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Programme du gouvernement algérien devant l'Apn : Quinze (15) questions à monsieur Ahmed Ouyahia, premier ministre
Publié dans Le Financier le 01 - 11 - 2010

L'occasion de la Fête du 01 novembre 2010, où ceux qui ont déclenché la glorieuse Révolution avec pour objectif une Algérie, un Etat de Droit , une Algérie prospère où serait bannie l'injustice sociale, où serait récompensé l'effort et l'intelligence, une Algérie démocratique tenant compte de ses valeurs ancestrales ,
OU VA L'ALGERIE ?
L'occasion de la Fête du 01 novembre 2010, où ceux qui ont déclenché la glorieuse Révolution avec pour objectif une Algérie, un Etat de Droit , une Algérie prospère où serait bannie l'injustice sociale, où serait récompensé l'effort et l'intelligence, une Algérie démocratique tenant compte de ses valeurs ancestrales , monsieur le Premier ministre, vous avez répondu aux députés le 31 octobre 2010, qui perçoivent une rémunération quatre fois supérieure à celle d'un professeur d'Université en fin de carrière, relative au bilan socio-économique 2004/2009 et au futur programme d'investissement 2010/2014. Vous aviez parfaitement raison de souligner, lors de votre conférence en date du 12 mars 2010, que personne ne peut se prévaloir d'être plus nationaliste, ce nationalisme chauviniste, utilisé par certains pour des intérêts occultes, alors que le mal est souvent en nous, devant éviter toujours pour masquer les problèmes intérieurs, d ‘invoquer ce chat noir dans un tunnel sombre qu'est l'impérialisme. N'ayant de leçons de nationalisme à ne recevoir de personne, ma famille à l'instar d'autres familles de toutes les régions d'Algérie, ayant payé un lourd tribu durant la guerre de Libération nationale, avec tout le respect que je dois à votre haute Fonction, ou se cotait une relative aisance financière du moins à court terme, non due à une bonne gouvernance, mais aux recettes des Hydrocarbures et une relative régression économique et sociale, risquant de marginaliser l'Algérie au sein du concert des Nations, étant inquiet quant à l'avenir de mon pays, permettez-moi de vous poser quinze questions qui engagent l'avenir du pays et la sécurité nationale.
1.-L'urgence n'est-elle pas dans une plus grande cohérence et visibilité dans la démarche de la politique socio-économique globale, éviter les instabilités juridiques perpétuelles, adapter l'Algérie à la dure réalité de la mondialisation ? Pensez-vous réellement que le retour au tout Etat gestionnaire, à ne pas confondre avec le rôle stratégique de l'Etat régulateur garant de la cohésion sociale, est la solution pour un développement durable du passage d'une économie de rente à une économie hors Hydrocarbures ? Aussi, sur le plan interne, ne s'agit-il pas d'engager les véritables réformes politiques, économiques et sociales pour une société de liberté plus participative et citoyenne fondée sur des entreprises compétitives dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux, par la prise en compte de l'environnement et de la qualité de la vie pour un espace plus équilibré et solidaire. Et pour cela, devant pour paraphraser les militaires à s'insérer dans les tactiques au sein de la fonction stratégique et de s'attaquer à l'essentiel et non au secondaire, selon le théorème connu en sciences politiques des 20/80%, ne pensez vous pas que la réforme doit impérativement et prioritairement toucher :
- Le système politique rentier, centre névralgique de la résistance au changement et à l'ouverture ;
-la réforme de la Justice par l'application et l'adaptation du Droit, tant par rapport aux mutations internes que du Droit international ;
- Le système éducatif, la mère des réformes, dont le niveau s'est totalement effrité, et non adapté, centre d'élaboration et de diffusion de la culture et de l'idéologie de la résistance au changement et à la modernisation du pays ;
- La démocratisation du nerf du système économique dont la gestion de Sonatrach, lieu de la production de la rente,
- La gestion active des réserves changes : combien avons-nous placé à l'étranger et quel est leur rendement.
- La réforme du système financier où les Banques publiques sont dominantes avec 90% de l'octroi total du crédit octroyé ;
- Une nouvelle gestion des stratégies sociales et la mise en place de nouveaux mécanismes de régulations sociales devant revoir la gestion des caisses de retraite et de la sécurité sociale, qui risquent l'implosion en cas de chute des recettes des Hydrocarbures, les subventions ciblées devant dorénavant être budgétisées non plus au niveau des entreprises, mais sur le budget de l'Etat ?
