La Compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, et la firme pétrolière canadienne, First Calgary Petroleum (FCP), ont procédé, mardi dernier, à la signature d'un accord de commercialisation de gaz naturel à long terme. Cet accord porte sur la commercialisation par Sonatrach du gaz naturel produit par la société canadienne en Algérie à partir du bloc 405b, situé au niveau du périmètre de Ledjmet, dans le bassin onshore de Berkine. Pour rappel, le contrat de partenariat, concernant le bloc 405b, a été conclu entre les deux parties en octobre 2001. Selon les termes de l'accord, les deux compagnies ont convenu que le prix de vente du gaz sera indexé sur le prix du pétrole en Europe. Comme premier objectif, la compagnie canadienne compte commercialiser la production du bloc 405b, à commencer par le champ de Menzel Ledjmet East, avant d'inclure les autres découvertes du bloc. A cet égard, elle espère finaliser les contrats d'ingénierie et de construction l'année prochaine et voir son projet gazier Menzel Ledjmet East opérationnel d'ici à 2009. Par ailleurs, la société souhaite investir plus de 800 millions de dollars en Algérie, y compris la construction d'une nouvelle centrale de gaz naturel et de traitement des liquides ainsi que celle de nouveaux gazoducs pour l'exportation. First Calgary Petroleum (FCP), qui est une compagnie pétrolière qui exploite le gaz et le pétrole, travaille en partenariat avec la Sonatrach et a contribué à la découverte de nouveaux gisements pétroliers dans le sud. La société a des puits de forage, situés aux alentours du Bassin de Berkine. La compagnie a 5 ans (débuté en 2003) pour explorer le sol, pour ensuite avoir 15 à 30 ans d'exploitation des minéraux trouvés. En 2003, les avoirs de First Calgary Petroleum (FCP) étaient de 164 millions de dollars CAN pour atteindre 392 millions de dollars CAN en 2004. Déjà premier fournisseur en gaz de l'Italie et de l'Espagne avec respectivement 40% et 20% de leurs besoins, l'Algérie compte, grâce à ce nouveau contrat de commercialisation, renforcer sa position en Europe. Ce contrat vient donc s'ajouter à ceux conclus dans le cadre des projets Medgaz et Galci avec des compagnies espagnoles et italiennes. Elle a aussi acquis des méthaniers géants, pour approvisionner en GNL la côte est des Etats-Unis et atteindre les marchés asiatiques. Si actuellement les prix élevés favorisent le marché du spot, il reste que pour sécuriser les sources, il est dans l'intérêt des pays producteurs et des pays consommateurs de conclure des accords gaziers à long terme. Et c'est dans cette logique, que la France espère finaliser la reconduction des contrats gaziers à long terme entre la Sonatrach et Gaz de France. Au cours des dernières années, l'Algérie a fourni 12 % des importations de gaz en France avec une pointe de 16 % en 2005, grâce aux achats ponctuels. Les deux pays veulent désormais que cette part de 15 % à 16 % devienne durable, indépendamment des achats sur le marché spot. L'Algérie veut ainsi pérenniser cette part de 15 % à 16 % des importations françaises. Une stratégie qui vise à conforter sa position de premier fournisseur du sud de l'Europe.