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Le ballon ne tourne pas rond
Le football algérien a enchainé les mauvaises performances à tous les échelons
Publié dans La Tribune le 04 - 05 - 2013


Par Mohamed Touileb

Les jours, les mois et les années se suivent, se ressemblent et toujours le même constat : le football algérien ne cesse de régresser. Des défaites à la pelle, des évènements continentaux ratés les uns après les autres et une dépendance chronique vis à vis des connaissances étrangères en matière de techniciens tout comme les joueurs algériens nés de l'autre côté de la mer auxquels on fait appel, toutes catégories confondues, pour pallier aux nombreux et épineux problèmes en matière de formation, l'école algérienne ne
produisant plus les talents en mesure de soutenir la comparaison et de faire face à une concurrence de plus en plus relevée hors frontières. Les sélections comme les clubs se contentent de faire donc de la simple figuration quand ils ne sont pas éliminés précocement. Un football malade. Une balle ronde qui se vante toujours du seul titre africain remporté en 1990 lorsque l'Algérie a abrité la seule CAN seniors jamais organisée sur nos terres. Et pourtant, tout récemment, le prestigieux tournoi de la catégorie juniors (U20) a été accueilli par notre pays. A Oran et Aïn Témouchent où les 8 meilleures nations de l'Afrique s'étaient retrouvées, en mars dernier, pour se disputer le fameux trophée. Ce qui semblait une belle opportunité pour les petits Verts a tourné au cauchemar encore une fois. Malgré la présence d'un public nombreux et les moyens adéquats mis à la disposition du staff technique dirigé à cette occasion, qu'il ne fallait en aucun cas rater, par le français Jean Marc Nobilo, en plus du renfort enregistré côté effectif, avec pas moins des joueurs extra-muros, la sélection a péché encore une fois côté résultat en passant lamentablement à côté de son sujet. Un seul petit point récolté lors des 3 rencontres de la phase de poules avant que nos jeunots ne disent à Dieu à une compétition pas encore à leur taille et confirment leur incapacité à relever le défi de pouvoir représenter le football national lors du Mondial Turc qui se déroulera l'été prochain. Après cette mémorable déculottée, le technicien français a été limogé comme c'était attendu et comme il s'y attendait, mais il a tenu à faire un constat avant de plier bagages: «la différence de niveau entre les joueurs algériens et ceux de l'Egypte est le plus important indice que je retiens. La plupart des joueurs adverses jouent en première division. Tous ont acquis de l'expérience et connaissent les exigences des grandes compétitions, alors que les nôtres en manquent affreusement. Nos joueurs n'ont pas l'habitude de jouer sous la pression. Ils gèrent mal ce genre de situation. Même Ferhat et Heddouche, titulaires en clubs, n'ont pas encore cette maturité qui nous aurait permis de mieux négocier le tournoi». Un manque de maturité qui était le principal facteur d'une nouvelle désillusion après celle des U17 qui ne sont même pas parvenus à se qualifier à la Coupe d'Afrique des Nations de leur catégorie en se faisant éliminer par le Botswana lors du tour qualificatif. Au delà du fait de quitter les tournois par une porte étroite, nos joueurs, ceux évoluant en Algérie,
montrent des insuffisances qui donnent matière à réflexion. Si la qualité technique est indéniable, le volume physique et la capacité à se maintenir au niveau du rythme imprimé par les autres sélections comme le Ghana, l'Egypte ou le Nigeria (pour ne citer que ces trois là) sont autant de voyants constamment au rouge. Aujourd'hui, le sport roi est devenu exigeant et capricieux, requérant une endurance de très haut niveau, des méthodes de récupérations étudiées minutieusement, un staff médical très connaisseur en plus d'autres facteurs qui peuvent faire toute la différence.
Des «détails» qu'on néglige dans nos sélections et qu'on ignore complètement dans nos clubs qui ne forment plus, se contentant d'une gestion d'amateurs dans un championnat décrété «pro» mais qui peine même à pourvoir la sélections en éléments de qualité et pouvant exercer au niveau international.

