C'est certain, au vu des résultats enregistrés par l'équipe, la tactique de jeu adoptée par les Blidéens n'a pas été payante. C'est certain, au vu des résultats enregistrés par l'équipe, la tactique de jeu adoptée par les Blidéens n'a pas été payante. Pour exemple, le meilleur passeur blidéen lors des matchs amicaux, Belkheir, a été pratiquement mis sous l'éteignoir par les milieux des équipes qui ont eu à affronter l'équipe de Blida. Le milieu de terrain de Blida ne réussira, malgré des prestations somme toute correctes, que quelques rares ouvertures. Trop peu pour celui qui avait à être le dépositaire du jeu de son équipe. La question est de savoir s'il avait vraiment les moyens, et surtout la liberté d'action, pour faire mieux et ainsi permettre aux attaquants d'être prolifiques. Un début de solution pourrait être apporté avec la titularisation de Haddou au poste de meneur de jeu.
Gare à la dégringolade ! Bien sûr, en concédant une deuxième défaite en trois matchs, les Blidéens ont réalisé une très mauvaise opération. D'abord, ils n'ont pas réussi à prendre ces points qui s'avèreront très précieux lors du décompte final. D'un autre côté, leurs prestations furent tout juste moyennes. Plus, les équipes qui affronteront celle de Blida se battront avec l'énergie du désespoir, un peu comme les poulains de Amrouche, le week-end passé. Avec un total de trois points, le grand club de Blida est distancé par les meilleurs et cela pourrait devenir très vite irréversible. Un autre faux pas signifierait tout simplement que les rêves d'accession commenceront à s'évaporer, car on voit mal une équipe qui trébuche deux fois de suite devenir, comme par magie, irrésistible lors des autres matchs. Jeudi passé, il y avait pour Defnoun, Abdouni et consorts, une belle occasion de mettre du monde entre eux et les locataires des mauvaises places. Une occasion lamentablement gâchée car les joueurs de Blida ne sont pas, comme l'aurait voulu leur entraîneur, allés au charbon. C'est tout le contraire qui s'est produit jusque-là. Des joueurs qui semblaient assurer le service minimum, à la limite de l'indifférence à ce qui pouvait arriver à leur club…Gare à la dégringolade ! Les supporters : «La D2, on n'en veut pas» Ce sont deux férus du club blidéen qui nous ont dit n'avoir raté aucun déplacement de l'équipe depuis trois ans que nous avons rencontré à Blida. Ils se veulent les porte-parole des dizaines de milliers de supporters que compte le club. L'un d'eux commencera par nous raconter le périple à Médéa où l'équipe a joué son dernier match. Nous avons pris le départ de Blida, assez tôt pour arriver tranquillement à Médéa. «Sur place, nous étions près d'un millier à avoir fait le déplacement. Nous avons pris place dans l'endroit qui nous a été affecté et à aucun moment nous n'avons cessé d'encourager les joueurs. Cela nous a fait chaud au cœur de voir l'équipe bien en place lors de la première demi-heure. Nous avons cru que le gain du match était pour nous. L'équipe locale marquera son premier but au moment où la nôtre, au lieu de continuer à jouer comme elle l'avait fait jusque-là, s'est retranchée en défense ! Le deuxième but était synonyme de coup de grâce. Le retour s'est effectué dans le plus grand silence et chacun de nous avait la gorge nouée. Nous ne pouvions faire le moindre commentaire car nous étions vraiment déçus.» «…Moi, tout ce que j'ai à vous dire, c'est que nous les supporters, la D2, on en veut pas. Nous pousserons nos joueurs à aller au bout de leurs forces pour gagner des matchs. Nous savons que quand ils sont mis dans de bonnes dispositions, ils peuvent battre les meilleures équipes. C'est à nous les supporters de jouer ce rôle. L'USMB doit faire partie de l'élite et nous ne voulons pas que cette saison 2011-2012 soit marquée d'une pierre noire», nous dira un de nos interlocuteurs. Des propos pleins de passion, mais aussi empreints d'inquiétude. Ainsi est le supporter de l'USMB, en cette fin du mois de septembre, à la veille de batailles décisives qu'aura à livrer son équipe.
---------------------- Belkhethir en stage avec les Olympiques Belkhethir, le défenseur de l'USMB, a pris part au dernier stage de l'EN olympique. Aït Djoudi en a profité pour réconforter l'ex-joueur du MCO qui était dernièrement en rupture de ban avec son club.
Haddou et Yaghni aux soins Ils étaient 22 joueurs à s'entraîner hier sous la houlette de Latrèche. Trois joueurs étaient absents. Belkhethir se trouve en regroupement avec l'EN olympique, Yaghni et Haddou devaient se rendre chez le médecin.
