Les Diables rouges ont réussi une entrée fracassante Lors de la saison écoulée, pour sa première expérience en Régionale 2, le SS Sidi Aïch a surpris tout son monde tellement son parcours avait été remarquable, surclassant même les meilleures équipes de ce groupe de Kabylie. Cette performance suscita chez les responsables du club de nouvelles ambitions puisqu'en concertation avec le staff technique, un recrutement de onze joueurs a été fait l'été dernier dans la perspective de jouer l'accession. A l'entame de l'exercice en cours, les Diables rouges ont réussi une entrée fracassante, enchaînant une série de belles performances, puis deux défaites face à la JS Azzazga et le MC Bouira, suivies de deux nuls face à la JS M 'Chedallah et la JS Tichy, laissèrent le doute s'installer. En l'espace de quelques semaines, l'équipe est devenue méconnaissable sur tous les plans. Un état de fait qui a engendré un malaise, puis ce fut la démobilisation générale. Les supporters, depuis, se sont lancés dans la recherche des raisons ayant fait que le SSSA occupe maintenant une place loin des ambitions d'une équipe qui entendait jouer l'accession. Déjà, certains évoquent la mauvaise idée de se séparer de quelques joueurs autour desquels normalement aurait dû être construite l'équipe de cette saison. C'est ainsi qu'est cité l'exemple de Rehal qui fait actuellement les beaux jours de la JS Akbou ainsi que ses deux coéquipiers Benamsili et Yacia. Du beau monde assurément, dont ne serait départi aucun entraîneur surtout qu'il fallait procéder à leur remplacement et espérer trouver la cohésion entre les joueurs venus étoffer l'effectif des Diables rouges. L'équipe s'est bien préparée durant l'intersaison avec en prime un stage bloqué sur les hauteurs d'Adekar avec plusieurs matches amicaux au menu. Les résultats n'ont pas tardé à donner leurs fruits, mais, vite, tout le monde s'est rendu compte que ce n'était qu'un feu de paille au fur et à mesure que les journées de championnat s'égrenaient. «Après avoir raté autant de points à domicile, j'avoue que la mobilisation s'est effilochée et nos ambitions ont été revues à la baisse», analyse un dirigeant du club. Le début de la seconde phase du championnat n'a pas arrangé les choses, les frustrations se sont succédé aussi bien lors des matches au stade de l'Amitié qu'à l'extérieur. Evidemment que le staff technique est conscient de la situation que traverse l'équipe, lui aussi a sa part de responsabilité. Pour les journées qui restent, il doit impérativement opérer des changements, que ce soit du point de vue plan de jeu ou celui de la composante de la formation. La sonnette d'alarme est plus que jamais tirée pour entreprendre l'opération redressement. Sur un autre registre, si l'on doit se fier à un des dirigeants du club, la crise financière, qui secoue le SSSA, est la conséquence de ce relâchement qui frappe l'équipe de plein fouet. Cela s'est répercuté de façon inévitable sur le rendement des joueurs. «C'est tout à fait normal ce qui arrive. Pour qu'un joueur soit motivé, il faut le payer, et comme chacun le sait, les caisses sont vides, même ceux qui nous ont promis de l'aide nous ont tourné le dos», affirme le même dirigeant. Voilà où en est donc un des clubs phares du groupe de Kabylie de la Régionale 2 qui, à défaut de jouer le titre et l'accession en Régionale 1, se morfond dans des problèmes qui ont vite fait oublier les belles promesses qu'il suscitait au tout début de la saison. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les célèbres ponts de Sidi Aïch.
