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malgré de solides réticences...
Il y a dix ans,la guerre d'Irak
Publié dans Horizons le 24 - 03 - 2013

Dix ans plus tard, on compte les morts. Entre 272.000 à 329.000 morts, selon certaines ONG. Quatre fois plus, selon d'autres qui font état de 4.000 à 5.000 morts chaque année dans des violences. 4.800 soldats étrangers morts, dont une écrasante majorité d'Américains. On compte aussi les milliards dépensés. Watson Institute for International Studies de l'Université Brown estime que les dépenses pourraient dépasser 6.000 milliards de dollars sur les quatre prochaines décennies avec les intérêts. Dix ans plus tard, on s'interroge sur les intentions réelles des Américains. 95 % des étudiants Irakiens rêvent de quitter leur pays.
Les fausses preuves de Powell
Octobre 2002 : la CIA publie « Iraq's Weapons of Mass Destruction Programs ». Les propos de ce rapport sont clairs, nets et précis. Malgré toutes les résolutions du Conseil de sécurité, l'Irak a reconstitué son programme d'armes nucléaires. Saddam Hussein, dit-il, a demandé des tubes d'uranium au Niger pour reprendre sa production d'armes chimiques. Joseph C. Wilson, ancien diplomate américain envoyé au Niger, pour enquêter, a beau apporter son démenti, George W. Bush campe sur ses positions. « Seul le Conseil de sécurité est habilité à engager une opération militaire contre l'Irak », rappellent la France et l'Allemagne. Vainement. Soutenus par l'Italie, l'Espagne, le Portugal, le Royaume-Uni, le Danemark, la Pologne, la Hongrie et la Tchéquie qui rend hommage dans une lettre « au courage, à la générosité et à la perspicacité américaine » contre le nazisme et le communisme, les Etats-Unis cherchent ses soutiens dans la « nouvelle Europe ». Quelques jours après ces « huit » elle reçoit le soutien de dix pays de l'Europe de l'Est pour une intervention militaire. Le décor est planté. Le 5 février 2003, le général Colin Powell, alors secrétaire d'Etat, dévoile ses « preuves » devant le Conseil de sécurité. Il s'appuie sur des photos satellitaires, des écoutes téléphoniques et agite une fiole supposée contenir de l'anthrax. Il insiste : « Chacune des déclarations que je fais aujourd'hui s'appuie sur des sources solides ». Dominique de Villepin, le ministre français des Affaires étrangères de l'époque, récuse la légitimité de l'intervention en Irak. « L'option des inspections n'a pas été conduite jusqu'à son terme et peut apporter une réponse efficace à l'impératif du désarmement de l'Irak », plaide-t-il soulignant qu'« un usage de la force serait si lourd de conséquences pour les hommes, pour la région et pour la stabilité internationale qu'il ne saurait être envisagé qu'en dernière extrémité ».
Les enjeux
Devant les réticences de la France, de la Russie et de la Chine, les Etats-Unis et le Royaume-Uni décident d'attaquer l'Irak sans l'accord du Conseil de sécurité. Le 20 mars 2003, George W. Bush déclare la guerre à l'Irak, après un ultimatum de 48 heures lancé à Saddam Hussein pour quitter l'Irak. Quelques années plus tard, la CIA a plaidé coupable. Les informations collectées n'étaient pas solides. Le résultat, affirme un rapport officiel d'enquête publié en 2005, a été « l'une des faillites du renseignement les plus préjudiciables de l'histoire américaine ». Le 20 mars 2003, malgré l'hostilité de la France, de la Russie et de la Chine, ainsi que Hans Blix et Mohamed El Baradei, qui indiquent dans leurs comptes rendus au Conseil de sécurité, n'avoir trouvé aucune preuve de ces allégations, les Etats-Unis décident de lancer leur « Irak Freedom ». Une opération qui a abouti certes à la chute du régime de Saddam Hussein, — débusqué le 13 décembre 2006 dans sa cachette près de Tikrit, la barbe hirsute, méconnaissable, il sera exécuté par pendaison un an plus tard —, mais elle a plongé l'Irak dans le chaos. Notamment depuis l'attentat contre un mausolée chiite de Samara, au nord de Baghdad, en février 2006 qui a donné le coup d'envoi à un conflit confessionnel. Combats de rue, attentats, assassinats mettent aux prises chiites et sunnites d'un côté, forces de la coalition de l'autre. Al-Qaïda s'implante dans le pays. L'apocalypse peut commencer et les victimes se compter par milliers. Question à un dollar : pourquoi George W. Bush a-t-il envahi l'Irak ? Pour y chasser un tyran et y parachuter des valeurs démocratiques, répondent ses avocats. Pour influencer les évolutions politiques de la région et permettre à son pays de reprendre pied dans un pays stratégique et d'en évincer la Chine et la Russie. Dans son livre « Le Temps des turbulences » paru en 2007, Alan Greenspan, qui dirigea la Réserve fédérale de 1987 à 2006, n'a pas hésité à dire tout haut : « Ce que tout le monde sait : l'un des grands enjeux de la guerre d'Irak était le pétrole ». Et comment ! Les revenus pétroliers irakiens ont dépassé 100 milliards de dollars en 2012.
Sunnites et chiites frères ennemis ?
Entre la communauté chiite qui gouverne l'Irak et qui compose la majorité de la population, et les sunnites, mais aussi entre les Kurdes et le gouvernement, les tensions ne manquent pas. Notamment depuis l'intervention américaine, qui a privé les sunnites du pouvoir. Ces derniers accusent Nouri al-Maliki de monopoliser le pouvoir. Nouri al-Maliki, en poste depuis 2006, est Premier ministre, ministre de la Défense, de l'Intérieur et de la Sécurité nationale. Les Kurdes l'accusent de ne pas appliquer la Constitution qui prévoit un système fédéral. Un système que ni les sunnites ni les chiites ne veulent voir appliqué. La raison ? Les régions qu'ils occupent n'ont pas de pétrole. Pour les analystes, tous les ingrédients d'une guerre civile sont là. Surtout si ce dialogue de sourds entre les sunnites qui n'ont pas accepté la perte du pouvoir et les chiites qui ne sont pas disposés à partager ce pouvoir, continue. Et la Constitution, qui prévoit un référendum sur le sort de Kirkouk, une ville que les Kurdes considèrent comme leur capitale historique, n'est pas appliquée. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, les rivalités politico-religieuses et la situation syrienne enveniment la crise irakienne et ce, dans l'indifférence de la communauté internationale, absorbée par la guerre en Syrie, le « printemps arabe ». Depuis la fin décembre, les sunnites manifestent. « Si l'opposition (syrienne) l'emporte, il y aura une guerre civile au Liban, des tensions en Jordanie et des violences communautaires en Irak », prédit Al-Maliki.


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