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Akrour, l'invité surprise : «Je suis prêt à discuter avec M. Saâdane»
Publié dans Le Buteur le 08 - 02 - 2010

«Si Saâdane a besoin de moi, je serai prêt à discuter»
Le sélectionneur Rabah Saâdane vient de préciser que le renfort se limitait à un ou deux joueurs tout au plus. Ce qui met a priori fin aux spéculations sur la venue d'Untel ou tel autre joueur. Le nom de Rafik Djebbour est confirmé. L'attaquant de l'AEK Athènes, qui a été écarté lors de la CAN, devrait retrouver la sélection tout prochainement. L'attaquant formé à Auxerre joue régulièrement depuis un mois, ce qui fait que sa convocation ne souffre d'aucune contestation. L'autre renfort pourrait être le milieu de terrain du Racing Santander, Mehdi Lacen. Bon, c'est vrai que pour ce dernier, rien n'est encore confirmé, mais il reste que Saâdane dit compter sur lui. Sur le principe, le sélectionneur national affirme ne pas vouloir trop chambouler son effectif, faisant croire qu'il n'y aura pas trop de mouvements dans le groupe des Verts à l'occasion du match amical face à la Serbie, le 3 mars prochain. Cela dit, si on se fie aux bruits qui courent, la liste des arrivées pourrait bien être rallongée. Déjà qu'en attaque, un renfort s'impose de fait. Comme Abdelmalek Ziaya n'est pas sûr d'être reconduit, déjà en raison de son rendement pas très satisfaisant durant la CAN, et puis vu ce qu'il a raconté, entre guillemets, sur son expérience en Angola, il y a de quoi tirer un trait son aventure en EN. Donc exit Ziaya, on le remplace par Djebbour. Il reste une place à prendre. A priori, c'est à Lacen qu'elle reviendra. Mais comme avec ce dernier, on n'est jamais sûr de rien, Saâdane a certainement d'autres solutions de rechange. On pourra citer pêle-mêle Ghilas, Amri, Soltani, Benyamina et… Akrour. Pourquoi pas lui. A 36 ans, l'attaquant de Grenoble a montré qu'il avait encore de beaux restes devant lui. Face à Auxerre samedi dernier, l'Algérien a marqué un doublé. C'est vrai que sa situation vis-à-vis de la sélection reste un petit peu ambiguë vu qu'il avait poliment décliné une convocation de Saâdane à l'arrivée de ce dernier sur le banc pour succéder à Cavalli. Mais depuis beaucoup d'eau aura coulé sous les ponts. Comment ? En ce sens que le joueur dit aujourd'hui être disposé à venir si jamais on songeait à le convoquer. C'est ce qu'il dit textuellement dans l'entretien qui suit. Cela reste dans l'absolu une piste à ne pas écarter. Wait and see.
A. A. A.
«Si Saâdane a besoin de moi, je serai prêt à discuter»
Nassim Akrour dit dans l'entretien qui suit ne pas avoir définitivement fermé la parenthèse de la sélection. Nous l'avions appelé au lendemain du carton face à Auxerre (5-0). Il nous en parle. Entretien.
*
Vous avez cartonné hier face à Auxerre. Cinq à zéro, ça doit faire du bien au moral ?
Assurément. C'est un gros score, en effet. C'est ce que nous recherchions. A nous faire plaisir. Tu sais, lorsque tu joues le maintien, la peur de mal faire est toujours là. Tu tombes, tu te casses la gueule. C'est comme ça. C'est ce qui fait que nous recherchions un match référence. C'est venu face à Auxerre. Ce n'est pas donné. Après, cela ne veut nullement dire que la lutte est finie. On n'est pas encore sortis de l'auberge. Jouer le maintien est une autre histoire. On doit lutter jusqu'au bout pour sortir le club de la zone rouge.
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Comment expliquez-vous justement votre classement actuel ? L'an dernier, le parcours était plus ou moins confortable ?
Nous avons mal démarré. On a perdu beaucoup de points en septembre et octobre, ce qui fait qu'on paye le prix aujourd'hui.
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Venons-en à la sélection ; avez-vous suivi l'EN lors de cette CAN ?
Bien sûr. Je suis toujours tout ce qui touche à la sélection. Je pense que lorsqu'on a porté le maillot national, on ne peut plus se détourner. Donc, oui, j'ai suivi le parcours de l'équipe que ce soit lors des éliminatoires pour le Mondial ou durant cette CAN.
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Comment avez-vous trouvé le rendement de l'équipe ?
Assez bon, dans l'ensemble. Je pense que c'est une expérience très positive pour tout le monde. Parvenir au stade des demi-finales de la CAN n'est pas du gâteau. Je suis très satisfait dans l'ensemble.
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Selon vous, qu'est-ce qui a manqué à l'équipe pour prétendre à mieux lors de cette CAN ?
