Bien que l'équipe soit à seulement quelques encablures de décrocher une participation à une Coupe d'Afrique, le président du Mouloudia d'Oran, Ahmed Belhadj, a encore une fois brandi la menace de jeter l'éponge en fin d'exercice. Deux raisons poussent Baba à penser sérieusement à se retirer de la présidence du Mouloudia malgré le parcours très honorable effectué par les poulains de Jean-Michel Cavalli. Le premier responsable du club phare de l'Ouest se plaint du manque d'aides financières et du comportement de l'opposition qui lui met des bâtons dans les roues. De ce fait, Baba songe sérieusement à rendre le tablier et se contenter de son rôle de membre du conseil d'administration. De toutes les façons, on n'en est pas encore arrivé là, Belhadj attend la fin de saison pour mieux y voir avant de trancher sur son avenir à la tête du club d'El Hamri. «Des garanties financières, sinon je pars !» Ayant réussi à payer jusqu'au dernier sou ses joueurs mais aussi les employés du club, Ahmed Belhadj s'aperçoit qu'un grand faussé sépare les rentrées d'argent des dépenses. «Vous savez, les résultats positifs vous poussent à être à jour avec les joueurs et aussi les employés du club. Tout le monde est en règle sur le plan financier, notamment concernant les primes. Cela nécessite un grand effort financier», affirme Ahmed Belhadj avant d'ajouter : «Au Mouloudia, j'ai accepté sans trop de soucis à être le seul bailleur de fond. J'ai assumé mes responsabilités pendant ma prise en main de la présidence du club. Mais constater que d'autres clubs à Oran sont mieux pris en charge que le MCO, cela me désole. Soit on veut casser le MCO, soit qu'on n'est pas content de cette deuxième place qu'occupe actuellement l'équipe. En tous les cas, ce manque flagrant d'argent et ce comportement de deux poids deux mesures me pousse à vouloir partir. Si on ne me donne pas des garanties financières pour que le MCO ait ses droits, je me retirerai le plus vite possible afin de donner le temps nécessaire à mon successeur de préparer le prochain exercice.» «Seul le wali d'Oran nous aide» En revanche, Ahmed Belhadj reconnaît que le wali d'Oran, à savoir monsieur AbdelghaniZaâlane, a fait le nécessaire pour venir en aide à l'équipe. «Seul le wali d'Oran nous a aidés sur le plan financier et même moral en se tenant toujours au chevet de l'équipe. D'ailleurs, on le remercie pour son soutien considérable», précise Baba avant d'enchaîner : «Ce qui m'intrigue, c'est le blocage d'argent qui persiste au MCO alors que d'autres clubs bénéficient le plus normalement du monde de leur subvention.» «L'opposition veut me bloquer» Sans citer des noms ou donner des indices, Baba est convaincu que l'opposition est derrière ses malheurs. «Il est clair que l'opposition est en train de me barrer la route vers le succès. Je ne les connais pas mais ce n'est pas normal que tout soit bloqué sur mon chemin. Je suis finalement victime de la réussite du Mouloudia cette saison.» «Il vaudrait mieux que je m'occupe de mes affaires» L'actuel président du Mouloudia n'a pas l'intention de laisser le club et fuir ses responsabilités. Il veut payer les joueurs en leur octroyant deux autres mois de salaire avant d'évoquer son avenir. «Je vais quand même procéder au paiement des joueurs en fin de saison avant de poser mes conditions à qui de droit. Si on me donne des garanties que les caisses du club seront renflouées au moment opportun, j'irai au bout de mes convictions.Le cas contraire, je rentre chez moi pour m'occuper de mes projets.»
