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ESS : Les Sétifiens surpris par la fermeture de l'aéroport de Ouagadougou
Publié dans Le Buteur le 01 - 04 - 2011

Dellacasa «Un jour de retard, ce n'est pas la mer à boire»
Hemani «J'ai voyagé 25 fois en Afrique et c'est la 1re fois que je vis un tel événement»
La délégation de l'Entente avait embarqué le plus normalement du monde à bord de l'avion qui devait la transporter à destination de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. A quelques minutes du décollage, le président du CSA, Hamar, accompagné de Guembour, était en discussion avec Dallacasa, le coach de l'Entente. Jusque-là, tout se déroulait de manière ordinaire. L'avion décolla à 21h.
Raho apprend la nouvelle dans le cockpit
Dans les premières minutes qui ont suivi le vol, après les explications d'usage concernant la sécurité des passagers et l'utilisation des gilets de sauvetage, Raho Slimane se trouvait dans le cockpit. C'est ainsi qu'il apprendra, par le biais du commandant de bord, que l'aéroport de Ouagadougou était fermé. Le latéral droit de l'ESS s'en ira informer ses coéquipiers. Ce que les autres joueurs ne croieront pas tout de suite. Connaissant Raho, ils pensaient que c'était un Poisson d'avril. Mais quand le comandant de bord l'annoncera, alors on se regardait comme pour se demander ce qui allait se passer par la suite. Il était 21h30, à Alger.
Les visages se crispent
Il n'y avait plus l'ombre d'un doute, il ne s'agissait plus de blague. L'aéroport de Ouagadougou était bel et bien fermé. Les visages se crispent, on se demande ce qui va se passer. Dans l'avion, les passagers s'inquiètent et cherchent des réponses sur les visages des membres de l'équipage. Il semble qu'il n'y ait pas beaucoup de solutions dans de telles situations.

22h40, l'avion atterrit sur le tarmac de l'aéroport Houari-Boumediène,
Les consignes sont claires, dans de telles conditions. Dès l'annonce de la fermeture de l'aéroport de la capitale burkinabée, l'avion d'Air Algérie fait demi-tour. Il était certain qu'un grave incident se soit passé dans le pays de Blaise Compaoré, président du Burkina Faso, depuis le début des années 80. Dans l'avion, les joueurs ont déclaré : «On a pris un vol pour dîner en plein ciel».
Traoré a contacté sa famille dès l'atterrissage
Dans l'effectif de l'Entente, il y a un Burkinabé, il s'agit de l'ex-attaquant de l'Etoile Traoré que Serrar a engagé au cours du dernier mercato. Traoré s'est empressé de contacter sa famille restée au Burkina Faso. Il a pu joindre sa famille, mais sans avoir des précisions sur les raisons de la perturbation des vols dans son pays. La famille de Traoré s'est contentée de dire que la situation était quelque peu chaotique. Une grosse déception paraissait sur le visage de Traoré. Ce dernier, qui était tout heureux de pouvoir rejoindre sa famille, s'est vu ainsi bloqué par cette histoire à laquelle il ne s'y attendait jamais.

