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Centrafrique : un conflit oublié
La coalition du Séléka impose son autorité par le sang
Publié dans La Tribune le 26 - 08 - 2013

La Centrafrique s'engouffre de jour en jour dans le chaos pendant que la communauté internationale a les yeux braqués sur les présumées armes chimiques qu'aurait utilisé le régime du président syrien Bachar al-Assad dans sa guerre contre l'opposition armée. La coalition de l'ancienne rébellion Séléka, au pouvoir depuis six mois, est l'auteur de plusieurs atteintes aux droits humanitaires dans la capitale de la République centrafricaine et les localités isolées où des meurtres, des viols et des pillages sont commis quotidiennement depuis le retrait de l'ancien président François Bozizé du pouvoir. Outre les comptes-rendus de la presse locale, les témoignages publiés sur les sites Internet et les blogs des militants centrafricains des droits de l'Homme, le bureau local de l'organisation des Nations unies a publié récemment un rapport des plus alarmants et qui confirme la dérive de la Centrafrique dont seul le gouvernement de transition du Séléka demeure le seul responsable.
«En exprimant leur préoccupation devant la détérioration de la situation sécuritaire relative à l'effondrement de l'ordre public et l'absence des structures étatiques, ils ont déploré les violations du droit humanitaire, les violations généralisées des droits de l'Homme, œuvres des éléments de la rébellion Séléka», ont noté les représentants des différents organes de défense des droits de l'Homme et aux affaires humanitaires de l'ONU, dans leur rapport remis au Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. «Les arrestations et détentions arbitraires, les actes de violences sexuelles à l'égard des femmes et des enfants, les cas de tortures, de viols, des exécutions extrajudiciaires», a ajouté le rapport en question. Pis, la Centrafrique n'échappe pas aux pratiques des groupes rebelles qui sévissent dans les pays africains. «Les recrutements et l'utilisation des enfants soldats, et des attaques perpétrées contre les civils ainsi que, les profanations des lieux de cultes chrétiens sans oublier les vols, menaces et persécutions aux dépens des organisations humanitaires non-gouvernementales», sont devenues monnaies courantes à travers le pays où des dizaines de civils sont tués par les éléments armés de cette coalition. Les Sélékas justifient ces descentes par la présence d'«éléments [les pro-Bozizé] qui mettent à mal la sécurité de la population […] et veulent faire porter le chapeau des dégâts collatéraux au gouvernement», a indiqué le ministre de la Communication du gouvernement de transition, lors d'un entretien à Radio France Internationale. Mais ce que les médias ne disent pas, c'est qu'au nord du pays, il existe désormais des groupes armés d'autodéfense qui cherchent à se protéger des éléments armés de la coalition Séléka. Le bilan des violences qui opposent ces groupes aux hommes de l'ancienne rébellion demeure inconnu. Certains analystes s'interrogent et craignent le déclenchement d'une nouvelle rébellion anti-Séléka, ce qui risque d'enfoncer le pays dans une interminable guerre civile.

Un Etat au bord de la faillite
Depuis le départ de François Bozizé, la Centrafrique a sombré dans le chaos. Il est vrai que la santé du pays n'était pas rayonnante lors de ses précédents mandats, mais le déchaînement des violences armées a provoqué un effondrement de l'Etat centrafricain et l'arrêt de toutes ses institutions. «Les fonctionnaires n'ont toujours pas repris le travail, faute de salaires non versés, et les grilles des écoles, hormis privées, sont toujours fermées, selon la presse locale. Sur le plan humanitaire, la situation est encore plus dramatique. La Centrafrique est classée 180e sur 187 pays dans l'Indice de développement humain (IDH), dans le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Il figure sur la deuxième marche du podium des pays à l'espérance de vie la plus faible :
49 ans», selon les dernières données de l'ONU, reprises par Afrik.com, un journal électronique spécialisé en actualité africaine. Ceci sans oublier le nombre de déplacés internes qui s'élève, selon les chiffres officiels du Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies, à plus de deux cents mille. Une aide de 7 millions d'euros a été promise en juin par l'ONU et une rallonge de 8 millions promise en juillet par l'Union européenne, attendent d'être débloquées pour éviter l'aggravation de la sécurité alimentaire, alors que le pays est traversé par une terrible période de sécheresse qui risque de se prolonger, ce qui nous rappelle la crise qu'ont vécu les pays de la Corne de l'Afrique l'été 2012 et qui avait mis en péril la vie de plus de douze millions de personnes, notamment en Somalie où la guerre dure depuis deux décennies. Plus de 1,6 million de Centrafricains ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence, selon le représentant spécial de l'ONU en Centrafrique qui s'inquiète par ailleurs d'un embrasement général et s'alarme même de la présence des éléments de la rébellion de l'armée du seigneur (LRA) sur le territoire centrafricain, accusée de commettre certains actes de violences et de pillages dans les zones frontalières avec les pays voisins. A noter enfin que des élections présidentielles sont prévues pour 2016. Mais au vu de l'évolution de la situation actuelle, l'on est amené à croire que cette échéance importante pour le retour de la République centrafricaine à la légalité constitutionnelle et institutionnelle n'aura pas lieu à cette date.
L. M.


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