La concurrence sera rude en défense. Ce qui ont vu les joueurs formant l'ossature de la JSMB, renforcée par l'arrivée de six bons joueurs cet été, diront certainement que la concurrence ne sera point un vain mot, puisque la majorité des joueurs qui composent le club de Yemma Gouraya sont expérimentés et chacun d'eux peut prétendre à une place de titulaire. Il n'est un secret pour personne que la JSMB a effectué cet été l'un des meilleurs recrutements en s'offrant les services de plusieurs joueurs qui peuvent apporter un plus à la formation bougiote. Ils sont six au total sans compter les cinq jeunes promus qui sont venus pour renforcer les rangs des Vert et Rouge. Leur arrivée n'a fait que relancer la concurrence qui devient de plus en plus rude dans les trois compartiments où la lutte fera très certainement rage. En attaque, la panoplie de joueurs qui la composent poussera le coach à aligner les meilleurs. On y retrouve Djalit, Bouraba, Gasmi, Aourès, Boulaïncer, Aït Ferguane et Hamouche, sans oublier, Derrag qui reviendra incessamment. La majorité de ces joueurs peuvent facilement prétendre à une place parmi le onze. Au milieu, c'est pareil, alors qu'en défense les éléments qui forment ce compartiment devront travailler encore plus dur pour se distinguer et décrocher une place au soleil cette saison. Un effectif équilibré Si l'on jette un coup d'œil sur l'effectif de la JSMB cette saison, après le départ de pas moins de six joueurs, pour le moment, et l'arrivée de six autres éléments dans différents postes, l'on constatera que le compartiment défensif possède un nombre de joueurs très élevé par rapport aux deux autres compartiments. Avec le recrutement de Benchaïra et Bachiri et la promotion de Saci, la défense béjaouie compte pas moins de neuf joueurs contre sept éléments au milieu. On ne trouvera que six joueurs en attaque avec la perte, cet été, du Camerounais Yannick N'djeng qui s'est engagé avec l'EST pour trois saisons. Ce que l'on a retenu dans cette petite analyse, c'est que l'effectif de la JSMB est un peu plus équilibré que la saison dernière où le staff trouvait vraiment des difficultés pour pallier les absences répétées, notamment en défense, absences qui obligeaient à chaque fois à opter pour des conversions durant pratiquement chaque match. La concurrence sera rude en défense Avec l'arrivée de Benchaïra, Bachiri et Boulahia et la promotion de Saci, le compartiment défensif de l'équipe de la JSMB est assez fourni actuellement avec pas moins de neuf joueurs, après le départ de Meftah, quatre latéraux et quatre autres axiaux. Une défense de qualité bien garnie, à l'image de Megatli, Maïza, Zafour, Bellakhdar, Bachiri et les autres qui devront toutefois fournir plus d'efforts durant cette phase de préparation afin de convaincre le staff et mériter une place dans l'échiquier de Bouali. C'est dire que ces huit joueurs vont certainement mettre le feu et relancer encore une fois la concurrence qui sera rude dans ce compartiment qui connaîtra une guerre sans merci. La concurrence ne sera que bénéfique pour cette équipe de la JSMB qui est en train de préparer la nouvelle saison dans la sérénité totale. Qui jouera au milieu ? Avant de parler des joueurs qui formeront ce compartiment, il faut évoquer d'abord la stratégie du staff technique. Connaissant Bouali, ce dernier ne va certainement pas chambouler son équipe, tactiquement parlant. C'est dire qu'il aura besoin de quatre éléments pour composer son milieu du terrain, voire un peu même moins, soit trois, si le coach opte pour le 5-3-2 ou un 3-5-2 avec trois axiaux, deux latéraux, trois milieux de terrain et deux attaquants. Ce compartiment contient, avec le recrutement de Billel Ouali, et la promotion du jeune Ziane, sept joueurs actuellement. Pour le moment, rien n'est encore acquis pour ces joueurs, même pour ceux