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USMH : Belkaroui : «Je n'ai pas encore signé à l'USMH et le CSC me veut»
Publié dans Le Buteur le 12 - 07 - 2013

Une semaine décisive pour le président. Charef veut un bon attaquant africain ou rien. Mana : «Le club mérite un peu plus de considération.»
Beaucoup de choses ont été dites ces derniers jours concernant votre absence au stage et sur certains problèmes que vous rencontrez avec la direction du club, qu'en est-il exactement ?
En effet, il y a certaines choses que beaucoup de supporters ignorent. Je voudrais bien que le milieu sportif à El Harrach ou ailleurs soit au courant. En fait, le problème, c'est avec le président Laïb qui m'a promis de m'octroyer une avance de quatre mois de salaire. J'attendais cet argent depuis près d'un mois sans rien voir venir. J'ai beau tenter de le joindre au téléphone ou dans son bureau, mais ç'a été impossible. Aujourd'hui, je me rends compte qu'il m'a menti.
On croit savoir que vous avez rempilé moyennant un salaire mensuel de 150 millions, vous confirmez ?
Je confirme le chiffre que vous avancez. Même si d'autres clubs comme la JSK et le CSC m'ont offert un peu plus, c'est alors que j'ai donné la priorité à l'USMH parce que je voulais y rester. On a un bon groupe et un grand entraîneur, ce sont ces facteurs qui ont pesé dans ma décision de donner mon accord à Laïb. Finalement, je m'aperçois qu'il est préférable pour moi de partir avant qu'il ne soit trop tard.
Mais vous n'êtes pas libre puisque vous avez déjà signé après que Laïb a racheté votre libération...
C'est vrai que je ne suis pas libre, mais je vous fais une confidence : je n'ai pas encore signé la demande de licence ni le contrat de deux ans.
Vous avez bel et bien paraphé un contrat de deux ans, d'ailleurs vous avez même posé avec le maillot de l'USMH...
Le jour où j'ai posé avec le maillot j'avais signé sur le contrat de transfert définitif et non pas sur la demande de licence.
Vous voulez partir, n'est-ce pas ?
Si Laïb ne peut pas me payer, mieux vaut qu'il me laisse partir. La direction du CSC, par le biais de son président, vient de me relancer et est prête à racheter mon contrat. Donc, ce serait mieux pour moi et pour l'USMH qu'on me laisse partir.
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Une semaine décisive pour le président
C'est une semaine décisive, pour Laïb et les dirigeants qui devront faire le maximum pour convaincre les cadres de patienter et les garder, en prévision de la saison prochaine où l'USMH sera appelée à jouer sur trois fronts : le championnat, la Coupe d'Algérie et la Ligue des champions africains. Si certains joueurs ont déjà donné leur accord pour rempiler, à l'image de Boulakhoua, Azzi, Hendou et Younès, à présent, les dirigeants du club doivent se pencher sur trois autres cas délicats. Il s'agit du gardien international et capitaine d'équipe, Azeddine Doukha, et El Amali. Ce qui mettra les dirigeants harrachis dans une situation des plus inconfortables, surtout avec la crise financière que traverse le club et quand on sait que Cherfaoui l'actionnaire majoritaire, qui a donné des garanties financières à l'entraîneur et aux joueurs, se trouve en France. En tout cas, les responsables de l'USMH envisagent de mettre le paquet pour convaincre ses trois joueurs de rempiler.
Il veut payer ses joueurs avant la semaine prochaine
Alors que les supporters attendent avec impatience de découvrir les nouvelles recrues de leur équipe, l'USMH semble retomber dans ses travers comme les années précédentes. Il s'agit des problèmes financiers qui se profilent à l'horizon. Hormis les aides de quelques actionnaires parmi lesquels Cherfaoui, et les frères Boulabe, l'USMH attend de voir la couleur de l'argent promis par les sponsors et des subventions des autorités locales, à l'image de l'APC qui compte débloquer sa subvention de l'année 2013. Le club devra bénéficier aussi du transfert de Bounedjah en Tunisie, ce qui pourrait permettre au président de payer les joueurs et leur octroyer leurs salaires de la saison passée. Les poulains de Charef qui viennent de bénéficier que de quelques jours de repos avant de reprendre les entraînements veulent donc percevoir leur argent ces jours-ci. Une source digne de foi nous a confié que Mohamed Laïb est décidé à les régulariser avant la fin de semaine. Il compte accorder la priorité à certains éléments qu'il souhaite voir rempiler, au même titre que l'entraîneur Boualem Charef qui attend lui aussi son argent.
«Je mesure l'inquiétude des joueurs, mais ils doivent patienter un peu pour leur argent»
Devant les incessants appels des joueurs aux dirigeants concernant leur deuxième tranche, le premier responsable du club, comme tous les autres dirigeants, est dans une situation très embarrassante. C'est du moins ce qu'il nous a semblé après notre entretien avec Mohamed Laïb hier matin : «Je mesure l'inquiétude des joueurs quant à leur dû, mais ils doivent comprendre que le payement de tous les joueurs nécessite de grosses sommes d'argent. Si cela ne concernait qu'un seul joueur, on aurait pu régler le problème facilement. Mais ils sont presque une dizaine à attendre. On ne peut pas régler un joueur et laisser les autres. Cela dit, je leur demande de patienter encore, et tout le monde sera payé. L'USMH est l'un des rares clubs à être à jour avec tous ses joueurs. Il faut savoir qu'au niveau de la FAF on est parmi les clubs les moins endettés de la Ligue 1. C'est une preuve que j'ai toujours honoré mes engagements avec tout le monde. C'est vrai que nous accusons du retard dans le payement des joueurs, ce qui est tout à fait normal pour un club qui ne vit que des subventions étatiques».
