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JSK : Aouis, l'enfant de M'doukal devenu vrai «mmis net'murth»
Publié dans Le Buteur le 10 - 01 - 2010

Kamel Aouis était beaucoup plus qu'un très bon joueur à la JS Kabylie. Il était aussi l'un des symboles de «l'ouverture» aux joueurs de l'extérieur de la Kabylie..
Kamel Aouis était beaucoup plus qu'un très bon joueur à la JS Kabylie. Il était aussi l'un des symboles de «l'ouverture» aux joueurs de l'extérieur de la Kabylie prônée et réussie par le défunt président du club, Abdelkader Khalef, au début des années 70. C'était, en effet, l'époque où des joueurs nés et résidant dans d'autres wilayas ont été ramenés à la JSK : Salah Larbès, Mehdi Cerbah, Kamel Aouis, Ali Fergani (Alger), Rachid Dali, Rachid Barris (Béjaïa), Bachir Douadi (Constantine)… Si la plupart d'entre eux étaient kabyles, Aouis ne l'était pas et c'était le plus attachant de son histoire avec la JSK : originaire de M'doukal, dans la wilaya de Batna, et ayant grandi au quartier Clos-Salembier (actuellement El Madania), il est devenu kabyle de cœur, liant son destin sportif à ce club qui lui est devenu cher, très cher. Un club qu'il n'a quitté que pour mettre un terme à sa carrière de joueur, vers la fin des années 80, avec un palmarès dont peu de joueurs algériens peuvent s'enorgueillir : 7 titres de champions, 2 Coupe d'Algérie, 1 Coupe d'Afrique des clubs champions, 1 Supercoupe d'Afrique des clubs et un nombre incalculable de buts, fruits de son talent de buteur efficace et de véritable poison pour les défenses adverses.
Toujours disponible pour la JSK, même lors des jubilés
Même après avoir arrêté sa carrière de joueur, cet homme affable et très instruit (c'est l'un des rares joueurs algériens à avoir un diplômé universitaire tout en ayant mené une carrière dans le haut niveau, avec même des participations en sélection nationale) a continué à servir la JSK sous différentes formes. D'abord en qualité de secrétaire-général en 1991, lors de l'avènement d'une nouvelle direction du club présidée par Miloud Iboud, lui aussi ancien joueur du club, puis par Mourad Yousfi. Puis, en janvier 2005, il a été adjoint de l'entraîneur français Jean-Christian Coste. C'est dire qu'il n'a jamais perdu attache avec «son» club. Sa participation à tous les jubilés organisés en l'honneur d'anciens joueurs de la JSK en est une autre preuve. Non seulement il y participait avec plaisir, mais il insistait pour jouer avec l'équipe historique de la Jumbo-JET, comme pour affirmer et revendiquer son appartenance à l'époque et à la génération qui avait fait l'histoire du club. Que ce soit comme joueur, comme dirigeant ou entraîneur-adjoint, il a toujours fait preuve d'une grande humilité, se contentant de faire consciencieusement son travail sans chercher à se mettre sous les feux de la rampe.
Même à sa retraite, il est resté à Tizi
Aouis, en vrai Kabyle d'adoption, n'est pas retourné à Alger. Il s'est définitivement installé à Tizi Ouzou avec sa famille dans le fameux «immeuble JSK», celui où des joueurs du club avaient bénéficié d'un logement chacun. Il a continué à gagner sa vie du football en entraînant des clubs de la région. Sa silhouette était reconnaissable partout et il se faisait un plaisir de répondre aux sollicitations des supporters dans la rue. Il a même appris à parler en kabyle, se faisant un plaisir de placer quelques locutions apprises dans ses conversations. C'est également un intellectuel qui est capable de parler de différentes sujets de la vie d'un ton posé et avec un background appréciable. C'était tout cela, Kamel Aouis. Ayant traversé sa très belle carrière avec humilité, sans faire de bruit, il nous quitte de la même manière, dans la discrétion, cédant à la maladie qui le rongeait. Au-delà des services rendus à l'Algérie à travers le titre continental remporté par la JSK en 1981 et ses 15 sélections en équipe nationale, il est devenu aussi un vrai «mmis net'murth» (enfant du pays) dans cette Kabylie qui l'a adopté et qu'il a défendue et servie de toute son âme. Ak-yerham Rabbi, mas Aouis.
