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Stielike : «Belloumi et Madjer étaient les stars de la Coupe du monde en Espagne»
Publié dans Le Buteur le 05 - 12 - 2009


«Je connais bien Matmour, Chedli, Yahia et Ziani»
Ulrich Stielike, plus connu sous le nom d' "Uli", a affronté l'Algérie lors du Mondial 82 avec l'Allemagne. Sollicité par Le Buteur, par téléphone, l'ancien joueur du Borussia Mönchengladbach et du Real Madrid a répondu à notre sollicitation, en parlant du match Algérie-Allemagne, mais aussi de Autriche-Allemagne.
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Tout d'abord, avez-vous suivi le parcours de l'Algérie lors de ces éliminatoires de la Coupe du monde ?
Oui, bien sûr que j'ai suivi les éliminatoires de la zone Afrique avec beaucoup d'intérêt. J'ai d'ailleurs vu le match d'appui qui a eu lieu au Soudan entre l'Algérie et l'Egypte, en direct à travers la télé. Je pense que les Algériens ont acquis cette qualification haut la main. Ce n'est pas facile du tout de se qualifier aux dépens de l'Egypte double champion d'Afrique. En plus, c'est une nation qui possède un passé élogieux sur la scène africaine avec tous les titres remportés. Lors du match du Caire par exemple, les Algériens étaient presque qualifiés pour la phase finale du Mondial, avant d'encaisser un but dans les derniers instants du match. Mais lors du match barrage, les joueurs algériens ont fourni un match plein. De plus, l'équipe algérienne était très disciplinée sur le plan tactique et très calme, malgré tout ce qui a entouré cette rencontre.
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Etes-vous au courant des événements du Caire ayant précédé Egypte-Algérie ?
Absolument. J'ai lu à travers la presse que beaucoup de choses se sont déroulées au Caire et que les supporters algériens et égyptiens se sont affrontés. Je ne vous cache pas que je ne veux pas donner mon avis sur des événements où je n'étais pas présent.
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Revenons maintenant 27 ans en arrière, pour être plus clair sur le fameux Algérie-Allemagne de 82. Comment s'est déroulée la préparation d'avant le Mondial et comment avez-vous accueilli la nouvelle d'affronter l'Algérie ?
Je me souviens qu'on avait effectué un stage de préparation de quatre semaines avant le début de la Coupe du monde en Espagne. On était sereins et surtout archi-favoris, grâce à notre statut de champion d'Europe. C'est dire qu'on était les favoris de ce Mondial. Avant le début de la compétition, on s'était bien préparés pas uniquement pour l'Algérie, mais pour remporter le trophée. Une fois le match de l'Algérie commencé, on avait senti que les choses n'allaient pas être faciles. On avait constaté qu'en face, il y avait une très bonne équipe capable de nous damer le pion. A la fin de la rencontre, on s'est rendu compte que nous avions été battus par l'Algérie sur tous les plans.
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Ne pensez-vous pas que vous avez perdu face à l'Algérie, du fait que vous les avez sous-estimés ?
Nous n'avons pas perdu parce que nous avons sous-estimé l'adversaire. En phase finale de Coupe du monde, ce sont les meilleures équipes de la planète qui se rencontrent. A mon sens, nous avons perdu parce qu'il y avait une pression terrible sur nous. Il nous fallait impérativement remporter ce match.
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Mais certains de vos coéquipiers avaient bel et bien sous-estimé l'Algérie. Rummenigue par exemple avait déclaré à travers la presse qu'il allait offrir le onzième but à son épouse…
Oui, chacun des joueurs a sa manière de préparer un match. Moi, je ne pense pas comme ça. Je suis un gagneur, je veux gagner tous les matchs. Maintenant pour répondre à ce que vous dites, il y avait peut-être certains joueurs qui avaient sous-estimé l'Algérie. Je me rappelle qu'après le premier but de Madjer, les joueurs avaient pris confiance. Par la suite, il était très difficile pour nous de contrer l'équipe algérienne. La preuve, une minute après notre égalisation, on a encaissé un second but par Belloumi. Il faut savoir que nous avions commencé à douter dès le premier but algérien. On s'est alors rendu compte que l'Algérie n'était pas l'adversaire qu'on pensait affronter.
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Pourquoi ?
Comme je vous l'ai dit, on était le favori numéro un. On avait remporté l'Euro 1980. Donc perdre face à l'Algérie, c'était un coup dur. Néanmoins, je pense que cette défaite face à l'Algérie nous a fait beaucoup de bien, car on avait par la suite pris les choses en main en réussissant à atteindre la finale du Mondial.
