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Quand un festival repose sur les épaules des citoyens
Raconte-Arts prend de l'ampleur en Kabylie et se pose comme un exemple à suivre
Publié dans La Tribune le 20 - 11 - 2008

De notre correspondant à Tizi Ouzou
Malik Boumati
La wilaya de Tizi Ouzou abrite de nombreux rendez-vous culturels tout au long de l'année avec une intensification durant la saison estivale qui voit se dérouler toutes sortes de festivals et autres rencontres qui ne déplaisent pas toujours au public de la région. Parmi ces manifestations qui prennent de l'ampleur d'année en année, le festival des Raconte-Arts reste la manifestation culturelle qui ne peut survivre sans l'engagement de la population des villages qui l'accueillent annuellement.
En effet, les organisateurs de ce festival au sein de la Ligue des arts cinématographiques et dramatiques (LACD) de la wilaya de Tizi Ouzou ont voulu en faire une manifestation itinérante à travers les villages de la wilaya et même au-delà. Une manifestation qui change de localité chaque année sur les épaules des populations qui ne manquent pas de soutenir sous différentes formes l'organisation, notamment logistique. Le président de la LACD, El Hacene Metref, en parle comme de son bébé. Avec peu de moyens et des subventions insuffisantes, une petite équipe arrive à faire des merveilles. El Hacene Metref, M'barek Menad, Hammouche Bachouche, Arezki Diche et Mohamed Seddiki ne s'attendaient peut-être pas à ce que leur nouveau-né, à sa première édition en 2004, prenne cette ampleur et suscite l'engouement des villageois qui l'accueillent, la première fois dans la localité d'Ath Yanni. La mobilité a très vite germé dans l'esprit des concepteurs qui ont organisé la seconde édition dans la localité de Ouadhias en même temps que Ath Yanni avant que les éditions suivantes ne se déplacent vers d'autres localités comme Ath Yahia Moussa, Ighil Bwammas (Iboudraren).«C'est un festival adopté très vite par la population et on ne pouvait se permettre de devenir tout le temps un fardeau pour la population d'un seul village ou même d'une seule commune», dit le président de la LACD
qui pense que cette prise en charge des Raconte-Arts par la population reste un aspect positif pour sa pérennité. C'est ce qui explique, entre autres, le caractère itinérant de ce festival selon lui. Il ne manquera pas de souligner que cette mobilité permet également «de découvrir et de faire découvrir des villages et des lieux de Kabylie qui ont des histoires à raconter».
«Nous faisons dans le partage et, aujourd'hui, le succès du festival est tel que plusieurs villages ont pris contact avec nous en vue d'abriter la manifestation. D'ailleurs, pour la sixième édition de l'été prochain, le choix des villages a déjà été fixé», dira El Hacene Metref qui annonce trois villages devant accueillir les activités de l'année prochaine, à savoir Bouzeguene, Illilten et pour la première fois dans la wilaya de Béjaïa, Ath Smaïl.
«C'est vrai que les moyens financiers sont importants mais le festival des Raconte-Arts que nous organisons depuis des années est une preuve que nous pouvons faire de grandes choses même sans grands moyens financiers», précise le président de la LACD qui rendra hommage aux «militants» de la ligue, du mouvement associatif, aux comités de villages qui travaillent dans des conditions difficiles pour réussir un festival duquel s'inspirent d'autres animateurs associatifs, comme ceux de la localité de Bouzeguene qui ont lancé le festival des sports de montagne sans attendre telle ou telle subvention.
Notre interlocuteur dit espérer que les autres villages de Kabylie s'inspireront du festival des Raconte-Arts pour initier d'autres manifestations, donnant volontiers à son équipe un rôle de «catalyseur d'initiatives». Des initiatives que la population de la région ne manquera pas de soutenir pour peu que l'on sorte du folklore et du «remplissage» de programmes.
Mais qu'est-ce qui fait la réussite de cette manifestation qui fait des émules dans toute la région ? Pour notre interlocuteur, ce sont probablement ses activités menées d'une manière peu ordinaire, basées essentiellement sur les spectacles de rue. De la poésie, du théâtre, des processions, des spectacles pour enfants, des expositions, du cinéma et tout cela se passe dans les rues des villages. Des rencontres littéraires ont également lieu pendant le festival ainsi que des ventes-dédicaces. Et pas seulement, puisque les initiateurs du festival pensent également à l'idée du développement durable, «en mettant le doigt sur ce qui peut marcher en Kabylie», dit encore le président de la Ligue des Arts cinématographiques et dramatiques qui se rappelle que ses amis de la ligue et lui-même ont mis en exergue, lors de certaines éditions des Raconte-Arts, les produits du terroir comme le miel, les produits artisanaux ainsi que certains fruits «dans le but d'inaugurer des pistes» dans le domaine du développement local. C'est, en quelque sorte, pour dire aux gens qu'il y a beaucoup d'activités économiques qui peuvent réussir en Kabylie mais qu'il y en a aussi celles qui ne connaîtront pas le succès, quelles que soient les conditions dans lesquelles elles seront menées. Et si ça marche en Kabylie, il n'y a aucune raison pour que ça ne marche pas ailleurs en Algérie. Responsables, mouvement associatif et citoyens devraient donc en prendre de la graine. La culture ne peut que s'en porter mieux, et se socialiser.


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