«J'ai été relégué en CFA2 car j'étais en instance de départ.» «Il s'est dit beaucoup de choses à mon sujet.» «Je voulais partir pour découvrir autre chose.» Après plusieurs mois de mutisme, le latéral gauche algérien, Faouzi Ghoulam, a enfin brisé le silence, en s'exprimant pour le journal français, Le Progrès, dans son édition d'hier. Le joueur, qui a été au centre d'une vive polémique ces dernières semaines, en raison notamment de son transfert capoté au Torino qui n'a pas manqué d'irriter les dirigeants stéphanois, est revenu sur cet épisode, affichant toutefois son soulagement quant au dénouement heureux qu'a connu cette affaire. Ghoulam est aussi revenu sur cette histoire du drapeau algérien qu'il avait brandi à l'issue de la finale de la Coupe de la Ligue, disputée le 20 avril dernier et remportée par les Verts de Saint-Etienne. Un geste qui n'a pas été vraiment du goût des dirigeants du club. «Peut-être que cela a dérangé le club. Mais il n'était pas dans mon intention de créer la polémique. Ce jour-là, je voulais juste faire profiter notre victoire au peuple algérien. L'ASSE est un club très suivi en Algérie. Je souhaitais leur faire partager mon bonheur», a-t-il expliqué. «Jouer pour l'Algérie m'a fait grandir et je ne regrette pas mon choix» Concernant son choix pour l'Algérie, une nouvelle fois, Faouzi Ghoulam a affirmé qu'il ne regrettait pas sa décision, assurant que jouer pour les Verts lui a permis de grandir et de devenir plus mature. «On m'a appelé pour jouer avec les A de l'Algérie, c'était une opportunité. Je l'ai saisie. Je ne regrette pas mes choix. ça m'a fait avancer. Dans un sens, ça m'a fait grandir. J'ai beaucoup appris. Je suis plus mature.» «Il s'est dit beaucoup de choses à mon sujet» Au sujet de la situation conflictuelle qui l'a opposé à ses dirigeants, au mois d'août, l'international algérien a rétorqué : «Il s'est dit beaucoup de choses à mon sujet. Sur ma famille, ou les personnes qui gèrent mes intérêts. Moi, je n'ai pas communiqué depuis le mois de juin. Ce que les gens ne savaient pas, c'est que j'étais tout le temps en relation avec le président. J'ai toujours eu de très bonnes relations avec lui. On se parlait une ou deux fois par semaine. De son point de vue, d'ailleurs, ce n'était pas une mise à l'écart. Entre le club et moi, il n'y a pas eu de cassure. Il y a juste eu des discussions qui ont permis de remettre les choses à plat et de repartir sur de bonnes bases.» «Je voulais partir pour découvrir autre chose» Dans son entretien, Ghoulam a confirmé l'envie de partir qui l'animait l'été dernier, lui qui assure avoir voulu découvrir d'autres sensations et se lancer de nouveaux défis. «J'ai 22 ans, c'est normal, je voulais découvrir autre chose. Je suis à l'ASSE depuis 1998. À un moment donné, tout le monde peut avoir envie de sortir de son quotidien et se donner des défis.» «Je n'avais guère l'intention de perturber le club» Le 5 septembre dernier, sur les mêmes colonnes du journal Le Progrès, le président des Verts, Roland Romeyer, avait déclaré : «Le départ de Guilavogui n'aurait pas été une nécessité, si Ghoulam était parti. Même si au prix proposé par l'Atletico (12 M€, ndlr) je l'aurais peut-être vendu quand même. L'affaire Ghoulam nous a perturbés sportivement et économiquement.» Le joueur a pris acte de cette déclaration et s'en excuse. «Si j'ai perturbé l'ASSE dans sa volonté de recruter tel ou tel joueur, je m'en excuse. En tout cas, je n'avais guère l'intention de perturber le club, le staff ou le groupe», a-t-il souligné. «J'ai été relégué en CFA2 car j'étais en instance de départ» Concernant la décision de sa direction de le reléguer avec la CFA2, Faouzi Ghoulam, pas du tout rancunier, a répondu : «Comme j'étais en instance de départ, c'était plutôt pour ne pas déranger la vie du groupe, sa préparation. Les matches importants s'enchaînaient. Le président a décidé avec le coach de me mettre à la disposition de la CFA2 pour garder le rythme, dans l'optique d'un transfert.»