2.- Malgré le cadre macro-économique relativement stabilisé, mais éphémère sans de profondes réformes micro économiques et institutionnelles, cette situation de relative aisance financière n'a t –elle pas été permise depuis 2000, grâce au cours élevé des Hydrocarbures et non pas à la gouvernance interne et donc une politique socio-économique hors rente : pour preuve les exportations hors Hydrocarbures entre 1996/2009 représentent moins de 3% du total dont plus de 70% de déchets ferreux et semi –ferreux. Certes, sous réserve de la stabilisation du dollar et de l'inflation mondiale, l'Algérie ne devrait donc pas connaître de problèmes de financement pendant au moins trois années, du fait des 150 milliards de dollars de réserves de change (octobre 2010), y compris les droits de tirages spéciaux qui ne sont qu'un signe monétaire et non pas facteur de développement. Et après ?
3.-Quelles sont les réserves exactes du pétrole et du gaz non seulement en termes physiques de peu de signification, mais selon le couple coùt /vecteur prix international du fait de la concurrence d'autres producteurs et des énergies alternatives dont la révolution dans le gaz non conventionnel et les perspectives du solaire ? 16 ans pour le pétrole (1,5% des réserves mondiales), selon la revue BP, 20/25, pour le gaz (3% des réserves mondiales) tenant compte de la forte consommation intérieure et des coùts élevés ? L'Algérie aussitôt, les contrats à moyen terme arrivant à expiration 2012/2014, pour le gaz dont la rentabilité du Gaz naturel liquéfié (GNL) doit se faire à 13/15 dollars le million de BTU avec un dollar constant, les canalisations à 9/10 dollars (Galsi, Medgaz) alors que le prix sur le marché libre est depuis plus d'une année à 4/5 dollars, la bulle gazière risquant d'aller au-delà de 2017 vendra t-elle à perte ? Confirmez vous les informations de la revue internationale Petroleum Economist, d'octobre 2010 qu'en dix ans, les exportations de GNL seraient passées de 12 à 6% du total des échanges mondiaux de ce gaz, alors que sur la même période, le volume des échanges de gaz dans le monde s'est développé de 8,1%, et que les exportations algériennes ont baissé de 11% où l'Algérie perd de plus en plus des parts de marchés ? En effet, selon Petroleum Economist, l'Algérie a perdu deux marchés de fourniture de pipeline, en Italie, principal débouché du GNL algérien ? la Libye ayant bénéficié au dépend de Sonatrach le pipeline Greenstream en Sicile, la Norvège qui a commencé à fournir l'Italie depuis ses terminaux continentaux en 2001, les Pays-Bas ayant vu leurs échanges avec l'Italie s'allonger et pis encore, le client traditionnel de l'Algérie, à savoir l'Espagne du fait des différends commerciaux, le Nigeria, l'Egypte et le Qatar ont tous vu leurs positions se renforcer malgré leurs situations géographique et logistique beaucoup moins favorables que celle de l'Algérie.
4.- Quelles seront les recettes prévisionnelles de l'Algérie entre 2010/2014, la part accaparée par Sonatrach via Sonelgaz et aller au rythme actuel de la dépense publique combien tiendra l'Algérie et ne sera t- elle pas poussée à puiser en puisant dans les réserves de change. Où nous assistons à des déclarations contradictoires des responsables, changement ou pas de changement de la politique de Sonatrach ? L'ancien ministre de l'Energie a évalué à 63 milliards de dollars entre 2009/2014 l'investissement de Sonatrach , ramené à 40 milliards de dollars selon la déclaration récente du nouveau ministre de l'Energie (quels projets ont-ils été abandonnés) montant auquel il faut ajouter les investissements de Sonelgaz pour environ 15 milliards pour la même période , au total 78 milliards, donc une moyenne annuelle de plus de 19 milliards de dollars par an, soit plus de 35 % des recettes de Sonatrach ( au cours de 75 dollars le baril, et une moyenne de 10 dollars le MBTU pour le gaz ce taux), diminuant en cas d'augmentation du cours et augmentant en cas de diminution), sous réserves qu'il n'y aura pas de réévaluation des projets ?
