En collaboration avec le Forum francophone des Affaires et The European Business Council for Africa and the Mediterranean (EBCAM), la Fondation Suisse EMA invest s'apprête à organiser à l'automne prochain une rencontre économique internationale, où l'Afrique occupera une place de choix. Ce 8ème Forum EMA Invest qui se tiendra les 21 et 22 octobre à Genève, fait la part belle à la participation des tenants de la finance mondiale à «l'émergence des économies africaines». En effet, parmi les huit thèmes de conférence retenus pour cette édition, les organisateurs ont prévu de consacrer une partie des débats à «l'Afrique, laboratoire des économies du futur ». Cette rencontre permettra aussi aux experts et financiers de présenter au monde des investisseurs et à la lumière de leurs expériences, quelques domaines majeurs où l'Afrique peut se profiler à l'avant-garde. Energies, finance, Télécom, agriculture, médias… L'Afrique, selon la Fondation organisatrice, « s'empare des nouvelles technologies, les adapte à ses besoins immenses et à ses moyens très limités, préfigurant ainsi une nouvelle économie mondiale confrontée à la raréfaction des ressources et aux contraintes environnementales». Les experts invités à cette occasion présenteront un certain nombre d'exposés sur les économies africaines. Quels sont les véhicules d'investissement sur l'Afrique ? Comment peut-on investir en Afrique de manière sécurisée ? Existe-t-il des véhicules suffisamment performants et liquides ? Comment l'Afrique peut-elle reprendre le contrôle de son négoce ? Ce sont là quelques questions au demeurant très pertinentes sur lesquelles s'attelleront à répondre les intervenants. L'Afrique n'a presque plus de flotte marchande. Elle ne contrôle plus ses quais. Les prix de ses matières premières sont fixés hors du continent. Et le financement de son commerce dépend massivement des Banques étrangères. Comment, dans ces conditions, peut se développer un négoce africain ? La rencontre s'intéressera également aux «actifs africains ignorés par la finance». Un sous sol récemment estimé par des géologues à plus de 45.000 milliards de dollars. Un bassin du Congo valorisable à 194 milliards de dollars par an. Un potentiel tout aussi important en énergies renouvelables et en terres cultivables… D'où vient cette idée étonnante que l'Afrique ne serait pas solvable ? Les experts tenteront à cette occasion de livrer quelques éléments de réponse à ces questionnements. Pour la deuxième journée du séminaire, les organisateurs proposeront un débat autour des places financières francophones. A rappeler que EMA est une fondation de droit suisse, créée en 1998 et placée sous le contrôle du Service de surveillance des fondations du Canton de Genève. Son but est d'offrir aux acteurs économiques du Sud un meilleur accès aux capitaux, aux technologies, aux marchés et aux médias internationaux. C'est dans cette perspective qu'elle organise le Forum EMA Invest, plateforme de rencontres entre les acteurs économiques du Sud et du Nord. Des institutions et entreprises de 67 pays différents, ont déjà participé aux Forums EMA Invest. La fondation assure également des actions de communication, de mise en relation et de promotion économique pour des Gouvernements et des institutions du Sud. A noter aussi que le canton suisse de Genève compte 140 établissements bancaires de toutes nationalités, essentiellement de Private Banking, 2800 intermédiaires financiers et 700 gérants de fortune indépendants. La Suisse, à elle seule, gère 27% de la fortune mondiale. Egalement première place mondiale pour le financement du négoce de matières premières, Genève compte 500 sociétés de trading qui cumulent plus de 700 milliards de dollars de chiffre d'affaires. Premier rang mondial dans les transactions de céréales, d'huiles végétales et de sucre, la ville gère 22% du shipping de matières premières, 75% des exportations russes de pétrole, 10% des exportations mondiales d'acier, etc. 140 multinationales y sont présentes. La cité abrite également 200 missions diplomatiques et ambassades, les plus grandes institutions multilatérales (ONU, OMC, CERN, HCR, CICR, OMS, OIT, UIT, CNUCED, CIC, OMPI, ISO, IATA, etc.) et plus de 300 ONG.