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Charef veut un bon attaquant africain ou rien
Pour pallier le départ de Bounedjah à l'ES Sahel, Charef est à la recherche d'un bon attaquant pour combler le vide dans le compartiment offensif, même si les dirigeants se soucient au plus haut point de l'absence d'un attaquant après le départ de Bounedjah. Interrogé, un membre du conseil d'administration, qui a tenu à garder l'anonymat, nous a fait savoir que la direction est prête à mettre le paquet pour recruter un attaquant africain, mais à condition qu'il soit un très bon élément qui pourrait apporter un plus mais aussi faire oublier Bounedjah qui a opté pour l'ES Sahel. De son côté, un membre du staff technique explique que le recrutement d'un attaquant pour combler le vide laissé par Bounedjah est une nécessité mais à condition de faire le bon choix : «Ce qu'on veut, c'est un joueur de qualité. On ne doit pas recruter un Africain seulement parce qu'il est africain. Le choix devrait être porté sur un joueur qui pourrait remplacer Bounedjah bien que ce soit difficile, mais on cherche un attaquant dans ce genre.»
«Les Africains proposés ne répondent pas au profil recherché»
Apparemment les quelques Africains attendus à El Harrach ne seront pas là, comme prévu. D'après un membre de la direction technique de l'USMH, on apprend que plusieurs CV de joueurs africains ont été consultés, dont la plupart sont des attaquants, mais aucun n'a été retenu par la direction qui est en train de travailler en collaboration avec le staff technique. «Comme je l'ai déjà dit, on était sur la piste de plusieurs joueurs africains pour dénicher un ou deux jeunes attaquants. Plusieurs CV ont été étudiés, le staff technique a aussi visionné pas mal de DVD, mais aucun joueur n'a été retenu pour le moment. Ces joueurs ne répondent pas au profil recherché.»
Deux autres seront bientôt à El Harrach
Comme annoncé par nos soins, le président est sur les traces de quelques joueurs africains évoluant dans différents championnats. Ainsi, on a appris d'une source bien informée des affaires du club harrachi que la direction compte envoyer deux invitations à deux joueurs africains qui devront arriver incessamment à El Harrach, pour négocier et finaliser avec la direction de Laïb. Notre source nous a fait savoir qu'il s'agit d'un attaquant camerounais et d'un défenseur sénégalais.
«Boumechra est une recrue de choix»
Concernant le recrutement de Boumechra, le président Laïb a fait cette déclaration : «On était sur les traces de ce joueur depuis l'année dernière. Cette saison, on est revenus à la charge. On lui a proposé de venir, il était très intéressé et nous avons su le convaincre. Malgré les offres qu'il a reçues, Boumechra a opté pour notre équipe. A mon avis, c'est un recrutement de choix et je pense qu'il fera une belle saison avec nous».
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Mana : «Le club mérite un peu plus de considération»
Contrairement à la saison dernière, le club harrachi aura besoin désormais d'un budget très important pour faire face aux dépenses, notamment en Ligue des champions. Raison pour laquelle le président tente de sensibiliser tous les Harrachis, en premier les autorités pour qu'ils viennent en aide au club dans ces moments difficiles. Mana, le porte-parole officiel du club, pense que l'USMH mérite un peu plus de considération, notamment de la part des autorités pour lui venir en aide sur le plan financier en perspective de la saison prochaine. L'USMH qui a terminé la saison à la deuxième place, jouera la Ligue des champions d'Afrique à partir de la saison prochaine pour la première fois dans l'histoire du club. L'ancien président du club actuellement porte-parole officiel pense que c'est une très bonne chose pour la région d'El Harrach et pour l'équipe qui doit toutefois faire de son mieux pour représenter dignement les couleurs nationales : «La C1 est un très bon challenge pour nous. Ce sera un honneur pour notre équipe de représenter le pays en Afrique. On fera tout pour réussir un bon début et aller le plus loin possible dans cette prestigieuse compétition».
Une masse salariale de 1,4 milliard par mois
Selon une source proche de la direction du club, on apprend que la masse salariale est estimée à 1,4 milliard par mois. Soit plus de 15 milliards annuels pour payer les joueurs et les membres du staff technique. Les 7 milliards de subventions étatiques ne suffisent même pas pour boucler la phase aller. On a besoin de l'aide des autorités locales. «Notre club porte le flambeau du football de la banlieue est de la capitale, Ce n'est pas avec 12 milliards de centimes qu'on peut gérer un club qui jouera la C1 la saison prochaine. Notre budget devrait atteindre cette saison les 20 milliards au minimum et ce sans compter, bien sûr, la Coupe d'Afrique. Donc on a vraiment besoin de l'aide de tout le monde», nous dira un dirigeant.
«Le stade Lavigerie doit être aménagé»
Actuellement, le stade Lavigerie ne répond pas aux normes de la CAF, et s'il reste encore dans cet état, l'USMH sera contrainte de recevoir ses matches de C1 en dehors de ses bases. Pour cela, la direction lance un appel aux autorités locales pour qu'elles fassent le nécessaire en aménageant le stade, ce qui permettra au club de recevoir ses matches avant l'arrivée de la commission de contrôle de la CAF au mois de septembre prochain. «Le stade Lavigerie n'est pas conforme aux règlements de la CAF ni même à ceux de la FAF. Donc il faut faire vite. On doit faire le nécessaire pour l'aménager avant le mois de septembre sinon notre équipe sera contrainte de recevoir ses matches de Ligue des champions ailleurs», nous confie le même dirigeant.


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