F. A. S.
Une minute de silence à la mémoire de Aouis
La rencontre d'hier, qui a opposé les cadets de la JSMB face au CRB, a commencé une fois la minute de silence à la mémoire de l'ex-international de la JSK, Kamel Aouis, décédé la veille en France fut observée. Les jeunots des deux équipes, ainsi que leurs responsables, semblaient affectés par la disparition de cet homme qui vient d'être rappelé à Dieu.
Dali Rachid «C'est pénible !»
Il était encore sous le choc, lui l'ancien Canari Rachid Dali, qui, il y a à peine quelques jours, a perdu sa mère lorsque nous l'avions accroché hier au bout du fil. Il avait appris par le biais de Salah Larbès la disparition de l'un de ses anciens coéquipiers à la JSK, Kamel Aouis. «J'ai appris la nouvelle et croyez-moi, je suis encore sous le choc. Aouis était plus qu'un ex-partenaire à la JSK, c'était un frère pour nous tous qui avons évolué à ses côtés. C'était un homme qui jouissait de qualités morales irréprochables. Je suis allé le voir il y a quelques semaines à Paris, on a longuement discuté. Même très très fatigué, on s'est remémorés ensemble les plus belles années qu'on a passées ensemble, histoire de lui faire oublier un tant soit peu cette pénible épreuve qu'il a passée. Sincèrement, il montrait vraiment des signes de courage, c'est l'une de ses qualités, voilà que sa mort nous a plongés dans l'émoi le plus total.
Belaïd Seker (pdt de la JS Azazga) «Il été l'artisan de notre
accession en 99»
Depuis qu'il a raccroché les crampons en tant que joueur, Kamel Aouis a voulu transmettre tout ce qu'il avait appris pendant plusieurs années de travail sous la coupe de plusieurs entraîneurs chevronnés à la nouvelle génération. Pour cela, il a décidé de s'investir dans les clubs de divisions inférieures dans lesquelles il a longtemps exercé. En plus donc des formations de la banlieue de Tizi Ouzou, il a aussi travaillé à Azazga où il a tissé des relations très étroites avec toute la population de la région des Iazouguen qui, aujourd'hui, pleure son ex-entraîneur. Un fin technicien qui aura réussi lors de son double passage dans cette contrée de la Kabyle à donner de la joie à des milliers de footballeurs. L'actuel président du CSA JSA, Belaïd Sekher, qui l'avait côtoyé, a dit à son sujet : «Je n'arrive pas à croire qu'on ne le verra plus, c'est un malheur qui vient de nous arriver. Aouis est un personnage qui a laissé son empreinte à Azazga où il a exercé en tant qu'entraîneur. J'irai jusqu'à dire que c'est l'artisan de notre accession en 99. Il est revenu encore lors de la saison 2005-2006, nous avions réalisé sous ses orientations techniques des résultats probants, on a raté de justesse l'accession. C'est un homme très respecté dans tout Azazga. Nous étions en déplacement à Akbou lorsque la nouvelle nous est parvenue, c'est un drame. On ne l'oubliera jamais», a dit hier le président de la JSA.
