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Marché de l'automobile : L'expectative des concessionnaires
Publié dans Le Financier le 28 - 09 - 2009

Après avoir connu une baisse sensible sous l'effet conjugué de l'interdiction depuis fin septembre 2005 d'importer les véhicules de moins de trois ans et de la venue en Algérie de plus d'une quarantaine de constructeurs, le marché de la voiture d'occasion vient de se revigorer, notamment à l'issue de la suppression des crédits à la consommation décidée dans le cadre de la Loi de finances complémentaire 2009.
Un coup de grâce et de frein pour le WW
Chez les concessionnaires, après avoir consommé l'introduction de la taxe sur le véhicule neuf notamment avec un concours de circonstances engendré par le déclin du marché mondial de l'automobile en raison des effets de la crise financière mondiale, l'annulation des crédits à la consommation a été perçu comme étant un coup de grâce pour toute la filière automobile. Le message des pouvoirs pour les concessionnaires est clair. «Pour mieux vendre vos produits, vous n'aurez plus le coup de pouce des banques. C'est fini, une période assez suffisante vous a été accordée pour vous engraisser et le moment est venu de financer vous-même votre activité et il vous appartient de fixer à votre niveau les meilleurs moyens de rendre plus facile l'accès au véhicule neuf». Tel a été en filigrane l'idée clé du dispositif contenu dans la loi de finances 2009 et qui n'autorise désormais les banques à n'octroyer que les crédits immobiliers du fait que le logement reste encore une des missions publiques. L'autre objectif, non déclaré, réside dans le fait que ce dispositif reste le meilleur moyen d'opérer une décantation dans les rangs de la quarantaine de concessionnaires, dont certains, de l'avis même de l'association, activent en hors normes, notamment en ce qui concerne le financement, étant donné qu'ils n'ont investi que dans l'espace alors que pour les commandes chez la maison mère, ils utilisent l'argent des clients, d'où des retards énormes pour la livraison du véhicule commandé. Néanmoins, même si cet argumentaire reste convaincant, les concessionnaires s'interrogent sur l'absence d'instruments de régulation de l'activité lors de l'ouverture du secteur aux opérateurs privés, notamment après le déclin des ex DVP, déclin qui a encouragé le retour en force de la voiture Taïwan et le fameux épisode des véhicules ZH.
Des showrooms déserts
Une virée dans les showrooms montre que ces espaces sont moins fréquentés par les postulants au véhicule neuf, contraints soit de remettre à plus tard leur projet ou bien, si la nécessité l'impose, de se rabattre sur la voiture d'occas. Cette situation ne ressemble guère à celle des années fastes, notamment à partir de 2006, avec le plus haut niveau jamais enregistré dans l'érosion du pouvoir d'achat des couches moyennes qui a coïncidé, comme par enchantement, avec le développement spectaculaire du crédit véhicule. Chez les concessionnaires, cette mesure signifie que le glas a sonné pour eux et commencent à chercher d'autres alternatives au moins pour amortir leurs investissements alors qu'ils avancent avoir fait des sacrifices pour prendre à leur compte les taxes sur les véhicules neufs en offrant des remises avoisinant souvent les 150.000 dinars, notamment pour des marques moins convoitées. Or, si l'on s'en tient aux propos de certains connaisseurs, il n'a jamais été question de geste de bonne volonté de ces concessionnaires, mais la baisse des prix des véhicules est due à des conditions défavorables pour l'ensemble des constructeurs en raison des effets de la crise financière mondiale et pour avoir été les premières victimes. Même si certains estiment que la fin de l'année reste une période de mévente étant donné que les clients potentiels viennent faire leur choix et ne concrétisent leur achat qu'au début de l'année afin de «gagner une année», l'impression qui se dégage des propos tenus par la majorité de nos interlocuteurs reste les appréhensions des lendemains aléatoires.
Le revers de la médaille
Pourtant, le boom enregistré, notamment en 2007, ne laissait présager aucun retour à la cause départ et l'euphorie affichée par les concessionnaires s'est estompée cette année alors que les prévisions pour l'année 2008 allaient crescendo et le cap des 200.000 véhicules importés, chiffre réalisé une année auparavant, allait être largement dépassé. Or, le coup de frein a fait qu'au final, que seulement 196. 812 véhicules ont été importés, selon les données officielles du Centre nationale de l'informatique et des statistiques (Cnis). En plus, les prévisions des constructeurs qui trouvaient dans le marché algérien un filon d'or, ont été faussées notamment après que l'Etat ait révisé sa position par rapport à sa définition du libéralisme économique qui ne signifie nullement une carte blanche. Le retour à l'industrie nationale et le projet d'avoir en fin une voiture «made in Algeria» ont été les signes avant coureurs du rétrécissement de la liberté de manœuvres accordée, volontairement ou non, aux concessionnaires depuis leur main mise sur le marché du véhicule neuf.
Ces teufs-teufs qui se font désirer
Ce chamboulement a revigoré le marché de la voiture d'occas. Aux marchés les plus connus du pays, tels Tijelabine, Mesra ou Tajnant, les courtiers sont revenus à la charge. Jamais le commun des citoyens ne s'est sérieusement intéressé à la Loi de finances complémentaire comme il le fait ces derniers jours. La nouvelle s'est répandue comme une traînée de poudre. La nouvelle Loi de finances complémentaire 2009 interdit aux banques d'octroyer, entre autres, des crédits automobiles aux particuliers. Les citoyens qui nourrissaient de grands espoirs d'acquérir une voiture neuve grâce à un crédit bancaire ont été pris au dépourvu par cette mesure pour le moins inattendue. La ruée vers les marchés de véhicules d'occasion a commencé dès le début de cette semaine. Nombreux se sont précipités sur les marchés de véhicules d'occasion pour acquérir un teuf-teuf à n'importe quel prix. Les Algériens qui préféraient, il y a à peine quelques jours, acheter du neuf, devront désormais revoir leurs ambitions et se contenter d'un véhicule d'occasion en attendant des jours meilleurs. Les acheteurs ne manquent pas ces dernières semaines en dépit des prix affichés jugés excessifs même par les courtiers. 50 millions de centimes, voire plus, pour un tacot. La Peugeot 106, la Saxo de Citroën ou la Clio sont les plus prisées par les Algériens. Les acheteurs ne se font pas prier. Mais pour un marché de véhicules d'occasion, dénicher la bonne affaire est une tâche des plus ardues. Au marché des véhicules d'occasion, improvisé près de l'hippodrome de Saint-Eugène, les courtiers sont intraitables. Les prix des voitures d'occasion qui ne cessent de flamber ces dernières années, se sont embrasés. Cette dernière hausse des prix des tacots tourne autour de 10 à 20%. La flambée des prix des voitures maintient une courbe ascendante, depuis une année déjà, particulièrement les petites et moyennes cylindrées. Des hausses allant de 50.000 à 70.000 dinars sont opérées sur les Clio, les Peugeot 307 et les Polo. Une voiture de marque Clio, année 2001, cédée auparavant à 55 millions de centimes, est affichée actuellement à 60 millions de centimes. Une Citroën Saxo, année 2002, est proposée à 61 millions de centimes, un prix fort pour une petite cylindrée. Des spécialistes du domaine prévoient, par ailleurs, une seconde hausse des prix après le mois de Ramadhan, surtout après la rentrée sociale et l'arrivée de l'hiver, où la demande augmente généralement.


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