5.- Comment expliquez vous le colossal déficit budgétaire et n'allons nous pas vers un épuisement du Fonds de régulation des recettes à ne pas confondre avec les fonds souverains (Fonds d'investissement) qui est un solde budgétaire qui est passé de 4.280 milliards de DA, à fin décembre 2008, à 4.316 milliards de DA à fin décembre 2009. Le FRR selon le ministre des Finances est intervenu dans le financement du déficit de 2009, à hauteur de 34%, représentant un prélèvement de 364 milliards de DA ; en cas d'un cours des hydrocarbures inférieur à 80 dollars à prix constants, et d'un cours de cession du gaz inférieur à 9/10 dollars le MBTU, si l'on n'arrive pas à mobiliser d'autres Fonds à travers d'autres circuits, le déficit du Trésor pourrait atteindre 3.615 milliards de dinars dans un proche avenir, ce déficit ne pouvant qu' être couvert qu'à travers le recours au Fonds de régulation des recettes qui seront puisées du même Fonds, ce qui réduirait ses réserves à terme à 665 milliards de dinars. - Pourquoi la Banque d'Algérie a dévalué durant les années 2009/2010 ces derniers, simultanément le dinar par rapport au dollar et à l'euro presque dans la même proportion alors que leurs cotations évoluent en sens inverse au niveau des Bourses mondiales ? N'est ce pas pour gonfler tout en contribuant à l'inflation importée, artificiellement le Fonds de régulation en dinars, évitant de faire un double emploi avec les réserves en devises et à part, là gonfler également par la fiscalité pétrolière en voilant la réalité du déficit budgétaire. Comme cette dévaluation, qui sous d'autres cieux dynamise les exportations, en Algérie n'a pas permis cette dynamisation, montrant que le blocage est d‘ordre systémique
6.- Le dollar ayant évolué ainsi -26 octobre 2000 : 1 EUR = 0,8252 USD -28 décembre 2004 : 1 EUR = 1,3633 USD -2 janvier 2006 : 1 EUR = 1.18210 USD -27 avril 2007 : 1 EUR = 1,3682 USD -13 juillet 2007 : 1 EUR = 1,380 USD -28 septembre 2007 : 1 EUR = 1,4272 USD -31 octobre 2007 : 1 EUR = 1,45 USD -20 novembre 2007 : 1 EUR = 1,48 USD -23 novembre 2007 : 1 EUR = 1,4967 USD -7 mars 2008 : 1 EUR = 1,5464 USD -13 mars 2008 : 1 EUR = 1,5645 USD -17 mars 2008 : 1 EUR = 1,5905 USD -22 avril 2008 : 1 EUR = 1,6020 USD -15 juillet 2008 : 1 EUR = 1,6038 USD -24 juillet 2008 : 1 EUR = 1,5706 USD -26 septembre 2008 : 1 EUR = 1,4588 USD -24 octobre 2008 : 1EUR = 1,2530 USD -5 novembre 2008 : 1 EUR = 1,28888 USD -18 décembre 2008 : 1 EUR = 1,4659 USD -17 février 2009 : 1 EUR = 1,2634 USD-8 mai 2009 : 1 EUR = 1,3404 USD -9 juin 2009 : 1 EUR = 1,4063 USD -14 octobre 2009 : 1 EURO = 1,4950, 1 EURO 1,3988 le 28 octobre 2010 , quelle est la politique des réserves de change, notamment du montant libellé en dollars face à cette dépréciation de plus de 50% depuis 2000, qui avec certainement le retour à l'inflation mondiale inéluctable avec les bulles budgétaires annoncées des principaux pays affectent également la valeur des Bons de Trésor déposés à l'étranger et le montant des importations algériennes libellées en euros d'environ 60% ?
7.-Quel est le montant exact de nos réserve de change déposées à l'étranger (80% selon le ministre des Finances devant l'APN en novembre 2008), entre la part en titres souverains, c'est-à-dire en Bons de Trésor et le second placement (30%) s'effectuant via les dépôts de la Banque centrale sur le marché bancaire et interbancaire au sein de banques bien cotées dites AAA, mais avant la crise comme le montre la faillite de bon nombre de banques dites AAA. Et dans ce cadre, quelle est la durée de ces placements et leurs rendements sachant qu'avec des taux d'intérêts directeurs de l'ensemble des Banques centrales occidentales et malgré la déflation mondiale (environ 1% du taux d'inflation) tendant vers zéro ? Ce que l'on gagne en appréciation du pétrole, l'Algérie ne peut-elle pas le perdre en grande partie du fait de la dépréciation du dollar surtout si l'on maintient la même zone d'importation ? Qu'en sera t-il si la dépréciation du dollar devait continuer dans le temps ?
Docteur Abderrahmane MEBTOUL Professeur d'Université en management stratégique


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