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Littérature féminine
Un acte libérateur
Publié dans Info Soir le 15 - 01 - 2013

Ecriture - Marie-Julie Nguetse est une femme de lettres camerounaise. Elle est éditrice (éditions Ebène), enseignante et écrivaine.
Marie-Julie Nguetse fait de la littérature, donc de l'écriture, un terrain d'action sur lequel elle s'engage pour militer en faveur de la femme africaine. Son écriture est féminine, féministe. Et dans une Afrique dont le comportement est édicté par le diktat masculin, peut-on parler de littérature féminine ?
«Bien sûr. Au Cameroun, la littérature féminine existe. Il faut savoir qu'à une certaine période, il y avait très peu d'écrivaines. Elles n'avaient pas de place sur la scène littéraire. Mais plus aujourd'hui», nous répond-elle.
C'est ainsi que Marie-Julie Nguetse se réjouit de la présence de plus en plus imposante de femmes qui écrivent et qui s'investissent dans la littérature.
«Elles sont davantage acceptées. En outre, elles sont à même de traduire mieux les maux que peuvent subir les femmes. Et moi en tant que femme, je pense qu'il y a certains problèmes que seules les femmes sont capables de dire et de décrire.»
Interrogée sur la spécificité de la littérature féminine, Marie-Julie Nguetse répond : «Sa particularité, c'est qu'elle est d'abord une forme de militantisme. Parce que la femme, jusqu'à aujourd'hui, n'est pas vraiment encore libérée de l'emprise de l'homme. Et la majeure partie des femmes, lorsqu'elles écrivent, vont jusqu'à se mettre en situation, c'est-à-dire elles ressentent les femmes et ce qu'elles subissent.»
D'où la question : ces écrivaines sont-elles parvenues à leur but, celui de l'émancipation ? «L'émancipation n'est qu'un processus. Parce que dans l'émancipation, la femme recherche la liberté qui, d'ailleurs, n'est jamais une fin en soi. Mais nous pouvons dire qu'il y a un changement par rapport aux années 1960. Les femmes ne sont plus seulement au foyer. Elles ont une certaine autonomie financière. Elles sont acceptées par les hommes qui leur accordent des postes de responsabilité significatifs dans la vie professionnelle, des fonctions jusque-là réservées aux hommes. C'est déjà là le fruit de l'émancipation. Mais la liberté tout court, non, c'est comme le bonheur.» A la question de savoir si l'écriture présente pour toutes ces femmes qui s'y investissent, un acte libérateur, Marie-Julie Nguetse dira : «Bien sûr. C'est déjà un acte libérateur pour ces écrivaines, ensuite pour les lectrices lorsqu'elles font confiance à celles qu'elles lisent en acceptant leurs sensibilités et d'évoluer comme leur demandent les écrivaines. Mais le problème, c'est que les femmes ne lisent pas, d'où la question : comment les sensibiliser ?»
- Pour Marie-Julie Nguetse la femme a, aujourd'hui, une place importante dans la sphère littéraire (même dans l'édition, on trouve davantage de femmes) et ce, contrairement à une certaine période. Mais elle explique que la littérature féminine fait partie d'un tout. «Cette littérature est partie intégrante de la littérature africaine, même si elle a ses spécificités et porte en elle l'empreinte féminine. Elle est habilitée à mieux poser les problèmes de la femme.» Enfin, Marie-Julie Nguetse qui estime que la littérature est à la fois l'art de s'éduquer et de se distraire, dira : «L'écriture aide à échapper, à se libérer du stress du quotidien qui nous pousse constamment dans la solitude, pour ne pas dire le malaise existentiel. Et c'est pareil pour la lecture qui permet de dompter les frustrations du réel, de créer un monde parallèle, c'est-à-dire un univers merveilleux qui n'est pas complètement différent du monde réel, parce que lui ressemblant étrangement, mais qui nous en éloigne de temps en temps.»


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