Ziani : «L'ambiance du 5-Juillet est incomparable» Yahia : «Tchaker nous a porté chance, pourquoi changer ?» Durant le stage de la sélection nationale à Pretoria, il ne sera pas question uniquement de la préparation du match de Chililabombwe face à la Zambie. Une autre question sera évoquée avec les joueurs : le stade où l'Algérie accueillera respectivement la Zambie et le Rwanda l'automne prochain. En effet, même si le staff technique national et la FAF ont leur idée sur le sujet, ils tiennent à en discuter avec les joueurs afin de parvenir à une position consensuelle. Faudra-t-il continuer à recevoir au stade Mustapha-Tchaker de Blida ou bien doit-on profiter de la réouverture cet été du stade du 5-Juillet d'Alger pour y retourner ? Nous avons effectué un petit sondage auprès de quelques joueurs et les avis sont plutôt partagés, même si les arguments des uns et des autres tiennent tous plus ou moins la route. Mansouri et Yahia ne veulent pas changer de stade où l'on gagne Dans le camp des joueurs favorables à continuer de domicilier l'Algérie au stade de Blida, on compte, entre autres, deux cadres de l'équipe : le capitaine Yazid Mansouri et Anthar Yahia. Pour eux, tout comme on ne change pas une équipe qui gagne, on ne change pas d'un lieu où on gagne. La série de victoires en cours dans le stade Mustapha-Tchaker a engrangé une dynamique qu'il serait, selon eux, risqué de briser. «Nous avons enchaîné de nombreux matches victorieux à Blida. Pourquoi aller ailleurs ? Je pense que nous avons trouvé nos marques dans ce stade et je ne vois pas pourquoi changer. Au stade du 5-Juillet, nous restons sur une défaite face à la Gambie», a argumenté le défenseur international de Bochum. En somme, c'est devenu un porte-bonheur qu'il ne faut pas négliger. Hameur Bouazza a également été charmé par le stade Mustapha-Tchaker, surtout depuis le match amical face au Bénin où, à l'occasion de son retour parmi les Verts, il avait eu droit à une chaude ovation du public qui l'avait profondément touché. Ziani, Achiou et Bezzaz veulent retourner au 5-Juillet, le stade national Les partisans du stade du 5-Juillet sont, pour leur part, mus par un seul souci : jouer dans le stade national de l'Algérie. «Pour moi, les Verts doivent toujours recevoir au 5-Juillet. C'est le plus grand stade du pays et les supporters pourront y venir plus nombreux. Dépanner dans un autre stade tant que le stade national est en travaux, cela se comprend, mais cela ne doit être qu'une solution de rechange. De plus, la nouvelle pelouse sera d'excellente qualité puisque ce sont des Hollandais qui la poseront», explique Hocine Achiou. Karim Ziani opte lui aussi pour le 5-Juillet. «Ce n'est pas parce que nous y avons perdu face à la Guinée que nous ne devrons plus y jouer ! Moi, j'aime la foule et l'ambiance incomparable du stade du 5-Juillet. Même nos adversaires craignent ce stade. Je ne vois vraiment pas pourquoi ne pas recevoir là-bas ?», s'interroge-t-il. Même argumentaire chez Yacine Bezzaz, qui penche aussi pour le 5-Juillet «car l'ambiance là-bas est indescriptible». Saïfi et Bougherra n'ont pas de préférence Entre ceux-ci et ceux-là, il y en a qui se déclarent «neutres» ou, pour être plus exact, sans préférence précise. C'est le cas de Rafik Saïfi. «J'ai connu mes plus beaux moments au stade du 5-Juillet, surtout avec le MCA, mais je ne vois aucun inconvénient à jouer à Blida. Mes coéquipiers y ont des repères et y sont désormais habitués, surtout que nous sommes sur une belle dynamique de victoires. Donc, si le groupe préfère le stade Mustapha-Tchaker, je m'y plierai sans problème», nous a-t-il confié. Madjid Bougherra, quant à lui, s'était exprimé au mois de février sur nos colonnes sur le sujet. «A mon avis, une sélection doit évoluer dans son stade national. La France reçoit généralement au Stade de France, l'Angleterre reçoit à Wembley, l'Ecosse reçoit à Hampden Park… L'Algérie doit donc logiquement recevoir au 5-Juillet. Cependant, cela ne me gêne aucunement de