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Madjer «Je dirais pas non si on me proposait l'Equipe nationale»
Publié dans Le Buteur le 27 - 12 - 2009

«Il faut se méfier du Malawi pour son style de jeu britannique» «Algérie-Mali sera un match explosif»
L'ancienne star du FC Porto, Rabah Madjer, a été l'invité de la Chaîne II. Il a évoqué différents sujets relatifs à l'Equipe nationale et les défis qui attendent les poulains de Saâdane, notamment lors de la CAN et la Coupe du monde. Il a aussi fait une analyse sur les déclarations qualifiées de pessimistes du sélectionneur national à la veille de la Coupe d'Afrique des nations qui aura lieu dans quelques semaines en Angola.
«Il faut se méfier du Malawi pour son style de jeu britannique»
L'ancien sélectionneur national affirme que les équipes africaines renferment dans leurs rangs d'excellents éléments et que leur football a beaucoup progressé. Il estime que les poulains de Saâdane doivent bien préparer ce rendez-vous : «J'entends parler que le match du Malawi s'annonce facile pour l'Algérie. En vérité, il n'a rien d'une partie de plaisir pour nous car je possède quelques informations sur cette sélection. Croyez-moi, elle applique un jeu typiquement britannique. Cela devra certes nous arranger, mais il faut se mettre à l'abri de toute mauvaise surprise.»
«Algérie-Mali sera un match explosif»
En plus du Malawi, Madjer a évoqué l'autre concurrent des Algériens, à savoir le Mali : «Le tirage au sort nous a réservé un groupe où le deuxième billet qualificatif se jouera entre l'Algérie et le Mali. Avec tout mon respect au Malawi. Le Mali possède de très bonnes individualités avec des éléments qui évoluent dans les meilleurs championnats européens. Cette confrontation sera explosive entre ces deux formations. Je ne pense pas que la nôtre passera à côté de son sujet, si on arrive à appliquer notre jeu habituel.»
«La CAF n'acceptera pas l'élimination de l'Angola»
L'ancienne star du football algérien n'a pas omis de mettre en garde les Algériens en ce qui concerne l'arbitrage qui pourra bien pencher vers l'équipe locale. «Il faut savoir que l'Angola bénéficiera du soutien de tout le monde. Son peuple et ses pouvoirs publics, et mêmes ceux de la CAF qui n'accepteront jamais une sortie précoce du pays organisateur. On va tout faire pour que l'Angola passe ce premier tour. Cela ne diminue en rien les qualités de cette sélection qui renferme en son sein de bons éléments, à l'image de Montoras qui est considéré comme le meilleur joueur de Benfica, voire du championnat portugais. Il faut lui réserver un marquage spécial.»
«L'objectif de Saâdane pour la CAN est une arme à double tranchant»
A propos des déclarations de Saâdane qui avait annoncé qu'il ne faut pas attendre grand-chose de l'équipe nationale lors de cette prochaine CAN, Rabah Madjer rétorque : «Saâdane était, à mon avis, très objectif. Je connais assez bien cet entraîneur qui ne mâche pas ses mots. Quand il se montre un peu pessimiste pour cette CAN, c'est parce qu'il a ses propres arguments. Je dirai que le pessimisme de Saâdane est une arme à double tranchant. Son langage pourrait être déchiffré dans les deux sens, pessimiste et optimiste. Sinon le plus important est qu'on soit solidaires avec lui jusqu'au bout car celui qui n'aide pas Saâdane n'aide pas l'Algérie.»
«Il ne faut pas lui demander l'impossible»
Toujours au sujet de Saâdane, Madjer ajoute : «Je me demande où sont ces gens qui ont critiqué Saâdane ou ceux qui se sont dérobés lorsqu'il a pris ses responsabilités en acceptant d'entraîner l'Equipe nationale. Maintenant, on est Mondialiste, il ne faut pas lui demander l'impossible. Je suis entièrement d'accord avec lui lorsqu'il a dit que les joueurs sont un peu fatigués. Si par malheur, on sort du premier tour de la CAN, on doit se montrer compréhensibles tout en saluant Saâdane.»