Redjradj et Bourahla étaient à Ouagadougou, couvre- feu au Burkinba Faso
Il fallait bien trouver une explication à ce brusque changement de programme et cette annulation pure et simple du vol Alger-Ouagadougou. Deux membres dirigeants de l'Entente étaient au Burkina Faso. Redjradj et Bourahli étaient sur place, en éclaireurs, pour préparer l'arrivée de l'Entente. Djeroudi prend contact avec l'un des deux dirigeants pour comprendre pourquoi l'avion a fait demi-tour sur Alger. On apprend qu'un couvre-feu est instauré dans le pays, de 21h à 5h du matin. De là à penser qu'un coup d'Etat se préparait est un pas que les spécialistes de l'Afrique franchiraient allégrement. Il s'agissait d'un coup d'Etat avorté au Burkina Faso. Selon des sources proches du club, on apprend que Redjradj et deux membres du ministère des Sports du Burkina Faso attendaient la délégation sétifienne. Redjradj aurait assuré que l'Entente pouvait atterrir car les deux membres du ministère étaient présents dans le but de faciliter l'entrée de l'ESS au Burkina Faso.
Le voyage aura lieu, le match ajourné pour dimanche
Le président de la FAF aurait pris contact avec des membres de la CAF. Raouraoua aurait reçu une réponse favorable concernant le désir de l'Entente d'ajourner le match. On apprend que l'aéroport de la capitale du Burkina Faso est fermé seulement la nuit. Le délégué du match aurait expliqué aux deux dirigeants qui se trouvent dans la capitale Ouagadougou de l'obligation faite à l'Entente de se déplacer, sinon Yennenga sera déclaré vainqueur par forfait. Ce que s'est empressé de transmettre Redjradj à Serrar. Ce dernier avait donné les consignes pour que les joueurs passent la nuit au Hilton et pour qu'ils ne bougent pas de cet hôtel, pour parer à toute éventualité. L'Entente a même décidé de s'organiser dans la capitale, Alger, en s'entraînant sur le tartan des pompiers à Dar El Beïda.
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Hemani «J'ai voyagé 25 fois en Afrique et c'est la 1re fois que je vis un tel événement»
«Revenir à la case de départ, après 50 minutes de vol, est pour le moins inhabituel pour moi. J'ai voyagé 25 fois dans ma carrière de footballeur et je n'ai jamais connu pareil événement. On a atterri à l'aéroport d'Alger, par la suite on ne savait pas si on devait rejoindre Sétif ou rester à Alger. Par la suite, on ne savait pas s'il fallait s'entraîner. C'était quelque peu compliqué, on ne comprenait pus rien. Par la suite, on nous avait annoncé qu'on devait prolonger notre séjour à Alger et que le match allait être reporté pour dimanche. Cette nouvelle a été bien accueillie, parce qu'on va pouvoir s'entraîner avant le match contre Faso Yennenga.»
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Dellacasa «Un jour de retard, ce n'est pas la mer à boire»
A la lumière des événements qui se sont déroulés ces dernières 48 heures au Burkina Faso, Dellacasa a demandé à ses joueurs de se concentrer sur leur match, ajoutant que son équipe va tout mettre en œuvre pour revenir de Ouagadougou avec la qualification.
Un commentaire sur cet imprévu et cette annulation du vol ?
Je ne suis pas inquiet outre mesure. Un jour de retard, ce n'est pas la mer à boire. Il suffit de bien réagir face à cette situation. Le plus important, c'est de retrouver une situation ordinaire à notre arrivée et de jouer un match dans des conditions normales.
On vient d'apprendre que le match a été décalé d'une journée, il se jouera donc le dimanche…
Ce report va nous arranger. On ne s'est plus entraînés depuis le match contre le WAT. On va bénéficier d'une journée supplémentaire pour apporter les derniers réglages.
Ne pensez-vous pas que ces événements risquent de perturber la sérénité chez les joueurs ?
Pour l'heure, les joueurs sont d'apparence calme. Il est important que garder sa sérénité face à des événements imprévisibles. Les joueurs ne semblent guère perturbés, ce qui nous rassure.
Le match se présente donc dans conditions autres que celles prévues…
On va quand même faire fi des derniers événements et faire le voyage dans le but de revenir avec la qualification dans nos bagages.
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Yennenga-ESS, dimanche 3 avril à 16 heures
La rencontre vient d'être décalée d'une journée. Le match retour se jouera ce dimanche à 16h30, heures algérienne. Air Algérie a établi un vol spécial pour l'Entente. Il était programmé, hier, en fin d'après-midi. La délégation de l'ESS devait arriver avant le début du couvre-feu qui vient être instauré dans le pays de Compaoré.
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Serrar collé à son téléphone
Serrar a passé le plus clair de son temps collé à son téléphone, dès qu'il avait appris la nouvelle du couvre-feu au Burkina Faso. Il avait par ailleurs donné des consignes aux joueurs de ne pas bouger de l'hôtel et se parer à toute éventualité. Serrar a pris contacts avec Raouraoua pour que l'Entente ne soit pas pénalisée.
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Une nuitée au Hilton
La délégation sétifienne a passé une nuitée à l'hôtel Hilton. Cette décision a été prise par Serrar. Les joueurs ont été dirigés vers cet hôtel après le retour de l'avion qui transportait les joueurs pour des raisons de fermeture de l'aéroport de Ouagadougou.
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L'aéroport de Ouagadougou fermé la nuit
Selon les responsables de l'Entente partis en éclaireurs à Ouagadougou, l'aéroport de la capitale fermait la nuit en cette période de couvre-feu.
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Le commissaire au match et l'arbitre sur place
L'envoi d'un éclaireur est souvent une bonne initiative, c'est le cas avec Rachid Redjradj. Ce dernier avait averti les responsables de l'Entente que le commissaire au match et l'arbitre étaient déjà sur place. Il s'agit d'un Togolais et d'un Gabonais. Si les deux ont pu faire le voyage par avion, l'Entente devrait être en mesure de faire la même chose.
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Mouvement de protestation des forces armées au Burkina Faso
Selon le site rfi, il y aurait au Burkina faso un mouvement de protestation sans précédent de la part des forces armées. Le couvre-feu aurait été instauré depuis mercredi dernier, de 21 heures à 6 heures du matin. Il ne s'agirait pas d'un coup d'Etat. Blaise Compaoré aurait entamé des consultations avec la société civile. Ce qui laisse entendre que l'ancien militaire arrivé au pouvoir à la suite d'un coup d'Etat est toujours au pouvoir. Pour rappel, l'Entente avait pris le vol de mercredi dans la soirée à destination de Ouagadougou, à 21 heures précisément, le jour où les instances du pays avaient décrété le couvre-feu. L'Entente avait prévu de voyager le lendemain et le match reporté à dimanche.


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