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Luis Fabiano : «J'ai réussi à rebondir»
Publié dans Le Buteur le 02 - 02 - 2009

Actuel avant-centre titulaire de la Seleção et artilleur patenté du FC Séville, Luís Fabiano Clemente a connu un parcours plus laborieux que d'aucuns pourraient l'imaginer.
Actuel avant-centre titulaire de la Seleção et artilleur patenté du FC Séville, Luís Fabiano Clemente a connu un parcours plus laborieux que d'aucuns pourraient l'imaginer. De son transfert malheureux à Rennes, à 18 ans, à sa saison de transition au Portugal, le buteur de 28 ans a dû surmonter bien des épreuves avant de faire la quasi-unanimité dans le monde du football.
Dans cet entretien, Luis Fabiano évoque avec simplicité et sincérité les péripéties de sa carrière et ses ambitions avec la Seleçaõ. Sans oublier son attachement envers deux clubs qu'il aimerait retrouver avant de raccrocher les crampons.
A part au Brésil, la majorité des observateurs associent votre nom au São Paulo FC et ignorent que votre carrière a débuté à Ponte Preta. Qu'en pensez-vous ?
En effet. Je suis né à Campinas et toute ma famille soutient l'équipe de Ponte Preta. Je suis donc très attaché à ce club depuis mon enfance. J'y ai fait mes débuts en 1997 pour disputer la Copa São Paulo (grand tournoi junior au Brésil ; ndlr), avant d'intégrer l'équipe première. Le groupe avait un bon niveau et nous sommes parvenus à monter en première division pour participer au championnat Brasileiro en 1998, puis au championnat Paulista la saison suivante.
Est-ce pour cette raison que vous avez attiré les clubs européens ?
A vrai dire, j'ai été le premier surpris. Des recruteurs du Stade rennais étaient venus assister à un match à Campinas dans l'optique de signer le milieu de terrain Vânder. Ce jour-là, j'étais sur un nuage et j'ai marqué deux buts. Au bout du compte, Rennes a décidé de nous enrôler tous les deux. A 18 ans, je n'imaginais pas l'éventualité de jouer au football dans un autre pays et je n'étais pas conscient de ce que cela impliquait. C'est la raison pour laquelle j'ai eu autant de difficultés.
Quel genre de difficultés ?
Tout ce qui est lié à l'expatriation : le froid, la langue, les gens, le mode de vie... Il faut être prêt pour cela et je ne l'étais pas. Mais quand on est jeune et que l'on reçoit ce genre de proposition, on ne pense qu'à l'indemnité de transfert. Cela fait maintenant sept ans que je vis en Europe et je m'en rends bien compte, j'ai fait une énorme erreur en venant à Rennes aussi jeune.
Ensuite, vous avez signé à São Paulo...
Heureusement, ma carrière a toujours été ainsi : c'est au pied du mur que j'ai réussi à rebondir, évoluer et vivre des expériences uniques. C'est ce qui s'est passé à São Paulo. J'y suis arrivé en 2001 et j'ai eu la chance de côtoyer Rogério Ceni, Leonardo, Kaká, França, entre autres. Nous nous sommes qualifiés pour la Copa Libertadores après dix saisons d'absence, une véritable éternité pour les torcedores. J'ai inscrit de nombreux buts et j'ai décroché ma première cape avec la Verdeamarelha. C'est là que j'ai relancé ma carrière.
Au-delà de votre efficacité, il semble que vous ayez entretenu une relation spéciale avec les fans de São Paulo ?
C'est incroyable à quel point les fans m'adulaient. Rien que d'y penser, j'en ai la chair de poule. Quand un joueur se donne à fond et vit en osmose avec l'équipe, je pense que le public s'en rend compte. Selon moi, j'ai toujours eu cet état d'esprit et je n'ai jamais laissé ma motivation au vestiaire.
Cette soif de vaincre ne vous aurait-elle pas valu des exclusions et d'autres mauvaises surprises ?
C'est vrai. J'ai fait pas mal de bêtises sur le terrain et j'ai récolté beaucoup de cartons pour rien. Je perdais les pédales facilement. J'étais parfois trop vigoureux sur les contacts et je me laissais déstabiliser par les provocations de mes adversaires... Mon tempérament m'a coûté des dérapages évitables.
Votre expérience à São Paulo s'est terminée quand vous avez été recruté par le FC Porto. Avez-vous appréhendé ce retour en Europe ?
