Le coach palestinien et le président oranais ont entamé les discussions pour arriver à une séparation à l'amiable avant le derby du 18 novembre face au WAT. Les deux hommes ont en effet fini par crever l'abcès en évoquant cette séparation qui, en principe, doit être consommée à partir de ce matin. En effet, Mansour Hadj en avait gros sur le cœur suite aux déclarations d'Elimam qui parlaient carrément de son départ de la barre technique des Hamraoua. Il décide enfin de prendre le taureau par les cornes en abordant ce sujet épineux devant les joueurs. Il mettra au défi les joueurs qui soi-disant ont été les premiers à réclamer son départ, mais sans que personne se manifeste pour le lui faire savoir. Il fera ensuite savoir à Elimam qu'il pliera bagage à l'heure où il sera payé, mettant ainsi la balle dans le camp du président qui semble vouloir chasser son entraîneur sous prétexte qu'il ne maîtrise plus le groupe. Il faut dire qu'un probable changement au sein de la barre technique du Mouloudia aura pour effet d'absorber la colère des supporters qui n'arrivent pas encore à digérer le 4-1 concédé à Alger face au MCA. Mais toujours est-il, Elimam doit payer son entraîneur jusqu'au dernier sou car si jamais ce dernier ne touche pas son dû, il refusera de démissionner de son propre gré au risque de perdre tous ses droits. A ce rythme, on risque d'assister au jeu du chat et de la souris entre les deux hommes. Il exige son argent Avant même son retour à Oran, le coach palestinien avait songé à démissionner à condition bien sûr de toucher le reste de son argent. En effet, Mansour Hadj avait avisé son président hier que si jamais ce dernier ne le payait pas, il resterait à la tête du staff technique. A présent, Elimam est appelé à payer Mansour Hadj et le nouvel entraîneur. Des dépenses jugées inutiles en l'absence de ressources financières. Dernière séance hier ? La séance d'entraînement que Mansour Hadj a dirigée hier après-midi au stade Zabana devait être la dernière puisque, selon des sources proches du club, Elimam serait en train de chercher l'argent nécessaire pour payer son entraîneur. Le Palestinien doit toucher son argent aujourd'hui au plus tard. Le président se trompe-t-il de manœuvre ? Pour les observateurs, le problème numéro 1 du Mouloudia n'est pas d'ordre technique. Certes, il existe des lacunes dans le jeu des Rouge et Blanc, mais le souci premier de l'équipe reste bel et bien cette crise financière qui secoue le club depuis une année déjà. Cette manœuvre qui consiste à procéder au changement du staff technique sans payer les joueurs risque de n'avoir aucun effet pour Elimam, sinon de compliquer les choses davantage. Car n'importe quel entraîneur ne pourrait pas maîtriser le groupe en l'absence de motivation financière. Même Elimam, pourtant le premier responsable du club, s'est montré incapable de gérer cette situation, encore moins de convaincre les joueurs de s'entraîner régulièrement. La démission surprise de Abdenour veut tout dire en effet. Si le président veut remettre le train MCO sur les rails, il n'aura pas d'autre solution que de trouver l'argent nécessaire et de payer ses éléments car le changement d'entraîneur dans ces conditions demeure une solution facultative. A. L. Le NRBB ne veut pas lâcher Belatoui Ayant pris connaissance que le Mouloudia voulait le récupérer, les responsables du NRBB ont évoqué ce sujet avec Omar Belatoui qui, de son côté, a confirmé ses contacts avec le Mouloudia. En effet, l'ancien entraîneur des Rouge et Blanc, qui n'est pas encore fixé sur son avenir, a préféré laisser le soin aux dirigeants de Bethioua d'en décider. Très satisfaits de son travail, ils ont dit ne pas vouloir pas se séparer de lui, d'autant plus que l'objectif du club pour cette saison n'est autre que l'accession. «On n'a pas l'intention de céder Belatoui au Mouloudia. Pour nous, son avenir est parmi nous cette saison. En plus, nous n'avons aucun intérêt avec le Mouloudia. On leur a cédé des joueurs comme El Bahari ou Benkrama et ils ne nous ont même pas donné un ballon en contrepartie. Si on doit user de notre veto pour retenir Belatoui, on le fera sans hésiter», nous dira un dirigeant du NRBB. Maintenant, il reste à savoir quelle sera la réaction de Belatoui qui aurait été approché par un des responsables du club d'El Hamri. «Je suis dans l'expectative» Approché par Elimam, Omar Belatoui veut prendre une décision dans l'immédiat. Mais il attend toujours l'avis de ses responsables du Nadi Bethioua. Est-il vrai que le MCO a pris langue avec vous juste après le match contre le MCA ? Oui, le président a pris attache avec moi pour que je reprenne la barre technique. Il attend toujours ma réponse. Personnellement, je n'ai pas encore tranché quant à la question. Peut-on savoir pourquoi ? Comme à chaque fois que je reviens au Mouloudia, je me vois contraint d'avoir l'aval des dirigeants de mon club employeur. J'ai entamé mon travail à Bethioua et les dirigeants de ce club en sont satisfaits. J'hésite vraiment à prendre une décision. Avez-vous évoqué ce sujet avec les responsables de Bethioua ? Ecoutez, j'ai toujours dit que le MCO ne se refusait pas. N'importe quel entraîneur aimerait bien entraîner une formation de l'élite. En plus, le Mouloudia, c'est chez moi. Mais je n'ai pas l'intention de trahir Bethioua, ses dirigeants et ses supporters. Quand allez-vous trancher alors ? Je ne sais pas encore, mais je sais que je dois prendre une décision le plus tôt possible. Je ne dois pas faire durer le suspense. Je suis déjà sous pression à l'approche du match de l'Algérie. Je prendrai la décision qui s'impose dans les prochaines quarante-huit heures. Que pensez-vous de cette équipe du MCO ? L'équipe est en train d'aligner des résultats en dents de scie. La situation actuelle du MCO est la raison principale qui me pousse à réfléchir encore avant de donner mon OK. Entretien réalisé par Amine L. Des absents à la reprise, encore et toujours ! Comme d'habitude, plusieurs éléments ont manqué à l'appel à la reprise des entraînements avant-hier. Mezaïr, Benhamou, Mezouar, Bengorine, Bettoumi, Sebbah et Daoud ainsi que Balegh et El Bahari, qui se sont présentés en tenue de ville, ne se sont pas entraînés. Encore une fois, le Mouloudia entame mal sa préparation de la semaine. A. L.
