Les changements intervenus dans la stratosphère sont à l'origine d'une réduction du couvert végétal en Algérie a estimé le responsable du département de l'élevage animal au Haut commissariat au développement de la steppe (Hcds). «L'impact négatif du changement climatique au niveau des zones arides et semi-arides est flagrant, au vu du recul du taux des précipitations estimé à 17%, dans le centre et l'est du pays, et de 27% à l'ouest», a expliqué Brouri Lakhdar dans une communication sur le thème «Changements climatiques et leur impact sur les parcours naturels», animée, lundi soir dernier à Djelfa, lors d'une session de formation sur «Le développement intégré des parcours steppiques», ouverte dimanche dernier à Djelfa, à l'initiative de l'Organisation arabe du développement agricole (Oada). Le changement climatique dans certaines régions au climat froid a eu un impact considérable sur le rendement des surfaces pastorales, dont le rendement à l'hectare ne dépasse plus les 70 unités fourragères contre 140 unités, durant les années 1970 du siècle dernier, a ajouté ce responsable, estimant à 50% le taux de recul du stock des fourrages au niveau de ces surfaces. Cet ingénieur de formation a estimé que le recul des surfaces d'armoise et la perte de surfaces d'Alfa dans le sud-ouest du pays ont eu un impact direct sur le changement des méthodes d'élevage animal dans ces zones, où les éleveurs s'appuient désormais sur d'autres types d'aliments de bétail, à l'exemple de l'orge, qui est soutenu par l'Etat. «La superficie globale des parcours steppiques en Algérie, estimée à 32 millions d'hectares, n'a pas été affectée par les changements climatiques, dont les effets ont plutôt touché le couvert végétal qui s'est dénudé», a indiqué M. Brouri à l'APS, en marge de cette session de formation. Le Hcds œuvre actuellement à la réhabilitation de près de 3 millions d'hectares de parcours sur une surface globale de 7 millions d'hectares, théâtre d'une dégradation avancée, a-t-il signalé. Les efforts sont particulièrement axés sur la réalisation d'actions de plantation, de protection et de multiplication des points d'eau, en vue de la préservation de la ressource animale dans ces régions, estimée à plus de 21 millions de têtes, et constituant une source de revenu pour une population globale de 7 millions d'âmes, a-t-il ajouté. Quelque 25 stagiaires venus de pays arabes, dont l'Arabie saoudite, le Soudan, l'Egypte, le Maroc, la Tunisie, outre l'Algérie, prennent part à cette session de formation initiée par l'Organisation arabe du développement agricole, en partenariat avec le Haut commissariat au développement de la steppe (Hcds). Cette session de formation de cinq jours est inscrite au titre de la mise en œuvre du programme de l'Oada visant à «perfectionner les capacités des cadres des pays arabes dans divers domaines», a-t-on indiqué. APS