«Je ne suis pas Roberto Carlos.» Djamel Mesbah s'est livré à cœur ouvert à nos amis de la Gazette du Fennec. Dans cette longue interview, l'arrière gauche du Milan AC annonce son forfait pour la rencontre retour Algérie-Libye, du 14 octobre prochain. Victime d'une déchirure à la cuisse, Mesbah sera out pour au moins deux semaines. Djamel a aussi profité de cet entretien pour rétablir certaines vérités, concernant sa relation avec la presse algérienne, et parle de son mercato très chaud qu'il a vécu avec tous ses contacts qu'il a dû gérer pendant toute la période des transferts : «La victoire arrachée, mercredi dernier, est une bonne chose pour le Milan AC, parce qu'on a eu quelques difficultés, en ce début de saison. Maintenant, il faudra confirmer contre Parme. Sur le plan personnel, j'ai joué un match complet, dimanche passé, contre l'Udinese. Ça fait toujours plaisir de rejouer, ça prouve que l'entraîneur compte et comptera sur moi, cette saison. Seulement, le problème est que mardi, lors d'une séance d'entraînement, j'ai contracté une blessure. C'est la raison pour laquelle je n'étais pas disponible pour le match de mercredi dernier.» «Je serai indisponible, pendant 15 jours» Revenant sur sa blessure et la durée de sa convalescence, Mesbah déclare : «Je souffre d'une blessure à la cuisse, ce qui me rend toujours indisponible pour le match de demain (hier). Je me suis blessé mardi, j'ai passé l'échographie jeudi et cette dernière a révélé une déchirure à la cuisse qui me rend indisponible pour au moins deux semaines.» «Torino est la seule offre que j'ai refusée» En abordant ses contacts de l'été passé, Djamel Mesbah confirme la piste marseillaise, mais avance que c'est plutôt Torino qui insistait le plus pour l'avoir dans ses rangs : «J'ai reçu quelques propositions de clubs évoluant en Serie A. Au début du mercato, j'étais tranquille, je me préparais normalement pour la nouvelle saison. Après, Milan a reçu une offre de Torino, les deux clubs étaient d'accord, mais moi, personnellement, je n'étais pas très chaud pour aller à Torino pour des raisons que je garde pour moi. Bien sûr, il y a quelques chuchotements dans le club, genre : «Tu pars, tu ne pars pas ? Tu restes, tu ne restes pas ? C'était un peu une période difficile. Il y avait aussi un intérêt très fort de Marseille. Les dirigeants marseillais ne se sont pas entendus avec Milan.» «Palerme et Genoa me voulaient aussi» Voulant savoir s'il n'avait pas reçu d'autres propositions de clubs de Serie 1, comme révélé sur plusieurs sites italiens spécialisés, Mesbah rétorque : «Palerme me voulait, mais ils ne sont pas tombés d'accord avec mes responsables à Milan. Genoa, qui est entraîné par mon ancien coach à Lecce, s'est manifesté aussi. Après, le seul contact concret que j'ai refusé, c'est Torino.» «Aucun contact avec la Juventus» Concernant la rumeur qui l'avait donné partant à la Juventus de Turin, Djamel Mesbah dément : «Il n'y a rien eu avec la Juventus. C'était plutôt des écrits de journalistes. Concrètement, il n'y a eu aucun intérêt sportif de la Juventus pour moi. Après, comme je l'ai dit, il y avait 4 ou 5 clubs qui étaient intéressés, ni plus ni moins.» «J'ai le caractère et le moral pour m'imposer à Milan» Djamel Mesbah est un battant. L'ex-joueur de Lorient et de Lecce croit dur comme fer en ses chances de s'imposer au sein du Milan AC : «Si je suis resté à Milan, c'est pour l'aspect sportif. Je suis arrivé en janvier, comme ça dans un grand club. A mon avis, les premiers six mois se sont bien passés, de l'avis même du staff technique du Milan AC. J'ai, quand même, joué 12 matches dans un grand club comme Milan, ce qui représente quelque chose de particulier. Ensuite, comme ça se passe chez toutes les autres équipes, il y a eu le mercato et le club a reçu des offres. Je dois préciser que je n'étais pas un joueur intransférable à Milan, ça c'est clair ! On ne m'a jamais forcé à quoi que ce soit. Le dernier mot me revenait. Si j'ai choisi de rester, c'est que j'ai la ferme conviction de m'imposer. Dans tous les clubs où je suis passé, j'ai