'Algérie, pour pouvoir profiter des capitaux algériens, et de préparer le terrain a l'intervention militaire au Mali». Louisa Hanoune a annoncé en outre, la tenue d'une conférence internationale des travailleurs les 16 et 17 mars à Tarragona (Espagne). Elle viserait, selon le représentant de l'Espagne, à organiser la défense des droits des travailleurs et à la démocratie politique, dans le sillage des manifestations qu'a connues l'Espagne contre le plan d'austérité décidé par la troïka européenne. Et d'une troisième conférence régionale et internationale, pour demander le retrait des forces étrangères qui occupent sous la couverture des Nations unies, Haïti depuis 2004. Enfin, une autre conférence internationale se tiendra en marge de l'A.G. annuelle de l'Organisation internationale du travail (OIT), pour discuter de la défense des organisations syndicales dans une conjoncture internationale marquée par les attaques menées par le capitalisme contre les organisations syndicales en Europe et aux Etats-Unis. Dans la foulée de ce débat, a aussi émergé une idée de tenir une conférence mondiale verte pour fédérer toutes les luttes syndicales internationales, a indiqué la S.G. du PT, qui fera état en outre, de l'idée suggérée par le représentant de la Palestine, Salah Salah, de faire le bilan du printemps arabe. A. R.