«A la place de Saâdane, j'aurais joué un match amical face
une sélection africaine au lieu d'un stage en France»
Au sujet de la préparation pour la prochaine CAN, Madjer n'a pas manqué de donner son avis là-dessus : «J'aurais aimé que l'Algérie affronte en amical une sélection africaine pour entrer dans le vif de sujet au lieu d'effectuer un stage en France. Cela nous aurait permis d'avoir une idée, voire s'acclimater avec le jeu des équipes africaines. Je n'irai pas à dire que Saâdane ne connaît pas le jeu africain, mais il était préférable qu'on affronte une équipe qui a presque le même style de jeu d'un de nos adversaires de ce premier tour.»
«Si on ne se qualifie pas au second tour, les joueurs seront démoralisés»
Madjer a aussi évoqué la possibilité d'une élimination au premier tour : «Il est vrai que nous possédons une sélection qu'aucune équipe ne lui fait peur. Mais il faut faire face à tous les scénarios, y compris la possibilité de voir l'équipe éliminée au premier tour. Il faut donc que la manière soit honorable car le contraire démoralisera les joueurs avant de prendre part à ce Mondial. Saâdane devra insister sur le plan psychologique.»
«Les victoires de l'Egypte au Caire face à l'Algérie restent douteuses»
Madjer n'a pas manqué de revenir un peu en arrière en évoquant la très mémorable double confrontation face aux Egyptiens : «Après notre défaite au Caire, j'avais déclaré à la chaîne El Kass que l'Egypte n'a rien à espérer au Soudan. Beaucoup de gens n'ont pas partagé cet avis. J'avais dit que l'Egypte ne nous a jamais battus à la régulière au Caire. Les confrontations Egypte-Algérie sont souvent émaillées d'incidents.»
«Je ne donnerai mon OK qu'à un club ambitieux à l'étranger»
En revanche, Madjer se dit prêt à accepter n'importe quelle sollicitation émanant de l'étranger : «Je suis toujours présent sur la scène footballistique. Cela ne me permettra de reprendre mon boulot comme entraîneur à condition que le club qui me sollicite soit amitieux et joue pour le titre. Cela ne veut pas dire que je n'aurai pas des difficultés à accomplir ma mission.»
L. F.
Les qualifications au Mondial plombent l'Algérie
L'habit de mondialiste ne fait pas le moine, dans les CAN
Lorsqu'on fait partie des 6 sélections africaines qualifiées pour la Coupe du monde de football, il est tout à fait naturel et logique qu'on soit cité parmi les favoris pour remporter le titre de champion d'Afrique des nations. C'est une évidence digne de La Palice, or La Palice n'est pas né en Algérie, c'est peut-être pour ça que l'Algérie n'a jamais brillé en Coupe d'Afrique lorsqu'on y était attendu, surtout pas les fois où elle était qualifiée pour la Coupe du monde.
Elimination sans gloire en 1982
On se rappelle qu'à l'orée de 1982, alors que l'Algérie avait créé une sensation en se qualifiant pour le Mondial d'Espagne, après avoir éliminé le Nigeria, champion d'Afrique en titre, on présentait les Verts comme les très probables successeurs des Green Eagles (surnom de la sélection du Nigeria), surtout que, deux ans auparavant, ils avaient déjà réalisé un mini exploit en atteignant la finale. Quand on est finaliste et qu'on bat le champion en titre en aller-retour, quatre mois avant une CAN, tout indique qu'on est le successeur naturel. Or, il n'en fut rien, l'Algérie a été éliminée sans gloire en demi-finale par le Ghana, futur vainqueur (3-2 après prolongations). Demi-finaliste, ce n'était pas grand-chose à l'époque, puisque la compétition ne regroupait que 8 nations, réparties en 2 groupes, ce qui fait que les Verts ont été sortis juste après la phase de poule. Au-delà, du score, les joueurs donnaient l'impression d'avoir la tête ailleurs, ne se montrant à aucun moment aussi souverains qu'ils l'avaient été durant les éliminatoires pour le Mondial.
En 1986, c'était la déroute
En 1986, l'Algérie était de nouveau qualifiée pour la Coupe du monde et était de nouveau parmi les favoris de la CAN, qui s'était déroulée en Egypte. Cela a été de nouveau une désillusion, mais encore plus marquée celle-là, puisque les Verts ont été éliminés lors de la phase des poules en remportant aucune victoire. Pour une sélection qui avait dominé les éliminatoires pour la CAN et celles pour le Mondial de la tête et des épaules, qui pouvait se targuer d'avoir plus d'expérience suite à sa première participation à la Coupe du monde, quatre ans plus tôt, et qui, de surcroît, avait terminé la précédente édition de la CAN, en 1984 en Côte d'Ivoire, sans aucune défaite (éliminée en demi-finale par le Cameroun uniquement aux tirs au but), c'était carrément une déroute. Certes, les joueurs évoluant en Europe n'avaient pas pu être tous présents à la CAN (à l'époque, les internationaux n'étaient pas protégés par les règlements FIFA), mais cela n'excusait pas tout. Encore une fois, il était clair que les joueurs avaient la tête ailleurs.