toujours été comme ça. J'ai le caractère et le moral pour m'imposer à Milan.» «En me faisant aligner contre l'Udinese, Allegri m'a prouvé qu'il comptait sur moi» Interrogé comment il se voyait à Milan au moins jusqu'au prochain mercato hivernal, Djamel Mesbah dira : «J'ai encore quatre ans de contrat. Je suis toujours à la disposition de l'entraîneur. Ce dernier m'a prouvé contre Udinese qu'il comptait sur moi. Maintenant, c'est à moi de faire l'impossible pour être dans le groupe. Je n'ai pas peur de la concurrence. Il n'y a pas d'hiérarchie entre Antonini et moi. On m'a affirmé ça, l'année dernière à mon arrivée à Milan, et cette année, on me l'a encore réaffirmé. Donc voilà, depuis l'entame du championnat, l'entraîneur Allegri l'a prouvé en faisant tourner son effectif dans ce poste sur le flanc gauche.» «Je ne me suis jamais embrouillé avec mon coach» Réagissant à quelques écrits qui l'ont donné en disgrâce avec son entraîneur, Djamel Mesbah, qui a très mal apprécié, avance : «Mes rapports avec Allegri sont des rapports entre un entraîneur et son joueur, rien de spécial, lui est mon coach et moi son joueur. Je dois me mettre à sa disposition, c'est quand même un coach qui m'a fait jouer 12 matches l'année passée. Je n'ai jamais eu de problème avec lui. Je n'ai eu aucune embrouille avec lui. On m'a posé la question, après le match de la Libye, sur le Milan, je n'ai pas voulu parler. Je n'ai jamais évoqué Allegri. J'en profite pour dire qu'en Algérie ou même ailleurs, qu'on arrête de reprendre des informations sur des sites pathétiques, parce que ce n'est pas bien. Je dirais que cette fausse information, concernant cette imaginaire dispute avec Allegri, est très grave, donc il faut arrêter.» «Dorénavant, je communiquerai à travers mon Twitter» «J'ai toujours eu de bons rapports avec la presse. Ma relation est très correcte avec les journalistes algériens. Mais depuis trois mois, il y a des choses écrites sur mon compte. Moi, je ne veux pas qu'on me passe la pommade. Il y a eu des informations reprises sur des sites européens, qui sont infondées. Ça ne m'a pas fait mal, parce que ça ne me touche pas, mais il faut qu'on fasse un travail sérieux. Dorénavant, je communiquerai à travers mon compte Twitter», poursuit-il. «Au match aller, j'estime avoir réalisé une rencontre correcte» «Je préfère parler d'abord du rendement collectif. Déjà, je pense qu'on a réalisé un très bon résultat. C'est notre deuxième victoire sous l'ère Halilhodzic. C'est la chose la plus importante. La Libye est une équipe compacte et assez agressive. On avait bien préparé ce match, on était tous contents de cette victoire. J'espère qu'on va faire un super match retour pour se qualifier à la prochaine CAN qui est très importante pour l'Algérie et pour moi personnellement. Maintenant, sur le plan personnel, je crois que j'ai assuré mon rôle défensif. Après, c'est clair, je pouvais faire mieux, même si je considère que j'ai sorti un match correct. Ainsi, il faut travailler encore plus pour s'améliorer», rajoute-t-il. «Je ne suis pas Roberto Carlos» «Cela fait deux ans que je suis en sélection. C'est vrai que depuis que j'ai rejoint le Milan AC, les supporteurs algériens attendent beaucoup de moi, mais il ne faut pas oublier que le vrai Djamel Mesbah, c'est celui qu'on voit à chaque sélection. Il ne faut pas s'attendre à un Roberto Carlos», enchaîne-t-il. «Triste de rater le match retour contre la Libye» «Je pense que je ne jouerai pas ce match retour contre la Libye. Vu que je me suis blessé, il me faut deux semaines de repos, donc, malheureusement, je ne jouerai pas ce match. Cela me fait très mal, je suis très déçu de ne pas pouvoir être présent. Pour revenir au match, il va être difficile. Mais bon, le plus dur a été fait. Il nous fallait un but à l'extérieur, on l'a marqué, donc il faut juste faire le boulot chez nous. Pour mes fans, qu'ils sachent que je donnerai toujours le meilleur de moi-même pour les honorer et les rendre fiers. Qu'ils sachent aussi que j'ai le caractère et le moral pour m'imposer à Milan», conclut-il.