Je ne sais pas trop. Peut-être un peu plus de conviction. Ce groupe a du talent. Peut-être que les joueurs ont besoin de croire davantage en leur potentiel. Ils l'ont déjà prouvé en revenant en force après la défaite face au Malawi. Après, pour le reste, on verra bien. Ce qui est certain, c'est que ce groupe a de la qualité. Il ne faut pas trop lui demander. On devrait plutôt le laisser mûrir.
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Abdelkader Ghezzal, l'attaquant de Sienne, a été critiqué pour son rendement durant cette CAN. Sincèrement, comment l'avez-vous trouvé ?
C'est un gars que je ne connais pas bien. A partir de là, je ne peux émettre aucun avis sur lui. Si le sélectionneur l'a fait joué durant tous les matches, c'est qu'il est forcément bon. Vous savez, il y a des choses qu'un entraîneur voit et qu'un simple spectateur ne voit pas…
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Est-il si mauvais que ça ?
Je ne me suis pas focalisé sur lui. J'ai suivi l'équipe en général. Mon avis personnel, je préfère le garder pour moi. Je ne peux me permettre d'émettre un quelconque avis sur Ghezzal ou quelqu'un d'autre. Il y a un coach en place. C'est à lui de le faire.
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Un garçon comme Djabbour a-t-il manqué à l'équipe ?
Peut-être. Je connais un peu plus Djabbour. On a joué, je crois, un match ensemble. Après, reste à savoir si son absence a pesé. Tu sais, ça dépend de plusieurs paramètres. Un joueur peut être dans un grand jour et là, il te sortira un gros match. Comme il peut être dans un jour sans et là, il est c… C'est comme ça.
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Etes-vous resté en contact avec vos anciens coéquipiers ?
Naturellement. Avec Saïfi et Mansouri, on s'appelle assez souvent. Je suis très content pour eux. Ils ont travaillé dur. Ils méritent d'être récompensés.
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Rabah Saâdane avait tenté de vous faire revenir en sélection à son arrivée, mais vous aviez refusé. Vous lui aviez dit alors : «Place aux jeunes.» Vous vous en souvenez ?
C'est vrai. C'est ce que je lui avais dit. Mais lorsque j'avais parlé à un de ses assistants, je lui avais expliqué que je ne pouvais pas me rendre disponible en raison du calendrier très chargé.
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Vous ne regrettez pas aujourd'hui ?
Pas du tout. C'est un choix que j'avais fait en mon âme et conscience. J'avais une décision à prendre et je l'ai fait. Je ne regrette rien. Je suis très content que l'équipe se soit qualifiée pour le Mondial. C'est le plus important.
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Peut-être qu'à l'époque, vous n'aviez pas fermé la parenthèse de la CAN 2004 et votre expérience avec Saâdane ?
Et qu'est-ce qui s'est passé avec Saâdane ?
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Tout le monde avait rapporté que vous n'aviez pas apprécié de vous retrouver durant tout le tournoi sur le banc de touche…
Il n'y a jamais eu de problème avec Saâdane. Je l'ai toujours respecté. C'est vrai que je n'ai pas aimé, comme vous dites, le fait de me retrouver sur le banc. C'est un sentiment légitime dans l'absolu. Mais je ne suis jamais allé jusqu'à contester ses décisions. Contrairement à ce qui a été dit à l'époque, nos rapports ont été bons. Il n'y a jamais eu d'accros.
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Si Saâdane vous convoquait, quelle serait votre réponse ?
Je suis prêt à l'écouter. On en parlera, c'est certain.
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Est-ce à dire que vous avez des exigences ?
Non, aucunement. Je l'écouterai. Je voudrais savoir quel rôle j'occuperai. Enfin, ce qu'il attend de moi, en gros. Voilà…
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Pensez-vous que vous êtes en mesure d'apporter un plus ?
Ce n'est pas à moi de juger. Il y a un coach en place. Après, personnellement, je me sens en pleine forme en ce moment. Donc, si je peux donner un coup de main, j'en serai ravi.
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Vous jouez avec Feghouli à Grenoble. Ce joueur a fait objet d'un vif intérêt de la part de la FAF, mais il a dit qu'il voulait jouer pour la France ; a-t-il changé d'avis depuis ?
Je ne le sais pas. Posez-lui la question !
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N'avez-vous pas évoqué ce sujet ?
Non, à aucun moment. Je n'avais pas à m'immiscer. C'est un choix qu'il devait faire seul. Choisir pour quel pays jouer est une affaire personnelle. A partir de là, je n'ai pas jugé bon d'évoquer le sujet avec lui.
*
Pensez-vous qu'il sera d'un grand apport pour la sélection ?
Je pense que la sélection a besoin de tout bon joueur.
Entretien réalisé par C. K.


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