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L'Irak savoure la «démocratie» venue d'ailleurs
Devenu un Etat failli où la violence s'est durablement installée
Publié dans La Tribune le 03 - 06 - 2013

L'Irak donne aujourd'hui un parfait exemple d'Etat durablement fragilisé depuis une intervention américaine, (en fait une coalition de plusieurs pays), sur la base d'un mensonge qui fera date, celui des armes de destruction massive. La chute du régime de Saddam Hussein a été suivie d'une déstabilisation chronique du pays qui n'arrive toujours pas, malgré les efforts des Irakiens, à goûter à un semblant de calme pour pouvoir commencer à construire le nouvel Irak. Plus d'un millier de personnes ont été tuées en un mois dans des attentats à travers ce pays, jadis exemple de stabilité dans le monde arabe. C'est le plus fort pic de violences depuis la guerre civile de 2006-2007 provoqué par une invasion américaine qui a irrémédiablement fragilisé le pays. Au plus fort des violences communautaires on dénombrait jusqu'à 3 000 morts par mois en Irak. Les chiffres donnés par les Nations unies, qui parlent «d'un triste record» sont accablants et augurent de tristes lendemains. C'est que la crise politique dans ce pays complexe ne trouve point de répit et l'instabilité tend à devenir une seconde nature. Le Premier ministre, Nouri al Maliki, a récemment reçu à Baghdad des représentants des diverses communautés. L'objectif est de tenter d'engager des pourparlers sur la crise, que des négociations antérieures n'ont pas permis de résoudre.
En attendant une hypothétique possibilité de convergence, le haut niveau de violence est la seule action stable en Irak. Au cours d'une seule semaine, les attaques menées contre des faubourgs chiites ou sunnites de la capitale irakienne ont fait 70 morts. La majorité des personnes qui ont trouvé la mort au mois de mai sont des civils. C'est le petit peuple qui paye le plus lourd tribut du nouvel enfer post-Saddam. Les estimations s'appuient sur les informations données par les responsables policiers et les services médicaux. Le terrorisme a bien agrippé le pays devenu un Etat failli, bien loin des standards démocratiques. Depuis avril, ce sont au total près de 2 000 personnes qui ont péri, victimes de la multiplication des actions terroristes menées par des militants sunnites revigorés par le conflit en Syrie et par des activistes qui tentent de ranimer un conflit communautaire similaire à celui qui avait fait des dizaines de milliers de morts il y a cinq ans. Ces violences croissantes ont accentué les tensions entre les dirigeants politiques de plus en plus d'obédience chiite et la minorité sunnite. Ces derniers, dans une position meilleure durant la période de Saddam Hussein, se sentent désormais ostracisés. Les sunnites réclament la fin d'une politique du gouvernement actuel visant à la marginalisation de leur communauté. Le retrait des troupes américaines en décembre 2011, aura laissé derrière lui un état de pourrissement avancé. En fait de «démocratie» annoncée et promise par les tenants de la guerre contre Saddam Hussein, les Irakiens ont hérité de l'enfer. La branche d'Al-Qaïda en Irak ne cesse de regagner du terrain également encouragée par l'effet de la rébellion en Syrie et de la multiplication des actions dans le pays. Des djihadistes irakiens traversent régulièrement la frontière pour combattre en Syrie. Aujourd'hui l'élargissement du conflit communautaire menace sérieusement l'avenir de l'Irak. Beaucoup d'Irakiens, en particulier à Baghdad, redoutent à l'avenir le retour des escadrons de la mort.
Les boutiques de la capitale ferment plus tôt que d'habitude et les mesures de sécurité sont devenues draconiennes. Les responsables du gouvernement de Nouri al-Maliki se complaisent dans une posture partisane. Ils sont persuadés que la branche d'Al-Qaïda en Irak, l'Etat islamique d'Irak, et les insurgés «Naqshbandi» qui seraient liés aux anciens officiers de l'armée irakienne du temps de Saddam, veulent aujourd'hui provoquer une réaction des chiites. Pour les responsables actuels, les milices chiites n'ont majoritairement pas pris part au conflit. Mais la tension est à son summum et le basculement pourrait ne pas tarder si la raison ne l'emporte pas. C'est que les conditions d'un élargissement du conflit intercommunautaire se multiplient de plus en plus. Il ne reste plus que l'étincelle pour que le pays s'embrase dans une guerre confessionnelle aux conséquences inéluctables pour l'intégrité territoriale du pays de l'Euphrate. Pas très loin de là, la Syrie à la composante sociale similaire à l'Irak, se dirige inexorablement, sous les effets des va-t-en-guerre tapis dans l'ombre, vers le même funeste avenir.
M. B.


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