La séance de l'après-midi écourtée Les camarades de Defnoun ont occupé la salle omnisports de l'OPOW Tchaker dans la matinée d'avant-hier. Ils avaient au programme une séance de musculation qui s'est déroulée dans les meilleures conditions. Ce ne fut pas le cas de celle de l'après-midi. Latrèche, qui espérait disposer de la totalité du terrain, n'a eu droit qu'à la piste d'athlétisme. Il fut donc contraint et forcé d'écourter la séance. -------------------------- Latrèche «Faire preuve d'intelligenceet surtout être décisifs à l'avenir» Latrèche a, force est de le reconnaître, le mérite de répondre à toutes les questions qu'on lui pose, sans chercher d'échappatoires. Dans l'entretien qu'il nous a accordé, il nous donne les raisons qui ont fait que son équipe concède un échec, lourd de conséquences, à Médéa. Il se veut, par ailleurs optimiste et croit fermement aux chances de son équipe de revenir parmi l'élite.
A quoi attribuez-vous ce semi échec concédé à domicile, face à l'OMR ? C'est simple, nous avons commis des fautes impardonnables et, cette victoire, nous en avons fait cadeau à l'O. Médéa. Quand on contrôle parfaitement la partie, il nous faut faire preuve d'intelligence et être décisifs. Cela n'a pas du tout été le cas. Le but que nous avons encaissé l'a été sur ce qu'on ne peut même pas appeler une occasion. Mes défenseurs étaient totalement arrêtés sur cette action. Quand on commet ce genre d'erreurs, il ne faut pas beaucoup espérer de la suite du match.
En voulez-vous aux joueurs qui ont commis ces erreurs ? Mon rôle d'entraîneur n'est pas d'en vouloir à tel ou tel joueur. J'ai à faire un constat de ce qui n'a pas fonctionné, de déceler les failles de l'équipe et de corriger ce qui peut l'être. Il y a dans l'équipe des joueurs qui ont une grande expérience et je laisse chacun devant sa conscience. D'un autre côté, en football comme en toute chose, l'erreur existe et elle est humaine. Les joueurs qui ont commis des erreurs et cela, je peux vous le certifier, sont très abattus.
On vous reproche certains choix. Quel est votre avis à ce sujet ? J'ai remplacé deux joueurs qui eux-mêmes ont demandé à sortir car blessés. Je ne vais quand même pas prendre le risque de les perdre pour la suite du championnat en les gardant sur le terrain ! De toutes les façons, la raison de la défaite est à chercher ailleurs. Qu'est-ce qui vous a réellement manqué, vendredi passé, pour faire la différence ? Pour vous répondre franchement, de la volonté. Celle-ci était très grande chez nos adversaires. Mes joueurs n'ont pas assez, comme on dit, mordu dans le ballon. Il leur fallait être présents dans les duels et se faire respecter et ils n'ont pas réussi à le faire. Nous n'avons peut-être pas fait les efforts et les sacrifices nécessaires pour gagner ce match.
Cette défaite va-t-elle laisser des séquelles sur le plan moral chez vos joueurs ? Bien sûr, c'est un résultat difficile à digérer mais ils doivent faire preuve de professionnalisme. Ils ont à jouer un match très vite et ce n'est pas celui qui est terminé qui est important, mais celui qui suit. Le président et moi-même, nous nous sommes entretenus avec eux et tout est rentré dans l'ordre. Il n'y a pas de quoi s'affoler. Les joueurs ont une mission à accomplir et ils seront à la hauteur.
Cela veut-il dire que vous êtes en mesure de réaliser une belle performance contre le SAM ? Pourquoi pas ? Nous nous déplacerons pour jouer nos chances à fond et il en sera de même pour tous les autres matchs. Il y a un travail à faire avant cela, sur le plan psychologique, en plus de la préparation technico-tactique et nous le ferons mais, néanmoins, nul ne peut connaître à l'avance l'issue d'un match de football. ----------------------- Le mea culpa d'un entraîneur L'entraîneur de l'USMB n'a pas été tendre avec ses joueurs et certains de ses propos ont été parfois mal interprétés. «ll faut comprendre le sens de mes paroles, d'abord. J'ai dit que si nous continuons à jouer de cette manière et que nous offrons des cadeaux à l'adversaire, nous allons végéter longtemps en L2. Je n'ai jamais dit que l'USMB n'avait pas sa place parmi l'élite», rétorquera Latrèche pour s'expliquer. Lors des commentaires à chaud qu'il nous a fait à la fin du match, Latrèche avait bel et bien exprimé ce qui peut s'apparenter à un mea culpa. Il a pris sur lui l'échec, lourd de conséquences, que venait de subir son équipe, sans toutefois omettre de préciser que la situation était loin d'être désespérée. «Si je pensais réellement que les chances d'accession étaient nulles, est-ce que je resterais à la tête de l'équipe ? Allez demander aux joueurs quel genre de discours je leur ai tenu à la fin du match.» «Oublier au plus vite et repartir de plus belle, voilà ce que je vais mettre dans la tête de mes joueurs, et faire en sorte qu'ils soient dans les meilleures conditions psychologiques pour la suite du championnat.»