«L'essentiel, c'est la Coupe du monde»
Au fait, ils avaient la tête où ? Au Mondial qui se profilait à l'horizon très probablement, puisqu'à l'époque, les phases finales de la CAN se déroulaient au mois de mars, soit à trois mois de celles de la Coupe du monde. Les joueurs étaient certainement tellement obnubilés par la perspective d'affronter les grands d'Europe et d'Amérique du Sud que croiser des sélections africaines, fussent-elles qualifiées à la phase finale de la Coupe du monde comme cela avait été le cas en 1986 avec le Maroc, paraissait comme du menu fretin. « L'essentiel, c'est la Coupe du monde », semblaient-ils se dire, reprenant à leur compte les discours officiels de l'époque. Il y avait également des luttes sournoises de clans et des conflits d'intérêts qui faisaient des joueurs et des sélectionneurs des otages et que les médias algériens, en ces périodes, n'ont pu rapporter du fait des restrictions dont ils faisaient l'objet. Quelles que soient les causes, le constat est là : jusqu'à ce jour, la qualification à un Mondial a toujours plombé l'Algérie en CAN. Exemple édifiant : il aura fallu que les Verts soient privés de Coupe du monde, en 1989, pour qu'ils puissent remporter, quelques mois après, la Coupe d'Afrique des nations.
Jamais deux désillusions sans trois ?
Voici l'Algérie de nouveau qualifiée pour la Coupe du monde ! Alors, jamais deux désillusions sans trois ? Les superstitieux diront oui. Les sceptiques et éternels pessimistes le diront aussi. Il faut dire que les ingrédients ne prêtent pas à l'optimisme, une préparation bâclée (seulement 15 jours de stage, avec un rabais de moitié pour cause de participation à des matches de championnats étrangers et au réveillon), une focalisation médiatique sur la Coupe du monde, alors que nous en sommes à six mois, une sorte de décompression chez les joueurs après leur qualification épique pour le Mondial, au point de croire que c'était une fin en soi, un discours plutôt prudent et pas très ambitieux du sélectionneur national... Bref, il n'y a pas de quoi pavoiser. C'est à croire que cela ne nous réussit pas trop d'être dans la peau d'un Mondialiste.
Quand Saâdane est gagne-petit, c'est bon signe
Cependant, à côté de ces signes qui prêtent au pessimisme, il y en a d'autres qui incitent à l'optimisme. D'abord, la fermeté affichée et appliquée par Rabah Saâdane vis-à-vis des joueurs qui ne jouent pas ou qui jouent peu est à même de faire comprendre au groupe que rien n'est acquis et qu'ils doivent gagner leur place pour le Mondial, avec la CAN comme premier grand test de vérité. Les joueurs auront certainement tout intérêt à se transcender et à se surpasser, surtout au vu de la concurrence féroce pour gagner une place au sein du groupe. Ensuite, la mauvaise expérience vécue par Saâdane et Mohamed Raouraoua en 1986 (l'un était sélectionneur, l'autre était chef de délégation lors du Mondial au Mexique). S'il y a bien des hommes que cela a bien servis, cela doit être certainement eux et ils auront sans doute à cœur de montrer qu'ils ont bien tiré les leçons du passé. Autre élément relevé par les optimistes : à chaque fois que Saâdane la joue gagne-petit, il est allé loin. Cela avait été notamment le cas lors de la CAN-2004 où il espérait tout juste une participation honorable et lors des éliminatoires combinées pour la CAN-2010 et le Mondial-2010 où il disait viser juste une qualification pour la CAN. Cette fois-ci, il déclare que l'Algérie n'a pas les moyens de remporter la CAN. S'il se révèle que Saâdane est un as du poker menteur, peut-être devrions-nous nous attendre à ce qu'il rafle la mise à la fin...
F. A-S.


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