jouer à Blida où j'ai de bons repères», avait-il expliqué. Saâdane et Raouraoua préfèrent le 5-Juillet Et les responsables dans tout cela ? Rabah Saadane, le sélectionneur, nous l'a dit ouvertement : «Nous recevrons nos prochains matches au stade du 5-Juillet. C'est le stade national. Je ne crois pas que cela soit matière à discussion.» Quant à Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football, il ne s'est pas exprimé officiellement sur la question, mais des sources proches de la FAF indiquent qu'il est favorable à un retour au stade du 5-Juillet car il a été très déçu de la qualité de l'organisation au stade Mustapha-Tchaker lors de la confrontation entre l'Algérie et l'Egypte. Pour lui, la seule enceinte où on peut assurer une organisation parfaite d'un match international est le 5-Juillet. Une réunion pour trancher la question Une réunion se tiendra entre le staff technique et les joueurs au cours de ce stage pour évoquer la question et trancher définitivement. Les arguments des uns et des autres seront confrontés dans le souci de rechercher un consensus afin qu'un éventuel échec lors des matches à domicile ne soit pas imputé par certains au stade. Il est probable que Mohamed Raouraoua, présent à Pretoria, participe à cette réunion pour exposer ses arguments. R. B. et F. A-S. Benhamou absent Le gardien de but Mohamed Benhamou n'était pas présent hier au Caledonian Stadium pour la séance d'entraînement. Selon le staff technique, il souffrirait d'un furoncle au doigt, ce qui le handicape pour les exercices spécifique au gardien de but. Il devrait reprendre les entraînements dans deux jours. Entraînement avec les ballons du match Lors de la séance d'entraînement d'hier, ce sont des ballons CAF, similaires à ceux qui seront utilisés samedi lors de Zambie-Algérie, qui ont été utilisés. Ainsi, les joueurs pourront se familiariser avec, contrairement à leur déplacement au Rwanda où ils s'étaient entraînés avec des ballons différents de ceux utilisés le jour du match. Farid le cuisinier a joué avec Gaouaoui Farid, le cuisinier qui est l'un des chouchous des joueurs, est un enfant de Draâ Ben Khedda. Mieux même, il a déjà joué avec Lounès Gaouaoui lorsqu'ils étaient adolescents. Un cuisinier ancien joueur, rien de mieux pour concocter des plats très sportifs. Les supporters regrettent le huis clos de mardi Les Algériens résidant en Afrique du Sud étaient hier plus nombreux à assister à l'entraînement des Verts. Il y en a qui sont même venus avec épouses et enfants, profitant du fait que dimanche est un jour de week-end au pays. Cependant, certains ont regretté que l'entraînement de demain, mardi, se soit déroulé à huis clos, car ils auraient aimé en profiter pour voir les joueurs une dernière fois. En effet, demain sera jour férié en Afrique du Sud. C'est l'anniversaire du Soulèvement de la population noire de Soweto en 1976. Saâdane s'est fait une coupe en ville Djamel s'est proposé de coiffer les joueurs, les membres du staff technique et leurs accompagnateurs, mais il est clair que le sélectionneur national, Rabah Saâdane, ne comptera certainement pas parmi ses «clients». En effet, le coach s'est rendu hier avec un membre de sa famille chez un coiffeur de Merlynn Park, un quartier du sud-ouest de Pretoria. D'ailleurs, il en a profité, après s'être fait une coupe, pour effectuer un tour dans le quartier. Djamel propose ses services de coiffeur Présent à l'aéroport international de Johannesburg vendredi passé pour accueillir les Verts, Djamel, Algérien résidant à Johannesburg, est un coiffeur confirmé, exerçant en toute légalité dans un salon de coiffure de la capitale économique de l'Afrique du Sud. Il nous a chargés d'informer les joueurs et tous les autres membres de la délégation algérienne qu'il est disposé à les coiffer ou à leur faire des coupes gratuitement. «Je suis prêt à me déplacer de Johannesburg à Pretoria avec tout le matériel nécessaire. Ce serait avec un immense plaisir et une grande fierté que je le