Non seulement j'appréhendais de retourner vivre en Europe, mais également de quitter São Paulo, le club qui m'avait ouvert le portes de la Seleção et donné les meilleurs moments de mon existence. Il faut préciser qu'en 2004, nous avions laissé filer la Copa Libertadores et les fans nous en voulaient. C'est alors que j'ai reçu la proposition du FC Porto, champion d'Europe en titre, avec la perspective de disputer la Ligue des champions. Malgré cela, l'expérience rennaise m'avait beaucoup refroidi et je n'étais pas certain de vouloir tenter ma chance à nouveau.
Vous sentiez-vous davantage préparé pour l'expatriation ?
Peut-être, car j'avais plus d'expérience, mais ça a été très difficile aussi. Je sortais d'une blessure dont j'avais du mal à me défaire et le FC Porto venait de perdre ses cadres et son entraîneur José Mourinho. Le club était en pleine reconstruction et cette phase n'est jamais simple. Comme si cela ne suffisait pas, j'ai eu des problèmes personnels. Ma mère a été séquestrée pendant deux mois en 2005. Ça a probablement été le pire moment de ma carrière...
Mais comme vous le disiez vous-même, c'est quand vous êtes au fond du trou que vous rebondissez le plus haut. Dans quel état d'esprit s'est opéré votre transfert au FC Séville ?
A l'issue de cette saison à Porto, j'ai reçu des propositions de plusieurs équipes et je voulais tenter ma chance dans le championnat espagnol. L'accord avec Séville me faisait rêver.
En 2005, le FC Séville était également en reconstruction. Pensiez-vous pouvoir obtenir de tels résultats ?
Je n'aurais jamais osé l'imaginer ! Personne d'ailleurs, pas même le président. Séville était un club très peu coté au niveau européen. Gagner la Coupe de l'UEFA l'année du centenaire du club était au-delà de toutes nos espérances. Alors remettre le couvert la saison suivante, vous imaginez... Tout cela a pu arriver grâce à la rencontre de joueurs au sommet de leur carrière, sous la houlette d'un entraîneur hors du commun : Juande Ramos.
Depuis Allemagne 2006, une sévère concurrence s'est installée pour le poste d'avant-centre de la Seleção. Pensez-vous tenir la corde ?
Mon principal défaut est d'être méfiant. Je me suis fait ma place en sélection, certes, mais cela ne me permet pas de me reposer sur mes lauriers. Pas question de me dire 'Bon, je peux rester trois ou quatre matches sans marquer et je reste titulaire'. Qui plus est, au Brésil, il faut toujours se remettre en question : tout le monde t'observe attentivement et la concurrence est omniprésente.
Que vous inspire le retour de Ronaldo avec Corinthians ? Pensez-vous qu'il puisse vous disputer ce poste ?
Pour être honnête, je ne pense pas que Ronaldo ait cela en tête actuellement. A mon avis, il veut avant tout retrouver un bon niveau avec Corinthians. J'ignore dans quelle mesure la perspective de retrouver la sélection peut l'influencer. Il a déjà remporté tous les trophées dont peut rêver un footballeur et je pense qu'il cherche avant tout à se faire plaisir sur le terrain.
Vous avez évoqué votre admiration pour Juande Ramos. Envisagez-vous également de devenir entraîneur un jour ?
Pas question ! (rires). Sérieusement, je ne pense pas être fait pour cela. Mon agent tente de me convaincre de devenir dirigeant ou agent de joueur, mais je ne sais pas encore. Un jour, Juvenal Juvêncio (actuel président du São Paulo FC) m'a dit que je travaillerais pour le club après ma retraite. On verra s'il est toujours d'accord dans six ou sept ans (rires) !
Avant d'en arriver là, pensez-vous rejouer pour le São Paulo FC ou Ponte Preta ?
Je rêve de terminer ma carrière à Ponte Preta, là où tout a commencé. Mais avant, je voudrais pouvoir rejouer à un haut niveau, avec São Paulo. Tout était unique là-bas, ma relation avec le club et les fans était tout simplement exceptionnelle. En 2005, j'ai rejoué au stade Morumbi avec le Brésil et malgré la présence de Ronaldinho, Robinho et Kaká, les torcedores m'ont réservé un accueil tout particulier. C'était quelque chose de magique et j'adorerais retrouver cette sensation.


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