Drif : «S'il est meilleur que Loungar, Mellah doit être soutenu.» Très en colère était Omar Ghrib au milieu d'après-midi, après à la décision prise par Riadh Mellah, suite aux graves menaces dont il a fait objet comme nous l'a affirmé le coordinateur de la section football du Mouloudia : «C'est vraiment inadmissible que Mellah soit menacé, vous ne pouvez jamais imaginer l'ampleur de la menace. Au lieu de lui souhaiter la bienvenue et de l'aider dans sa mission, des personnes qui sont connues sont derrière cette campagne. C'est pour cette raison que Mellah, un vrai Mouloudéen, c'est retiré.» «Il a les moyens d'investir au MCA et les pouvoirs publics doivent intervenir» Dans la lettre qu'il a dressée à la presse, Mellah a évoqué le manque des moyens financiers pour expliquer son retrait, mais il semble bien qu'il n'ait pas voulu envenimer davantage la situation : «Mellah a les moyens d'investir au Mouloudia et pour preuve, il s'est engagé à investir à une hauteur de 80 % au minimum. Je le dis et je le répète, il veut se retirer à cause des graves menaces dont il a fait objet. Les pouvoirs publics doivent intervenir, personne n'a le droit de menacer qui que ce soit. Je n'arrive même pas à imaginer comment on peut menacer quelqu'un qui veut du bien à l'équipe.» «On voulait mon départ, je l'ai fait ; mais pourquoi donc on s'attaque à un investisseur ?» «On a voulu mon départ, et je l'ai fait à travers la démission que j'ai présentée chez le notaire, et j'avais tenu promesse. Maintenant qu'ils se sont attaqués à la personne de Mellah par des menaces, je pense que les masques sont tombés, et ces gens ne veulent pas le bien du MCA. Les choses sont claires. Et une fois de plus, je déplore que des supporters soient manipulés», regrette le coordinateur de la section football du Mouloudia. «Il y a risque de dérapage, c'est pourquoi j'ai peur pour le Mouloudia» «Maintenant que les choses ont atteint cette proportion, je dirai tout simplement il y a risque de dérapage et les choses peuvent prendre une nouvelle tournure. J'ai peur pour le Mouloudia et les pouvoirs publics doivent intervenir pour mettre fin à cette situation, car il y a des lois à respecter et personne n'est au-dessus de la réglementations», conclut Omar Ghrib. -------------------------------------------------- Drif : «S'il est meilleur que Loungar, Mellah doit être soutenu» Fervent défenseur du projet d'Eddir Loungar, Abdelkader Drif est intervenu hier matin sur les ondes de la radio El Bahdja et la Chaîne III pour livrer son avis avisé sur la question de la venue prochaine de Ryad Djafar Mellah. Tout en refusant d'émettre des conclusions hâtives, Drif veut faire jouer le principe de la concurrence. Selon la figure emblématique du Mouloudia, c'est le plus offrant qui rachètera le Doyen. «Ecoutez, je connais bien la famille Mellah car Nabil a fait ses études avec mon fils. A partir de là, je peux vous assurer que les Mellah est une grande famille d'Alger. Maintenant, ce que je peux vous dire sur la venue de Ryad Mellah, tout le peuple du Mouloudia doit soutenir son projet si, bien sûr, il est meilleur que celui de Loungar car c'est le principe même du capitalisme et du professionnalisme.» «J'ai rencontré Ryad Mellah mercredi passé pour avoir plus de détails sur son projet» Drif, avec son légendaire franc-parler, a fait part aux auditeurs d'El Bahdja et de la Chaîne III de sa rencontre avec Ryad Mellah : «Je ne vous cache que j'a rencontré avant-hier Ryad Mellah afin de connaître ses motivations et avoir une idée plus précise sur le projet qu'il véhicule. Je sais que ce n'est pas du tout évident de rassembler la somme de 75 milliards de centimes. Et puis il faut vraiment le vouloir pour injecter une enveloppe financière aussi importante. Il m'a confié qu'il y avait Omar Ghrib qui l'aidait dans sa mission. Je lui ai immédiatement conseillé de rebrousser chemin s'il compte sur l'aide de Ghrib car, dès lors, on reviendra à la case départ». «Je préfère attendre avant de porter un jugement» Evitant d'émettre des conclusions hâtives, Drif préfère opter pour la prudence en attendant de voir ce que Mellah va proposer dans les heures qui viennent au Mouloudia : «Je ne veux pour le moment émettre aucun avis. Je préfère attendre pour voir ce que Mellah va proposer sur la table des négociations avec de porter mon jugement.» ------------------------------------------------ Après l'optimisme, les joueurs se retrouvent dans le flou le plus total Bercés tout comme les supporters de faux espoirs des différents investisseurs, les joueurs du Mouloudia sont passés par toutes les étapes tout au long d'une saison marquée par les conflits internes. Le Doyen a été ballotté de toutes parts au rythme des projets qui n'ont finalement jamais vu le jour. Et forcément, lorsqu'on évoque le nom de Ryad Djafar Mellah comme le nouvel homme du club avec un lourd investissement qui avoisine