ferai, à titre gracieux. Ce serait une modeste contribution pour mettre nos joueurs dans les meilleures conditions possibles avant le match qui les attend à Chililabombwe», nous a-t-il déclaré. Djebbour s'était trompé de maillot On se rappelle qu'à quelques secondes du coup d'envoi du match Algérie-Egypte, Rafik Djebbour avait quitté précipitamment le terrain pour rejoindre le banc des remplaçants et beaucoup de gens l'avaient remarqué. Certains avaient même cru à une blessure contractée par l'attaquant algérien à l'échauffement. Or, il se révèle que la raison est toute autre : dans sa précipitation, Djebbour s'apprêtait à commencer le match avec le maillot de l'échauffement, différent de celui du match sur lequel était floqué son numéro. Ce sont ses coéquipiers remplaçants qui l'avaient remarqué et qui l'ont rappelé pour qu'il se change. Même l'arbitre assistant a remarqué l'anomalie et a levé son drapeau pour la signaler à l'arbitre principal. En se rendant compte de l'impair, Djebbour s'est précipité vers le banc pour enfilé le bon maillot. Les Algériens sont nombreux en Afrique du Sud Contrairement à certaines idées reçues, la communauté algérienne résidant en Afrique du Sud est assez importante. Selon des Algériens rencontrés sur place, ils seraient plusieurs milliers, même si les statistiques montrent qu'ils ne seraient, officiellement, que quelque 1 500. La majorité d'entre eux sont des commerçants kabyles installés dans les grandes villes du pays : Pretoria, Johannesburg, Le Cap, Durban, Port Elizabeth, Bloemfontein… Leur principale spécialité est l'alimentation générale et la restauration rapide (fast-food). Cependant, il y a également des enseignants universitaires, des chercheurs et des scientifiques. «Soyez certain que si l'Algérie joue en Afrique du Sud, nous sommes capables de remplir une bonne partie du stade», nous a assuré Mourad, l'un d'entre eux. * «Nous aussi, nous avons défilé après la victoire face à l'Egypte» Des Algériens rencontrés à Pretoria et à Johannesburg nous ont exprimé leur regret de n'avoir pas été cités, dans nos colonnes, dans le compte-rendu publié la semaine passée sur les manifestations de joie des Algériens résidant à l'étranger. «Vous avez parlé des capitales européenne, des USA et du Canada, mais vous avez oublié l'Afrique du Sud. Il fallait voir l'ambiance que nous avons créée ici, que ce soit à Pretoria ou à Johannesburg. Nous avons constitué des cortèges et avons défilé toute la nuit», témoignent-ils. Les discussions sur le match et les manifestations de joie se sont poursuivies deux jours durant dans des cafés du centre-ville de Pretoria et de Hartfield, un quartier chic de la ville. 1 300 km entre Johannesburg et Chililabombwe Même si de nombreux Algériens résidant en Afrique du Sud désirent ardemment se déplacer à Chililabombwe pour soutenir les Verts le jour du match, il n'en demeure pas moins qu'ils en sont découragés par la longue distance à parcourir. En effet, il y a quelque 1 300 kilomètres entre Johannesburg et Chililabombwe, soit à peu près la distance entre les postes frontaliers algéro-tunisiens et algéro-marocains. Par voiture, il faudra traverser le Botswana, le pays séparant l'Afrique du Sud de la Zambie, et également tout le territoire zambien puisque Chililabombwe est située à une vingtaine de kilomètres de la frontière entre la Zambie et le RD Congo. Les joueurs à cheval sur le halal On le sait, de nombreux joueurs de la sélection nationale sont à cheval sur les préceptes de la religion. Certains d'entre eux font attention à tous les détails, comme par exemple la restauration. Ainsi, lorsque le groupe attendait d'embarquer pour Johannesburg au salon business de l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, Hameur Bouazza et Karim Matmour se sont informés auprès des hôtesses de service sur le contenu de la nourriture qui leur était proposée. De même, à Pretoria, les joueurs et, surtout, le cuisinier vérifient toujours que ce qu'ils consomment est halal.