qui étaient titulaires à part entière la saison écoulée, à l'image de Boucherit et Maroci, mais une chose est sûre, le milieu sera certainement rénové cette saison et Bouali alignera les plus en forme. Beaucoup de solutions en attaque Le compratiment de l'attaque, qui a constitué le maillon fort de l'équipe la saison dernière, a connu le départ du meilleur buteur de l'équipe, Yannick N'djeng, qui laissera certainement un grand vide. Pour pallier son départ, la direction a recruté deux attaquants de valeur cet été. Il s'agit de Djalit et Derrag qui devront attendre encore avant de débuter la compétition. Avec la promotion de Hamouche et Aït Ferguane, ce compartiment compte pas moins de huit joueurs. Sauf que cette fois, les places sont très limitées. Seulement deux joueront. Ainsi, il faut dire que le coach aura l'embarras du choix pour composer son attaque, ce qui lui permettra aussi d'essayer plusieurs variantes pour trouver la meilleure solution pour préserver l'efficacité de ce compartiment. Le problème sera aussi de gérer les mentalités A l'instar de ce qui ce passe dans tous les clubs algériens, le coach de la JSMB, qui ne badine pas avec la discipline, n'aura pas que le volet technique à gérer. Il doit aussi se charger des mentalités, car laisser des joueurs sur le banc, notamment ceux qui avaient l'habitude de jouer la saison écoulée, ne sera pas une mince affaire à gérer pour le coach qui compte opérer des changements. Des techniciens ont vu juste en affirmant que le succès d'une équipe dépend autant de l'attitude des joueurs qui jouent que de celle qui ne jouent pas. Le professionnalisme et la solidarité sont importants pour qu'une équipe réalise une bonne saison. Les Béjaouis peuvent-ils se comporter en vrais professionnels ? Les jours à venir nous renseigneront davantage. En somme, la richesse des trois compartiments, pour peu que ses éléments adhèrent à la méthode, assurera certainement une bonne assise à la JSMB et garantira plusieurs options à Bouali. Bouali insiste sur le jeu collectif Avoir tout ce monde ne veut pas dire avoir une bonne équipe. Le coach, Fouad Bouali, l'a bien compris. D'ailleurs, dans toutes ses déclarations, l'ancien coach de Tlemcen ne parle jamais des individualités. Il parle toujours du groupe et du jeu collectif. Dès les premiers jours du stage à Tunis, Bouali a tracé les principes de jeu de son équipe et a commencé à les mettre en place l'un après l'autre. Il insistait auprès de ses joueurs sur la nécessité de respecter ces principes à la lettre. Aujourd'hui, certes, l'équipe n'est pas encore au top mais on peut dire que les joueurs ont essayé quand même d'appliquer ces principes de jeu. Désormais, la JSMB commence à trouver ses repères car elle déjà un jeu collectif propre à elle, ce que l'on a remarqué d'ailleurs lors des oppositions programmées par le staff technique. Si Mohamed : «Prouver à tout le monde que je ne suis pas fini» Tout d'abord, comment se déroule la préparation durant ce mois de Ramadhan depuis votre arrivée à Tunis ? Comme vous l'avez constaté, la préparation se déroule plutôt bien durant ce mois. On commence déjà à s'adapter à notre nouveau mode de vie. Donc de ce côté, il n'y a aucun problème. Notre seul souci est de réussir notre préparation durant cette période, car on avait craint de tomber dans une certaine routine avant l'entame de la compétition mais il faut dire qu'actuellement le staff technique est en train de bien gérer la situation. En un mot, je peux vous dire que tout marche à merveille. Avouez que les choses se passent difficilement, n'est-ce pas ? Certes, la préparation est encore plus difficile durant ce mois sacré, les joueurs ne sont pas à 100% de leurs moyens physiques, surtout que nos premières séances de travail se déroulaient avant la rupture du jeûne. Toutefois, je dirai qu'on n'a pas vraiment