Aziz Benhamlat «Nous étions ses propres fils»
Aziz Benhamlat, l'ex-arrière gauche de la JSK, était hier l'invité de l'émission sportive de la Chaîne II que présente notre confrère Noureddine Saïdani. Evoquant le décès de Kamel Aouis, ancien international de la JSK, Aziz Benhamlat a déclaré : «Franchement, je suis bouleversé par cette nouvelle. Aouis, je le connaissais bien. J'ai travaillé sous sa coupe lorsqu'il était l'adjoint de Christian Coast. J'ai découvert en lui d'énormes qualités : la rigueur et le sérieux. Personnellement, je le considérais comme un père. Il nous prodiguait des conseils et nous montrait le chemin à suivre. Il aimait vraiment la JSK. Sa disparition laissera un grand vide.»
Hamid Sadmi «Il sera toujours présent dans nos mémoires»
«Nous sommes toute ma famille et moi sous le choc ! On a appris avec beaucoup de regrets la mort de mon ami et frère Kamel Aouis. Il était déjà à la JSK lorsque j'étais arrivé. Il m'a beaucoup aidé et appris beaucoup de choses. Je partage l'avis de mes anciens coéquipiers qui ont déjà déclaré qu'il a été l'un des rares joueurs à avoir su concilier le sport et les études. Aujourd'hui, on a perdu un grand monsieur, c'est toute la famille du football algérien qui est en deuil. Puisse Dieu aider sa famille à surmonter cette pénible épreuve et réserver au défunt une place parmi les meilleurs. Sincèrement, on est sous le choc. Une chose est sûre, il sera toujours présent dans nos mémoires», dira Sadmi tout triste.
Ali Fergani ,Aouis n'avait pas d'ennemis»
«Aouis a, de par ses qualités humaines, réussi à conquérir tous les cœurs des footballeurs. Il n'avait pas d'ennemis, tous étaient ses amis. Il créait de l'ambiance à la JSK et tous l'adulaient. Sincèrement, il va nous manquer énormément. Lors de mon récent passage en France, je lui ai rendu visite à l'hôpital où j'ai constaté avec regrets qu'il n'allait pas bien et que son état de santé s'était dégradé. Sincèrement, je suis peiné par la perte de Aouis. C'est une perte pour nous et le football algérien en général. Que ceux qui l'ont connu et aimé aient une pieuse pensée en sa mémoire et que son âme repose en paix», a dit de lui Fergani.
Kouici Mustapha «Il a servi loyalement les couleurs de l'EN»
«La perte de Kamel Aouis nous a fait mal, c'est une personne que nous avons beaucoup appréciée. Aouis était le modèle de joueur discipliné et bien éduqué. Il a servi loyalement les couleurs nationales et réussi son parcours à la JSK. Sa maladie nous a bouleversés et n'a laissé personne indifférent. Nous n'avons pas cessé de prier pour son rétablissement et voilà que le destin en a décidé autrement. Il restera toujours ^présent dans nos mémoires.»
Zenir «Aouis était un modèle»
«J'ai appris avec beaucoup de tristesse la perte tragique de notre ami Kamel Aouis que nous appréciions beaucoup au MCA. C'était un joueur hors pair. On s'était connus il y a de cela plusieurs années, lors des grands classicos MCA-JSK. Il avait du talent et en tant que défenseur, je sais ce que je dis, puisque lui jouait en attaque. Dieu seul sait s'il ne nous a pas donné du fil à retordre, tellement il état insaisissable. Ce qui était aussi remarquable chez lui, c'est que son jeu n'était jamais entaché d'irrégularités, il ne trichait jamais.»
Zemiti « Aouis a laissé des souvenirs inoubliables »
Farid Zemiti, très ému d'apprendre le décès de son ancien ami. Aouis déclare : «Je suis, à l'instar de tout ceux qui l'ont connu, très affecté par la disparition de Aouis qui a laissé derrière lui des souvenirs inoubliables que ce soit sur le plan sportif ou relationnel. Je suis désolé pour la famille de cet homme plein de valeurs humaines. Aouis, qui est un frère et même plus, c'était une personne attachante et fort aimable, Allah Yarahmou. »


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