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L'application de la peine de mort uniquement aux kidnappeurs d'enfants est impossible
Selon le directeur des affaires pénales au ministère de la Justice
Publié dans La Tribune le 20 - 03 - 2013


Photo : Riad
Par Rami Narimane
Faut-il lever le moratoire sur la peine capitale ou pas ? Tel est le débat qui doit être engagé dans la société. Car la peine capitale ne touche pas uniquement les kidnappeurs et assassins d'enfants.
De l'avis des experts judiciaires, présents hier à la Radio nationale pour débattre du phénomène des kidnappings d'enfants, l'application de la peine de mort ne doit pas être liée exclusivement à une affaire d'enlèvement d'enfant. Les lois, selon M. Mokhtar Lakhdari, directeur des affaires pénales et des mesures de grâce au ministère de la Justice, doivent être appliquées de manière impartiale, quelle que soit la nature de l'affaire. Il soulignera, dans ce sillage, que la revendication, par certains, de l'application «exclusive» de la peine de mort à l'encontre des kidnappeurs et assassins d'enfants «n'est pas possible». Il rappellera que «le débat sur la peine capitale est une question vaste qui comporte des dimensions politiques, morales, sociales et philosophiques». L'Algérie, qui n'a pas ratifié le protocole sur l'abrogation de la peine de mort, à l'instar de tous les autres pays musulmans, a tout de même imposé un moratoire sur son application. «L'application de la peine de mort ne peut se limiter, ni ne peut être liée à une affaire bien précise», a encore précisé le même responsable. «Ce qui est essentiel à ce propos, c'est qu'il existe tout un arsenal de lois pour traiter toutes sortes de crimes de manière générale, y compris les enlèvements et assassinats d'enfants, autrement dit, il n'y a pas de vide juridique», a-t-il ajouté. La précision de M. Lakhdari est venue pour recentrer le débat suite la demande de certains juristes et militants pour la protection des droits de l'enfant de l'application de la peine de mort à l'encontre des auteurs d'enlèvements, d'assassinats et d'agressions sexuelles contre des enfants.
Une tendance à laquelle s'est joint même le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'Homme, Me Farouk Ksentini. Ce dernier s'est prononcé, la semaine dernière, en faveur de la peine de mort (gelée exceptionnellement depuis 1993) à l'encontre des auteurs de kidnappings et d'assassinats d'enfants.
Le représentant du ministère de la Justice a mis en garde certaines parties contre l'appel à la vengeance, «ce qui pourrait mener à des dérives dont les conséquences seraient néfastes». Tout en s'opposant au fait qu'il y ait des bandes organisées à l'origine des enlèvements d'enfants, M. Lakhdari n'a pas exclu le fait que «certains tentent par tous les moyens d'exploiter ces événements douloureux pour semer l'anarchie».
«Le phénomène d'enlèvement d'enfants n'est pas nouveau mais est devenu une question d'opinion publique, après que la presse nationale lui a consacré un large écho à la suite des derniers enlèvements qui ont visé un certain nombre d'enfants, dont Haroun et Brahim, retrouvés morts à Constantine après avoir subi des sévices.» Rappelant que cette affaire n'est pas la première du genre,
M. Lakhdari a critiqué le traitement de cette affaire par la presse nationale, qu'il juge «amplifié et alarmiste». Ce qui a «semé la terreur au sein de la société», a-t-il fait observer. Au passage, il rappellera que «la presse n'a pas à se substituer à la justice, mais il est du devoir des journalistes de faire preuve d'engagement et de respect de la présomption d'innocence».
A une question relative au projet du Code de l'enfant resté sans suite depuis plus de deux ans, M. Lakhdari s'est abstenu de répondre, se contentant de dire qu'au terme de la dernière réunion ministérielle consacrée à l'examen des instruments de lutte contre le phénomène de kidnapping, il a été décidé l'application de plusieurs mesures, ainsi que d'autres qui seront annoncées en temps opportun par les parties concernées.
Corrigeant certaines information qui ont circulé sur les présumés auteurs de l'assassinat des deux enfants à Constantine, M. Lakhdari a rappelé que «sont exclues des mesures de grâce liées à des occasions limitées certaines catégories de criminels, à l'instar des auteurs de ce genre de crime».
Le président du Syndicat national des magistrats, M. Djamel Aidouni, dira pour sa part que «la peine de mort a été prononcée dans plusieurs affaires du genre, mais l'exécution a été gelée». Il précisera que le «retour à l'application de la peine de mort ne relevait pas des prérogatives des magistrats».


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