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En Algérie, on garde de vous une mauvaise image à cause de vos multiples prises de bec avec les joueurs algériens, notamment Faouzi Mansouri…
Moi, je suis un joueur qui veut toujours gagner. De plus, j'étais payé pour gagner, non pas pour perdre. Donc, je faisais tout sur le terrain pour battre l'Algérie. En Coupe du monde, tout le monde nous regarde, il faut donc représenter dignement son pays.
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Voulez-vous nous parler du fameux Allemagne-Autriche ?
Je pense que cette histoire est née à cause de la mauvaise organisation de la FIFA. Lors du troisième match de la phase des groupes par exemple, les matchs ne se sont pas joués à la même heure. Nous avions affronté l'Autriche tout en étant au courant du résultat de l'autre match qui avait mis aux prises l'Algérie avec Chili. On avait ouvert le score au début du match, et ce score nous suffisait pour passer au second tour. Même chose pour les Autrichiens qui n'ont pas voulu s'aventurer pour égaliser, de peur d'encaisser un second but qui leur aurait coûté l'élimination. Si vous voulez, l'Allemagne et l'Autriche se sont contentées du score de 1-0. Même au second tour de ce Mondial 82, il y avait une mauvaise organisation. Par exemple lors du dernier match des groupes de ce second tour (NDLR : le second tour se disputait avec des groupes de trois équipes chacune), l'Angleterre affrontait l'Espagne, alors que nous les Allemands étions dans la tribune en train de suivre le match. Et si l'Angleterre avait remporté ce match, on aurait plié bagage pour rentrer à la maison. C'est dire que ce qui s'était passé était dû à la mauvaise organisation de la FIFA.
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Donc, il y avait bel et bien combine entre l'Allemagne et l'Autriche ?
On ne peut pas parler de combine. Pour nous, une victoire de 1 à 0 nous qualifiait. Dans le même temps, les Autrichiens, en perdant par ce même score, passaient au second tour. On avait touché le poteau après le but. Beaucoup ignorent aussi qu'il y avait une grande rivalité entre l'Allemagne et l'Autriche.
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Mais ce jour-là, le public présent au stade Gijon s'était levé pour siffler les deux équipes…
Je pense que le comportement des supporters présents de jour-là au stade était normal. Aucune des deux équipes ne voulait attaquer pour marquer des buts. Si le match Algérie-Chili s'était joué après Allemagne-Autriche, les deux équipes auraient agi de la même manière.
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Mais quand on voit votre ex-coéquipier Schumacher présenter ses excuses auprès du public algérien…
Schumacher est libre de dire ce qu'il veut. Moi, je ne rapporte que ce que j'avais constaté. C'est tout. D'ailleurs, Schumacher avait même fait une déclaration fracassante après la demi-finale contre la France dans ce même tournoi de 82, après avoir heurté Battiston sur un duel. Il lui a même cassé sa dentition.
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Mais tout le monde était unanime à dire que si l'Algérie avait franchi le cap du premier tour, elle serait partie loin. Quel est votre avis ?
Le football n'est pas une science exacte. On ne peut donc pas dire que l'Algérie pouvait aller loin. En 1982, tout le monde s'attendait à voir le Brésil en finale, mais ils sont rentrés à la maison plus tôt que prévu.
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Quels étaient les joueurs algériens qui vous avaient impressionné ?
Sans hésitation, Madjer et Belloumi. Ils faisaient même partie des stars de cette époque-là. La preuve, ils ont tous les deux été buteurs face à l'Allemagne.
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Madjer a inscrit un but à l'Allemagne, mais aussi au Bayern en finale de Coupe d'Europe des clubs champions, il est donc le bourreau des Allemands…
Rabah Madjer était un grand joueur. Les deux buts dont vous parler étaient somptueux, surtout celui de la finale ; un but historique d'une talonnade. Actuellement, on parle toujours de Madjer à travers le monde entier grâce à sa talonnade.
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Par le passé, on ne voyait pas de joueurs algériens dans le championnat allemand, actuellement il y en a quatre ; les connaissez-vous ?
Oui, bien sûr. Il y a Matmour à Mönchengladbach et le petit de taille dont j'ai oublié le nom et qui joue à Wolfsburg (NDLR : Ziani). Mais ce dernier n'est pas titulaire. Il y a Chadli à Mayence et Yahia aussi. Même si certains évoluent dans des petits clubs comme Mayence, l'Algérie possède un bon groupe qui forme un bloc. La preuve, les Algériens ont arraché la qualification face à l'Egypte qui n'est pas n'importe quelle équipe, sans oublier aussi qu'elle avait rencontré de gros problèmes en Egypte.
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L'Algérie évoluera dans le groupe C en compagnie de l'Angleterre, des USA et de la Slovénie, que pensez-vous de ce tirage ?
