Le chef de l'Etat a instruit le Premier ministre et son staff à activer l'élaboration du plan d'action en vue de sa présentation devant le Parlement. Un plan d'action qui tracera les contours et les objectifs à poursuivre dans le cadre du programme du président de la République. Ce plan d'action est d'ailleurs une nouveauté induite par la révision de la Constitution le 12 novembre dernier, puisque l'Exécutif n'a plus aujourd'hui qu'une seule tête. Aussi, Ahmed Ouyahia devra faire face dans les jours à venir aux élus, que le président veut qu'on respecte à travers la présentation du document. «Le Parlement aura ainsi l'occasion de prendre connaissance des étapes franchies ainsi que de celles qui marqueront l'action du gouvernement durant les mois à venir.» Le premier de ses ministres aura certainement à présenter une sorte de bilan de ce qui a été entrepris comme action durant ces cinq dernières années. L'autre nouveauté dans cette Constitution, c'est que la chambre basse du Parlement s'est vue quelque part enrichie d'une autre prérogative (pour peu qu'elle l'exerce), celle de débattre du programme d'action, d'y apporter des correctifs et des propositions à l'issue desquels le Premier ministre pourrait éventuellement revoir sa copie pour la lui soumettre de nouveau. «Nul doute que le débat qui s'ensuivra enrichira la démocratie pluraliste dans notre pays. Il permettra aussi au gouvernement de recueillir les avis pertinents des membres du Parlement et d'en tirer profit dans le cadre de l'accomplissement de sa mission», a notamment déclaré le premier magistrat du pays. On se souvient que le prédécesseur de Ouyahia, M. Belkhadem, avait, après sa nomination, présenté un bilan et non pas un programme du gouvernement. F. A.
