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Vestales et pygmalions d'un jour
Publié dans La Tribune le 08 - 03 - 2013

Que n'a-t-il été raconté sur la femme. La faconde populaire prêterait même à un très important ponte du parti unique, qui gravitait sans désemparer autour de cette organisation de masse qu'était l'Unfa, l'hilarante ouverture d'une rencontre commémorant une journée du 8 mars ces propos «…La femme, voilà un sujet sur lequel je m'étale longuement», ou encore gronder tout en tapant d'un poing rageur sur la table, une fois pris par la passion du discours, les youyous de l'assistance et bien entendu langue de bois oblige «….nous les femmes».
Une adulation à la limite, est-il important de le souligner, de l'idolâtrie circonstancielle et tellement intéressée, malheureusement très vite rattrapée par une misogynie, elle bien réelle et omniprésente dans la société à telle enseigne que certains concitoyens n'hésitent pas à faire suivre de «sauf votre respect» ou encore «Dieu vous en préserve» à chaque fois que dans une discussion est évoquée la femme.
Donc de la sincérité d'Aragon poétisant sur la femme comme étant l'avenir de l'homme, ou du souteneur qui, pour de toutes autres raisons évidemment, épouse volontiers le point de vue du poète, la femme constitue dans l'histoire de l'humanité le pendant essentiel si ce n'est vital de l'homme.
En somme, pour le pire et pour le meilleur, l'épicentre de son existence.
Ramenée à la société algérienne, cette perception reste malgré tout très discutable en ce sens qu'elle-même, autrement dit la femme, y condescend avec une sidérante docilité, voire même de la soumission à la limite du masochisme. Combien sont-elles ces associations de femmes à occuper sans discontinuer la scène sociale en dehors des journées commémoratives auxquelles elles participent sur sollicitation en répondant avec un grand élan volontaire «présentes». Si solennité oblige, elles n'hésitent pas inaugurer les chrysanthèmes à ces occasions, c'est plus à la bamboula qu'est consacrée la journée qui est censée jalonner les violences successives qui leur ont été faites avant qu'elles ne connaissent enfin une émancipation durement arrachée par leurs pareilles sous d'autres cieux et à un moment encore où des femmes ne connaissent pas l'enfance parce qu'elles sont mariées bien avant l'âge de puberté, servent de troc si ce n'est d'objet exotique de plaisir ou, pire encore, de tribut de guerre quand elles ne sont pas éventrées après avoir été violées aussi bien dans l'entre-deux champs de bataille, c'est-à-dire tout no man's land improvisé dans les grands espaces africains, sud-américains et/ou asiatiques. Le même sort leur est réservé dans les cages d'escaliers de cités-béton. Pourtant ce ne sont pas à tous ces outrages, désormais banalisés en raison de l'indifférence ambiante, que sont rendus les hommages aussi bien par les officiels interprétant avec la plus grande tartufferie le rôle de pygmalions que les membres et animateurs des associations ponctuellement au centre d'une attention…d'un jour, en l'occurrence le 8 mars. Elles ne sont pas nombreuses qu'elles soient à caractère associatif ou professionnel, les associations féminines qui, même sur le registre précédemment évoqué, ont pignon sur rue et disposent effectivement du pouvoir d'influence très galvaudé qui leur est officiellement et arbitrairement attribué et pour cause les raisons politiques sous-jacentes dont l'objectif est, bien entendu, de faire croire que la femme n'est plus victime de pesanteurs sociales anachroniques encore plus exacerbées depuis le début des années 90. Ce n'est pas en se dotant d'enseignes dévalorisantes parce que suintant plus la libido par excès que flattant l'intelligence que des associations comme Seve, entre autres, contribueraient réellement à l'émancipation de la femme algérienne.
A. L.


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