Les clubs boudent l'Afrique
Que dire de ce phénomène, de cette mauvaise habitude qui a commencé à se normaliser ? Ne pas faire des compétitions continentales un objectif réel, fuir la Champions League Africaine, et ne plus la jouer pour le simple «plaisir» de la jouer ? La meilleur, certaines équipes se désistent quand il s'agit de la Coupe de la CAF qu'on juge peu lucrative, pas rentable, aux effets désastreux sur le plan financier, les dépenses dépassant les gains potentiel de cette coupe devenue un lourd fardeau. Une «eau» bénite dont on se passe alors que notre football est assoiffé de victoires. Une politique de gestion incompréhensible. Alors que les plus grands sigles du continent, à l'instar d'Al-Ahly (Egypte) ou l'Espérance de Tunis, font de cet objectif et du sacre qui lui est lié, leur objectif principal, nos clubs se contentant de figurer lors d'un premier tour et de rentrer à la maison après ces 6 fameux matchs. Comme un symbole, le champion d'Algérie sortant, l'ES Sétif, vient de se faire éliminer par l'AC Leopards venu du lointain Congo chiper le billet de la qualification après la série des tirs au but. Le hasard n'a pas bien fait les choses cette fois, l'actuel leader du championnat de la Ligue1
Pro qui a pu combler son retard de deux buts concédés à l'aller a malheureusement péché lors de la séance fatidique des tirs au but et quitte, sans surprise, une aventure qui tourne souvent court pour nos représentants ces dernières années. Désolant puisque le club qui a réalisé le doublé lors de l'exercice écoulé et constituait la meilleure chance algérienne de sauver la face, a échoué à son tour dans sa mission de figurer parmi les meilleurs clubs de la Champions League dans une ère où on préfère jouer les mini-coupes. La coupe tendance, cette fameuse Coupe Arabe à l'enveloppe alléchante mais qui n'ajoute rien à la notoriété du vainqueur ni son prestige. N'empêche que les dirigeants de nos clubs courent derrière celle qui a volé la vedette à la reine africaine. Un tournoi devenu tendance qui encombre plus la programmation du participant qu'autre chose à l'image du calendrier infernal qu'a subi l'USM Alger qui a tout de même réussi à atteindre sa finale rêvée qu'elle vise maintenant. Les Rouge et Noir, vainqueur de la Coupe d'Algérie mercredi face au MC Alger, devra finir le travail le 14 du mois en cours face à Al-Arabi qu'elle a tenu en échec (0/0) au Koweït lors de la première manche. Hier après-midi (15h), les Algérois ont croisé le fer avec l'US Bitam (Gabon) pour tenter de poursuivre leur bout de chemin dans la Coupe de Confédération africaine.

La leçon égyptienne
Septuple vainqueur de la LDC africaine, un club mythique «pharaonesque» même, Al-Ahly du Caire a imposé sa suprématie dans l'Afrique du football. Une valeur plus que sure, un finaliste potentiel à chaque édition. Le club de la capitale égyptienne est l'équipe à battre dans le tournoi. Avec des joueurs talentueux, purs produits du club pour la plupart, les Ahlawis forment 60% de l'équipe nationale d'Egypte octuple (8) vainqueur de la CAN. Une ossature qui a longtemps fait le bonheur d'un peuple dont le gout du sacre est devenu un évènement annuel avec des consécrations innombrables. Lorsque ce n'est pas la sélection qui triomphe, les clubs, que ce soit le Zamelek (2e équipe la plus titrée de la compétition et qui a remporté le tournoi à 5 reprises) ou Al-Ahly se distinguent pour dire que le football égyptien est toujours aussi fort malgré le fin du cycle de la génération d'Abouterika et ses coéquipiers qui sont montés sur le sommet de l'Afrique pour trois éditions d'affilée (2006/2008/2010). Des succès qui ne sont pas dus au hasard mais bien à un véritable travail de fond et à une gestion étudiée au détail près.
La victoire des U20 égyptiens lors de la CAN sur les terres algérienne en est la parfaite illustration et la juste récompense pour un pays qui ne perd pas son objectif malgré la phase délicate qu'il traverse. Les bases solides mises en place par les responsables du football semblent résister à toutes les épreuves. Ici, le contraste semble flagrant. En se désolant toujours qu'aucune réelle politique sportive n'ait été instaurée jusque là pour permettre au football algérien de se relever et redorer son blason, de tenir enfin la route et combler son immense retard. «Nettoyer le jardin des mauvaises herbe», un conseil précieux qu'on devrait appliquer à certains dirigeants de clubs, notamment ceux qui font tout, n'importe quoi et n'importe comment, en gérant le football tels des barons et menant leurs clubs vers nulle part, à la dérive. Dernière alarme en date, le coup de théâtre de la finale de la Coupe d'Algérie et cette fête gâchée par Omar Ghrib, (ex) chairman du Mouloudia, qui a demandé aux joueurs de ne pas monter récupérer les médailles des vaincus. Un acte inadmissible dont l'image déjà ternie de notre football n'avait guère besoin.
M. T.


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