«Il m'a encouragé pour le Mondial» «Je lui ai souhaité bon courage dans son affaire» L'importance de Anthar Yahia dans l'équipe du VfL Bochum a été encore une fois mise en exergue samedi à l'occasion du match contre le Bayern Munich. Laissé au départ sur le banc des remplaçants, l'international algérien a été incorporé en catastrophe à la 27', après que la défense de Bochum eut été dépassée durant le début de matches au point d'encaisser deux buts. Son entrée a contribué à stopper l'hémorragie puisque Bochum n'a encaissé qu'un seul but par la suite tout en inscrivant un. De plus, les duels entre Yahia et Franck Ribéry ont souvent tourné à l'avantage de l'Algérien. * Lors du match contre le Bayern Munich, vous n'avez été incorporé qu'à la 27' de jeu, alors qu'on vous attendait comme titulaire. Que s'est-il passé ? Il se trouve qu'au cours de la semaine ayant précédé le match, j'avais contracté une légère blessure suite à un coup reçu lors d'une séance d'entraînement. Du coup, le nouvel entraîneur a cru que c'était grave et a choisi de ne pas me titulariser. Il l'a fait par prudence car, autrement, il m'aurait certainement titularisé puisqu'il connaît bien mes qualités. Or, avec la tournure qu'avait pris le match à son début (deux buts encaissés lors des 20 premières minutes, ndlr), l'entraîneur a jugé qu'il devait m'incorporer en urgence. C'est ce qu'il a fait. * Votre incorporation a permis de stabiliser la défense de Bochum. Etes-vous satisfait de votre rendement durant l'heure que vous avez passée sur le terrain ? Oui, très satisfait. J'ai donné le meilleur de moi-même. Je pense avoir fait une très bonne deuxième mi-temps. Même durant le quart d'heure que j'avais joué en première mi-temps, ma prestation a été honorable. C'est vrai que c'est toujours très motivant de jouer contre un adversaire comme le Bayern Munich, d'autant plus que les Bavarois sont finalistes de la Ligue des champions. J'aurais aimé être aligné d'entrée, mais je respecte le choix de l'entraîneur. * Donc, votre blessure n'est pas grave… C'était juste un coup reçu. J'ai été dispensé d'une séance d'entraînement par précaution, mais je suis guéri à présent. La preuve, j'ai joué sans aucun mal une fois rentré sur le terrain. * Cette défaite complique votre situation à une journée de la fin et, pour votre chance, vous recevrez un concurrent direct pour le maintien lors de l'ultime journée. Etes-vous optimiste pour sauver le club de la relégation ? Oui, je le suis. Nous recevrons Hanovre et, en cas de victoire, nous le dépasserons au classement. Il faudra impérativement gagner ce match samedi prochain. * Il vous faudra non seulement le gagner, mais aussi le faire avec le plus grand écart possible afin de passer aussi devant Nuremberg, qui a une meilleure différence de buts que vous et jouera également à domicile contre Cologne… C'est vrai, mais même si nous ne pourrons pas passer devant Nuremberg, cela ne nous condamnerait pas à la relégation puisque celui qui termine à la 16e place affrontera en barrage celui qui terminera à la 3e place du championnat de deuxième division en aller-retour. Cela dit, l'idéal sera d'éviter le match barrage en passant devant Nuremberg, mais le plus important est de ne pas être relégué automatiquement à l'issue de la prochaine journée. Donc, il est primordial pour nous de gagner contre Hanovre. Nous n'avons pas d'autre choix. Tout autre résultat que la victoire nous condamnerait. * Au cours du match, vous avez joué plutôt sur le côté droit, zone où a évolué Franck Ribéry. Que pensez-vous des duels qui vous ont opposés ? Il y a eu effectivement plusieurs duels avec Ribéry. J'en ai remporté plusieurs et j'en tire une grande fierté. C'est en affrontant de genre de footballeurs, des attaquants de haut niveau, qu'on apprend. * A la fin du match, vous vous êtes échangé vos maillots. Cela s'est-il fait naturellement ? Oui. A vrai dire, nous nous connaissons déjà. C'est un type très bien. Quand l'arbitre a sifflé la fin de la partie, nous nous sommes dirigés spontanément l'un vers l'autre et nous nous sommes échangé nos maillots et quelques mots, de manière très courtoise. * Que vous êtes-vous dit ? Il m'a souhaité bon courage pour la Coupe du monde, en formulant le vœu que l'Algérie fasse une bonne participation. De mon côté, je lui ai fait part de mes encouragements pour le Mondial et lui ai souhaité du courage pour dépasser les moments difficiles qu'il est en train de vivre avec l'affaire extra-sportive que tout le monde connaît. * En parlant de Coupe du monde, pensez-vous déjà au stage précompétitif de préparation en Suisse ? Oui, j'y pense même très fort. J'ai hâte d'y être. Cela fait longtemps que nous attendions ce moment. Je suis vraiment très motivé d'y être. La sélection nationale, c'est mon oxygène. * Cela fait quand même longtemps que vous en êtes éloigné, depuis le 3 mars et le match amical contre la Serbie… Effectivement, cela fait long. Cela fera deux mois et demi. C'est beaucoup, pour moi. Depuis un an, nous avions l'habitude de regroupements plus rapprochés et le fait de rester plus de deux mois sans nous voir pèse sur nous. C'est pour ça que j'ai hâte d'y être, surtout qu'il s'agira, cette fois-ci, de préparer la Coupe du monde en elle-même. * D'où, sans doute, votre motivation d'assurer votre maintien la semaine prochaine et ne pas compter sur des matches barrages afin de rejoindre le stage plus vite… Exactement. J'aimerais terminer la saison sur une bonne note avec Bochum, à savoir contribuer à assurer le maintien à l'occasion du dernier match du championnat. Si je serais amené à disputer les barrages, je le ferais, mais j'espère, pour mon club, que nous règlerons la question dès samedi prochain.
