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«Nous allons peser sur la position officielle française»
De retour d'un séjour dans les territoires sahraouis occupés, Régine Villemont affirme:
Publié dans La Tribune le 02 - 03 - 2013

De retour des territoires occupés, où elle a participé aux festivités marquant le 37e anniversaire de la naissance de la Rasd, Mme Régine Villemont, la présidente de l'Association française des amis de la Rasd et membre de la task force de la Coordination européenne de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco), a souligné la ténacité des jeunes sahraouis, dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc, à défendre le principe d'autodétermination du peuple sahraoui.
Lors d'un point de presse, tenu hier à Alger, Régine Villemont a estimé que la dénonciation par les eurodéputés du procès des 24 activistes sahraouis, où «groupe Gdeim Izik», devant un tribunal militaire marocain, et les prises de positions de certains pays, en sus des ONG «constituent une lueur d'espoir pour l'élargissement du mandat de la Minurso aux questions des droits de l'Homme au Sahara occidental». Elle devait insister sur la nécessité d'utiliser les mécanismes qui existent pour mettre le Maroc devant ses responsabilités et sa négation des droits de l'Homme à l'égard du peuple sahraoui, avant de revenir sur la conférence au Sénat français, le 2 février, sur les droits de l'Homme au Sahara occidental. Selon Madame Régine Villemont, qui l'a présidée également, cette conférence intitulée «Le respect des droits de l'Homme au Sahara occidental», vise à la mise en place «d'un processus de protection de la population civile sahraouie et de surveillance du respect des droits de l'Homme au Sahara occidental». Invitée par Madame Leïla Aïchi, sénatrice membre de la Commission des Affaires étrangères du Sénat français, cette conférence a «failli ne pas avoir lieu». Et pour cause, les pressions exercées sur Mme Aïchi par le Maroc, qui a actionné ses relais et amis pour empêcher sa tenue.
Elle a, en relevant la partialité de la position française en faveur des thèses marocaines - sous Hollande c'est du copier-coller celle de son prédécesseur, fait-elle remarquer- en raison des liens d'intérêts connexes. Par ailleurs, elle a indiqué que son association citoyenne va, avec d'autres associations, entreprendre de «peser sur la position officielle du gouvernement français, au niveau de l'exécutif et du législatif, de sorte à intégrer la question des droits de l'Homme dans le mandat de la Minurso». Elle a rappelé, dans ce cadre, avoir engagé une campagne en faveur du Sahara occidental en France mais, dit-elle, sa demande de groupe d'étude est bloquée par Mme Guigou, la présidente d'une commission des Affaires étrangères à l'Assemblée française. Résultat : «Nous sommes déçus, mais les choses avancent.»
Elle déplore aussi, la difficulté qu'éprouvent les associations de solidarité avec le Sahara occidental à franchir la barrière de la télévision. L'oratrice a mis en exergue les liens de solidarité exprimés par les députés africains et franco-algériens. «Ce qui arrive actuellement au Sahel, peut constituer le début de quelque chose», indique Mme Villemont. Elle reviendra sur le procès militaire des 24 activistes des droits de l'Homme sahraouis, en relevant les irrégularités ayant marqué ce qu'elle a qualifié de «mascarade» de la justice marocaine. Elle fera remarquer qu'il y avait beaucoup de confusion avec les 7 témoins à charge présentés par le Maroc, et souligné le refus de la demande introduite par la défense, constituée d'avocats marocains et sahraouis, qui a réclamé des examens physiques pour démontrer l'exercice de la torture dont ont été victimes les détenus sahraouis. A cela, elle a ajouté l' «instruction bâclée» et la mascarade des charges, pour conclure que la sentence a été dictée par le palais royal. La présidente de l'Association d'amitié France-Rasd a estimé, que dans leur aspect juridique, les charges retenues sont irrecevables, parce qu'il y avait absence d'enquête. Alors que du point de vue politique, il était clair qu'il s'agissait d'un procès politique.
«Le Makhzen voulait démanteler une seconde fois le camp de Gdeim Izik, en s'en prenant aux militants sahraouis», a-t-elle indiqué. D'après son jugement, le roi Mohamed VI a pris un risque avec ce procès. Car les réactions internationales voient d'un œil critique ce procès, notamment le Conseil des droits de l'Homme de Genève, qui ne manquera pas de durcir le ton à l'égard du Maroc, mais aussi les réactions des ONG. Il y a eu prise de conscience de certains pays au niveau du Conseil de sécurité.
La réaction aux protestations exprimées par les sahraouis suite à ce procès, aboutiront-elles à un second Gdeim Izik ? En tout cas, le Maroc les prend avec beaucoup de sérieux, selon le président des juristes sahraouis, Aba Elhassain, qui a fait état d'une situation critique au sein de la prison de Salé, près de Rabat, notamment un durcissement des conditions de détention des prisonniers sahraouis. D'un autre côté, il a fait état de la participation d'une délégation sahraouie au Conseil des droits de l'Homme de Genève, et noté avec satisfaction le fait que l'accord UE-Maroc sur l'agriculture soit gelé et que les négociations sur le renouvellement de l'accord de pêche piétinent.
A. R.


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