Je pense que c'est un groupe assez équilibré. Mais il y a le favori de ce groupe qui est l'Angleterre. Les Anglais ont dominé leur groupe, depuis le début des éliminatoires. Je pense qu'après l'Angleterre, les trois autres équipes vont se disputer la deuxième place.
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Est-ce que l'Algérie a des chances de passer le premier tour ?
Oui, bien sûr. Comme je vous ai dit, lors des éliminatoires, l'Algérie a montré un très beau visage. Elle a des chances de passer aux huitièmes de finale. Vous avez des joueurs très volontaires qui jouent pour gagner.
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Il y a des chances que l'Algérie croise la route de l'Allemagne au deuxième tour. Si elle parvient, bien sûr, à passer le premier tour, une telle fiche vous plaît-elle ?
Sans aucun doute ! ça nous fera rappeler le bon vieux temps (rires). Plus sérieusement, cela prouverait que l'Algérie est une équipe très costaude dont il faudra vraiment se méfier. Si par bonheur les deux équipes se croisent au deuxième tour, l'Allemagne devra faire très attention si elle veut éviter de commettre la même erreur qu'en 82.
Entretien réalisé par
Hamza Rahmouni
Il a quitté la Côte d'Ivoire après le décès de son fils
Ulrich Stielike avait pris en main la sélection ivoirienne, après la Coupe du monde 2006 qui a eu lieu en Allemagne. Une année et demie après, il a mis fin à son contrat à cause du décès de son fils. «J'avais eu une bonne expérience en Côte d'Ivoire où il y avait de très bons joueurs. Mais j'avais dû quitter la sélection ivoirienne à cause du décès de mon fils.»
Il compte mettre un terme à sa carrière d'entraîneur en juin prochain
Par ailleurs, Ulriche Stielike compte mettre fin à sa carrière d'entraîneur en juin prochain. L'actuel entraîneur d'Al Arabi nous a dit : «Je compte mettre un terme à ma carrière d'entraîneur à la fin de mon contrat, soit en juin prochain, avec Al Arabi. Je ne veux plus continuer, je n'ai plus l'envie.»
Il a perdu deux finales de Ligue des champions face à Liverpool
Beaucoup l'ignorent, mais Ulrich Stielike a perdu deux finales de Coupe d'Europe des clubs champions. La première, c'était en 1977 avec le Borussia Mönchengladbach, et la seconde en 1981 avec le Real Madrid. Le comble, c'est que c'était face au même adversaire, Liverpool FC.
Le dernier Allemand à avoir raté un penalty en phase finale d'un Mondial
Ulrich Stielike a été le dernier joueur allemand à avoir raté un penalty en phase finale de Coupe du monde. C'était lors de la demi- finale du Mondial 82 en Espagne face à la France. Depuis, aucun joueur allemand n'a fait autant en Coupe du monde.
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Fiche technique
Nom : Stielike
Prénom : Ulrich
Nationalité : allemande
Date et lieu de naissance : 15/11/1954 à Ketsch
Poste : milieu du terrain
Carrière
En tant que joueur
- 1962-1973 SPVGG Ketsch (Allemagne) (jeunes)
- 1972-1977 : Borussia Mönchengladbach, Allemagne
- 1977-1985 : Real Madrid, Espagne
- 1985-1987 : Neuchâtel Xamax, Suisse
En tant qu'entraîneur
- 1989-1991 : sélectionneur de Suisse
- 1992-1994 : entraîneur de Neuchâtel Xamax, Suisse
- 2003-2006 : sélectionneur des Espoirs allemands
- 2006-2008 : sélectionneur de Côte d'Ivoire
- 2008-2008 : entraîneur du FC Sion, Suisse
- 2009-2009: entraîneur du Al Arabi Doha Qatar
Palmarès
Avec le Borussia Mönchengladbach
- Champion d'Allemagne : 1975, 1976, 1977
- Vice-champion d'Allemagne : 1974
- Vainqueur de la Coupe d'Allemagne : 1973
- Finaliste de la Coupe d'Europe des clubs champions : 1977
- Vainqueur de la Coupe UEFA : 1975
- Finaliste de la Coupe UEFA : 1973
Avec le Real Madrid
- Coupe UEFA : 1985
- Champion d'Espagne : 1978, 1979, 1980
- Coupe : 1980, 1982
Avec le Neuchâtel Xamax FC
- Champion de Suisse : 1987, 1988
- Supercoupe de Suisse en 1987
Distinctions personnelles
- Elu quatre fois de suite meilleur joueur étranger du championnat d'Espagne entre 1979 et 1982 (Prix Don Balón).


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