le choix. On doit faire avec car on doit être prêts pour le début de la compétition. Qu'avez-vous à dire sur le programme élaboré par le staff en cette période bien spéciale ? De ce côté aussi, je dois dire qu'il n'y a pas de souci. Le staff nous a établi un programme très riche qui répond parfaitement à la situation actuelle. Les joueurs adhèrent à la méthode du coach et à son programme, ils répondent parfaitement à la charge de travail et je pense que c'est le plus important. Donc on peut dire que ces premières séances de préparation sont une réussite totale pour votre équipe… Exactement. Le groupe a bien travaillé durant plus d'une semaine à Béjaïa et depuis notre arrivée ici à Tunis. C'est très important pour un début, et puis une très bonne ambiance a caractérisé toutes nos séances. Les anciens joueurs ont pris les nouveaux éléments comme des partenaires et non pas comme des concurrents, ce qui est très intéressant. L'état d'esprit du groupe est excellent et je pense qu'avec tout ce qu'on est en train de faire, notre équipe sera au rendez-vous pour entamer la saison en force. En parlant de la saison prochaine, comment l'appréhendez-vous ? Je pense que nous ne pouvons pas en parler pour le moment, mais je tiens à vous dire quand même que ce sera une saison charnière pour nous et pour tous les autres clubs qui vont faire tout leur possible pour s'illustrer en championnat et en Coupe d'Algérie. Mais il faut dire aussi qu'on n'aura désormais plus le droit à l'erreur. On a une bonne équipe, donc on doit réussir notre saison. Vous êtes optimiste donc… Bien sûr ! On a une bonne équipe. D'ailleurs la saison dernière, n'étaient les quelques faux pas concédés à domicile, on aurait remporté le titre. Cette saison, on n'aura pas le choix. On doit faire mieux et jouer nos chances à fond car on n'aura plus le droit à l'erreur. La JSMB n'est plus ce petit club qui joue pour le maintien. On ne peut pas prétendre à moins que le podium maintenant, c'est devenu une tradition chez nous. Quel est l'objectif de votre équipe donc la saison prochaine ? Notre objectif premier est d'honorer nos engagements envers notre club employeur. Notre objectif ne peut être que les premiers rôles, si ce n'est le titre. Mais ce sera difficile, car tous les clubs ne seront pas prêts à céder le moindre point, à domicile comme à l'extérieur, et c'est pour cette raison que j'ai dit que ce sera une saison charnière. Revenons maintenant à vous. Après une première saison pleine ponctuée par une convocation en Equipe nationale, vous avez perdu votre statut de titulaire la saison écoulée ; quelles sont les raisons de cette baisse de régime ? Tout d'abord, je tiens à dire que cela peut arriver à n'importe quel joueur, car la vie d'un footballeur est ainsi faite. Certes, j'ai débuté la saison en force mais après j'ai eu quelques petits soucis donc j'ai dû céder ma place. Je pense c'est normal du fait qu'il y avait deux autres gardiens dans l'équipe. Maintenant je suis ici, je dois travailler encore plus afin de retrouver mes sensations et prouver à tout le monde que je ne suis pas fini. Quelle est votre relation avec les deux autres gardiens ? J'entretiens de très bonnes relations avec Djebaret et Merzouki. On est en train de se préparer ensemble sous la houlette de Harb donc, pour le moment, tout se passe bien car comme je l'ai déjà dit, je les considère comme des partenaires et non pas comme des concurrents. C'est la deuxième fois que vous passez le Ramadhan loin de votre famille. Comment faites-vous pour vous adapter aussi facilement alors que vous avez vécu en France ? Faire le Ramadhan en Algérie ou dans un autre pays musulman est plus facile que de le faire en France. L'avantage que nous avons ici c'est que tout le monde le fait. Tous les cafés et les restaurants sont fermés donc c'est plus facile de s'y adapter.