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Le marché noir de la devise, une autre zone de non droit
En net développement partout dans le pays
Publié dans La Tribune le 12 - 04 - 2013

Lorsque le ministre de l'Intérieur déclare que le marché noir de la devise ne dérange pas l'Etat, c'est l'Etat lui-même qui envoie un message pour encourager le développement de cette autre zone de non droit. En octobre 2012, le ministre de l'Intérieur a jeté un pavé dans la marre en déclarant que «le marché noir de la devise ne nous dérange pas», ajoutant que «le citoyen y trouve son compte tant qu'il n'existe pas de bureaux de change». Cette déclaration pour le moins étrange, est-elle un avis personnel ou une option officielle ? Pour le ministre des Finances, «le gouvernement va combattre le marché informel de la devise. La loi ne permet pas l'existence d'un marché parallèle de la devise», affirmant que «dans l'économie, il existe un marché officiel. Il n'y a pas de place pour le marché noir». Cependant, Karim Djoudi semble avoir reculé quelque temps après, lorsqu'il a déclaré qu'«en fin de compte, ce circuit est là car la demande sur le marché dépasse l'offre».Mohamed Laksaci, gouverneur de la Banque d'Algérie, a quant à lui, également, insisté sur le caractère «illégal et interdit» du marché parallèle de devises en Algérie.
«Il ne faut pas confondre entre le marché interbancaire de change et le marché parallèle des changes : le premier étant réglementé et soumis au contrôle de la Banque d'Algérie et au contrôle a posteriori des banques commerciales, le deuxième étant illégal et interdit par la réglementation en vigueur», a-t-il expliqué aux députés lors de la présentation de la note de conjoncture de 2011. Pour Laksaci, «seules les banques commerciales et les bureaux de change sont autorisés par la loi à vendre et à acheter la monnaie nationale». Mais il y a toujours un responsable pour nuancer les propos d'un autre responsable. Ainsi, Djamel Benbelkacem, directeur conseiller à la Banque d'Algérie, cité par Liberté, estime que «l'opinion et la presse croient qu'il suffit d'ouvrir des bureaux de change pour que le marché parallèle de la devise disparaisse. Ce n'est pas vrai. La Banque d'Algérie a donné 48 agréments pour l'ouverture de bureaux de change. Mais ils ont fermé les uns après les autres, parce que dans les conditions actuelles de fonctionnement de notre économie, ils ne sont pas rentables». Liberté fait parlé également Lies Kerrar, président de Humilis Finances, qui explique que «si le marché informel de la devise s'est développé, c'est tout simplement parce qu'une demande de devises des Algériens n'est pas satisfaite par le marché formel. De l'autre côté, comme cette demande existe, il y a une partie de l'offre de devises qui au lieu de passer par les circuits formels, essaie de satisfaire cette demande en utilisant un marché informel qui s'est organisé.
Le marché parallèle de la devise n'est pas prêt de disparaître». Cette réalité fait la part belle aux trafiquants de devises qui répondent à la forte demande. En fait, on constate une contradiction dans cette attitude officielle. D'une part, on limite l'accès aux devises étrangères dans le circuit officiel.
D'autre part, si certaines voix officielles justifient l'incapacité de l'Etat de lutter contre le marché informel des devises par la forte demande, pourquoi l'Etat ne décide pas de libéraliser le change dans le circuit officiel ? La décision de revoir à la hausse l'allocation de change par la Banque d'Algérie vise, selon les décideurs, à freiner l'élargissement du marché parallèle des devises. Le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci, a déclaré dans ce sens, «nous travaillons à la BA sur la révision des plafonds de l'allocation de change et cela vise à approfondir la convertibilité courante du dinar au profit des ménages pour restreindre leur recours au marché parallèle des devises».
La question est «en cours d'étude au niveau de la BA», s'est contenté d'affirmer M. Laksaci sans pour autant se prononcer sur un éventuel taux de relèvement ni sur l'échéance de la mise en application de cette mesure. L'Algérie a adhéré en 1997 à l'article 8 du statut du FMI qui porte sur la convertibilité courante du dinar en fixant des plafonds pour les allocations de change au titre de la santé à l'étranger, l'éducation et le voyage. L'allocation voyage, appelée communément allocation touristique, est actuellement plafonnée à 15 000 dinars (moins de 200 dollars) par an, un montant jugé dérisoire aujourd'hui. Revenant sur la nouvelle Centrale des risques des ménages, le Gouverneur a avancé qu'elle devrait être opérationnelle en 2014 en non pas en 2013, comme annoncé auparavant, en raison des nouvelles exigences en matière d'infrastructure informatique.
Le marché parallèle de la devise draine des sommes faramineuses qui échappent totalement au contrôle et renforce le marché informel, dont la masse fiduciaire avoisine les 30% du PIB si ce n'est plus. Selon certaines évaluations approximatives, à Port-Saïd uniquement, cinquante millions d'euro sont échangés quotidiennement.
La question est : «qui alimente le marché informel de la devise ?». La communauté algérienne résident à l'étranger fourni une part à ce marché mais les sommes qui y circulent sont trop importantes pour venir uniquement des émigrés. En fait, ceux qui profitent réellement de cet Eldorado, sont les grands affairistes de l'import-import qui brassent de grosses sommes et non le simple citoyen qui aspire à passer des vacances décentes à l'étranger avec une somme d'argent qui préserve sa dignité.
A. G.


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