«Les pays africains doivent bouger pour contrer l'influence des Egyptiens» Avant le match Egypte-Algérie, le président de la JSK, Moh Chérif Hannachi, s'était montré favorable à la désignation du Béninois Coffi Codjia, un referee qu'il connaît bien, car il a eu à arbitrer la JSK à trois reprises «J'avais dit que cet arbitre avait une longue expérience et qu'il s'était comporté de façon correcte à l'occasion des rencontres de la JSK qu'il a eu à diriger. Mais ce que j'ai vu hier soir (NDLR : propos recueillis hier), lors de la rencontre de l'EN est un scandale. En un mot, Codjia a cassé l'Algérie en commettant des erreurs d'arbitrage graves. Halliche ne devait pas prendre le 1er avertissement car ce genre de contact arrive fréquemment entre les joueurs et le gardien adverse dans la surface de réparation. A ce que je sache, Halliche n'a pas commis d'agression sur le gardien de but égyptien. Sur le penalty, je dirai que le joueur égyptien qui l'a exécuté a commis une grave erreur en marquant un temps d'arrêt. A partir de là, le penalty aurait dû être retiré.» «Halliche était visé, car c'est le maillon fort de la défense» «A mon avis, l'expulsion de Halliche était bien programmée, car on a visé le maillon fort de notre équipe et de notre défense en particulier. C'est mon avis. D'ailleurs, c'est pour cette raison que j'avais voté pour Halliche lors du sondage du Ballon d'Or Le Buteur et El Heddaf. La preuve, après la sortie de Halliche, c'est toute l'équipe qui a été déstabilisée et la suite vous la connaissez.» «Il aurait toutefois pris un 2e avertissement» «A mon avis, même si ce n'était pas Halliche qui avait commis la faute sur le penalty, il aurait pris un carton à un moment donné de la rencontre. Je le répète encore une fois, il était ciblé. Le premier carton qu'il a pris en est la preuve flagrante. Codjia l'aurait sanctionné en tout cas sur un autre contact.» «La présidence de la CAF n'intéresse pas les Egyptiens, ils ont la mainmise sur toutes les commissions» «Cela fait des années que j'ai déjà évoqué la mainmise des Egyptiens sur les instances du football africain. Nous en avons eu une nouvelle preuve aujourd'hui avec cet arbitrage scandaleux de Codjia. Les Egyptiens ont choisi de diriger les différentes commissions de la Confédération africaine de football, car c'est à ce niveau là qu'ils peuvent servir au mieux leurs intérêts. Ce qu'ils n'auraient pu faire s'ils avaient été à la tête de la CAF.» «Les pays africains doivent bouger pour contrer l'influence des Egyptiens» «Il est temps que les pays africains se mobilisent contre cette mainmise des Egyptiens sur les instances du football africain. Les Algériens ne sont pas les seuls à avoir été lésés par un arbitre au profit des Egyptiens. Si on se solidarisait, on ferait bouger les choses dans le bon sens.» «Les Camerounais connaissent Codjia» «Lorsque les Camerounais avaient mis en garde les Algériens contre l'arbitrage de Codjia, ils savaient de quoi ils parlaient. En effet, ils connaissent parfaitement cet arbitre auquel ils ont déjà eu affaire. Rappelez-vous, ce n'est pas un hasard si c'est ce même arbitre qui a dirigé leur finale face aux Egyptiens, il y a deux ans, et qui a vu l'Egypte triompher. Et tout récemment, ce qui est arrivé au Cameroun qui a concédé un but imaginaire. Tout le monde a vu que sur le tir du joueur égyptien, le ballon n'était pas rentré.» «Ce n'est pas normal qu'une sélection nationale écope de trois expulsions dans un seul match» «Il est vrai que l'arbitre a fait le plus gros du travail pour nous éliminer, mais il faut dire que nous aussi avons commis des erreurs. Je dirai que prendre trois cartons rouges dans un match est inadmissible pour une sélection nationale. Ce n'est pas normal, il y a des choses à revoir !» «Je vais résilier le contrat avec Djezzy» Sur un autre plan, le président de la JSK a évoqué la relation entre son club et l'opérateur de téléphonie Djezzy. «Hier soir, on a failli revivre cette histoire de locaux de Djezzy incendiés. On a tenté de s'en prendre à une agence de Djezzy à Tizi Ouzou. On a eu des frayeurs, car mon domicile se trouve juste au-dessus. Heureusement que les forces de sécurité sont intervenues rapidement. Cela m'a donné à réfléchir et j'ai décidé de rompre le contrat qui me lie à Djezzy», dira Hannachi. A. H.