les 75 milliards de centimes, les joueurs se veulent très sceptiques. Sachant qu'au Mouloudia tout peut basculer à la vitesse de la lumière, les camarades de Babouche préfèrent attendre du concret et l'officialisation de la venue de l'homme d'affaires avant d'émettre le moindre jugement. Mais depuis les derniers événements avec la démission collective des membres du conseil d'administration et de Omar Ghrib qui fut le président de section trois ans durant, il est évident que l'optimisme était de retour. Cela prouve qu'il y a une volonté réelle des pensionnaires de Chéraga de conclure avec celui qui réglera les soucis financiers du club. Mais tout a basculé hier en toute fin d'après-midi lorsque Mellah a décidé de se retirer, à la surprise générale. De quoi replonger les joueurs de l'équipe dans leurs doutes et leurs incertitudes car il ne reste que quatre jours à la direction mouloudéenne pour les régulariser et entamer ainsi les négociations avec eux pour les prolongations de contrat. C'est toutes les craintes des joueurs qui ressurgissent avec le désistement de dernière minute de Mellah. Chaouchi : «Pour les Chnaoua, je suis prêt à rester» Sollicité de toute part, depuis le derby de toutes les controverses face à l'USMA, Fawzi Chaouchi n'avait plus accordé le moindre entretien à la presse. Optant pour le silence radio, l'enfant de Bordj Menaiel a accepté d'évoquer avec nous son avenir et commenter l'actualité du Mouloudia. Quelles sont les raisons qui vous ont incité à rompre le silence ? Ayant terminé le championnat au mois de mai, cela m'a permis de me reposer et de décompresser après une saison très difficile marquée par des hauts et des bas. Il y a eu depuis quelques jours beaucoup de choses qui ont été écrites sur moi, sans le moindre fondement. Je ne comprends pas pourquoi on se focalise sur moi, alors que je ne suis pas le seul joueur qui soit en fin de contrat. A chaque fois, on s'acharne sur moi. J'en ai marre de tous ces bruits de couloirs qui me bourrent la tête. Justement beaucoup a été dit sur vous depuis que vous avez quitté le stage de l'équipe nationale juste avant d'affronter le Niger… Je souffrais d'une inflammation au genou qui m'a obligé de quitter le stage avec Belamri, qui lui aussi était blessé. Aussitôt, j'ai eu droit à des rumeurs selon lesquelles j'ai été renvoyé du fait que j'ai eu un accrochage avec Belamri. C'est complètement absurde. Je n'ai aucun problème que ce soit avec mes partenaires ou bien avec le sélectionneur national, Halilhodzic. Est-ce que vous vous êtes remis de votre blessure ? Dieu merci, tout semble rentrer dans l'ordre. J'ai suivi des soins intensifs pour me remettre de ma blessure. D'ailleurs, j'espère être d'attaque pour la rencontre face au Mali. Et je souhaite de tout cœur qu'on batte ce samedi le Rwanda. Concernant votre avenir, on a parlé de votre probable retour à la JSK. Vous avez même eu une rencontre avec le président Hannachi… Effectivement, j'ai eu une entrevue avec Hannachi. Mais à aucun moment nous n'avons évoqué l'aspect financier. J'étais outré lorsque j'ai lu dans la presse que j'avais exigé 1.8 milliard de centimes pour un contrat d'une saison. C'est archi-faux. Je n'ai pas donné suite à l'entrevue que j'ai eue avec Hannachi, dans la mesure où je veux attendre de négocier avec les dirigeants du Mouloudia avant de trancher. C'est la moindre des choses. Est-ce que vous avez été touché par les dirigeants de l'USMA ? J'ai été approché par des émissaires de l'USMA et de l'Entente de Sétif. Mais à aucun moment je n'ai négocié avec Haddad ou bien Hammar. Pour le moment, il n'y a rien de concret. Votre sentiment sur les déclarations de Ghrib qui assure que vous allez rempiler pour une saison supplémentaire… Il faut savoir que depuis la fin de la saison, aucun dirigeant du club ne s'est manifesté pour me faire part de la volonté du club de me garder. Et cela a eu pour effet de m'irriter, alors que les supporters m'appellent quotidiennement pour me demander de rester. J'ai une rencontre ce mardi avec la direction et si nous parvenons à un accord, je rempilerai sans la moindre hésitation. Que pensez-vous des conflits au niveau de la direction du club qui durent depuis quelques mois ? Le Mouloudia est un très grand club qui doit posséder un investisseur à la hauteur de son prestige et de son histoire, à l'instar de Haddad à l'USMA. Maintenant, celui qui amènera le meilleur projet doit racheter le club afin de permettre au MCA d'outrepasser ses problèmes d'argent qui ne doivent plus exister. On croit savoir que vous avez eu dernièrement des offres de l'étranger. Le confirmez-vous ? J'ai reçu des offres au niveau national et de certains pays à l'étranger. J'ai des touches en Belgique et en Turquie. Et c'est sûr que le rêve de chacun est d'embrasser une carrière professionnelle. Maintenant, si je n'y parviens pas. Je resterai au Mouloudia pour les Chnaoua.
