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La victoire du peuple algérien
Publié dans Le Maghreb le 03 - 07 - 2008


Le 5 Juillet 1962, le peuple algérien retrouve sa liberté, sa dignité, sa souveraineté. Le 5 juillet c'était le jour où le peuple avait pu enfin jouir de tous les attributs d'une indépendance acquise après 132 ans de domination, d'oppression, d'exploitation et de misère. Le 5 juillet 1962, les profondes aspirations du peuple algérien à l'unité auront franchi un pas décisif dans la voie tracée par la proclamation du 1er novembre 1954. " Unité et lutte ", c'est la devise de la Révolution algérienne. Cela signifie que pour lutter, il faut l'unité mais, pour atteindre l'unité, il faut lutter. Quelles que soient les différences existantes, le peuple algérien a été un tout, un ensemble pour atteindre cet objectif d'indépendance. Durant plus d'un siècle de domination coloniale, l'unité a été comprise par l'ensemble des Algériens dans un sens dynamique, dans un mouvement. Cette unité faite autour de l'ALN et du FLN a privé l'ennemi de la possibilité d'exploiter les contradictions qui pouvaient y avoir entre les Algériens afin d'affaiblir la force qu'ils devaient opposer à la sienne. Ce quarante-sixième anniversaire intervient dans une conjoncture marquée par des changements qualitatifs et quantitatifs importants. Ces changements, s'ils sont le produit d'une nécessité historique, n'en demeurent pas moins le reflet d'une continuité et d'une fidélité et une nécessité historique. Dans l'approche historiographique de certains observateurs, cette date-mémoire ne fut apparemment pas considérée dans sa juste valeur puisque nullement fêtée, voire même évoquée au point où elle n'implique presque pas de réaction chez la jeunesse. Cette commission ne résulte en fait que d'une appréciation " technique " des différentes phases de notre glorieuse guerre de libération nationale. La Fête nationale, qui pour beaucoup d'Etats est celle de l'indépendance, est fêtée en Algérie le 5 Juillet puis le 1er Novembre de chaque année. Le déclenchement de la Guerre de libération nationale constitue en fait la date marquante de l'instauration de l'Etat, puisque l'indépendance elle-même n'est pas une fin en soi, mais seulement un moyen qui permettra la transformation de notre pays, qui passe de l'état de stagnation coloniale à celui d'un pays libéré, pleinement engagé dans la bataille de la reconstruction économique et de la libération sociale. Quel sens faut-il donner dès lors à cette date symbole ? Cet anniversaire mérite d'être clairement et nettement rétabli dans sa grande noblesse en ce qu'il traduit " la victoire de la lutte du peuple algérien " en premier lieu. L'indépendance de l'Algérie replacée dans son contexte historique entre deux parties aux forces trop inégalement réparties ne peut avoir de signification que celle de la victoire car " le colonialisme a été amené, après de longues années de combat, à abandonner l'illusion de la victoire militaire et à entrer en négociation avec le gouvernement provisoire de la République algérienne. Si on considère les positions coloniales qui subordonnaient toute négociation au cessez-le-feu, c'est là une grande victoire du peuple algérien ", et l'aboutissement logique du 1er novembre est le point de jonction entre différentes phases de la Révolution algérienne.Comme aboutissement du message de novembre 54, le 5 juillet 1962 fait la symbiose de deux faits historiques marquants : la consécration de l'Armée de libération nationale (ALN) comme une véritable force et un interlocuteur militaire du peuple algérien face à l'autre partie. La victoire de l'ALN quant à l'objectif défini le 1er novembre 1954. Aussi, l'indépendance du pays a marqué la victoire des forces de libération et non des seules forces de paix au sens que donnent les polémiques à cette notion. Le rapport du peuple algérien au colonialisme ne s'inscrivait pas comme un " bellicisme " de l'état de nature mais bien comme un " processus de libération ". L'ALN et le FLN étaient à la fois une force de " libération " et de " paix " une force de paix par la libération. Les historiens algériens dans leur analyse et leur approche historiographique, soulignent toute l'importance à corriger la perception qui est faite de cette date qui reste assez souvent, confondue avec l'ère des " arrivistes ", du dernier quart d'heure, de la cinquième colonne. " Là aussi, certaines vérités historiques méritent d'être rappelées et rétablies. Car si ces phénomènes d'arrivisme et de récupération se sont avérés être de multiples tentatives opérées après le cessez-le-feu, le 19 mars 1962 a révélé les inépuisables ressources d'organisation et de mobilisation du peuple algérien. Ces ressources d'organisation ont permis malgré la faiblesse des moyens disponibles et les carences institutionnelles de gérer les affaires du peuple. La mobilisation du peuple a abouti à déjouer les complots de l'OAS et les tentatives de récupération ". L'indépendance de l'Algérie a mis un terme à toutes les convoitises d'où qu'elles viennent. Pendant ces quarante six ans de totale souveraineté, de lutte et de vie, la plus grande réalisation des dirigeants algériens est d'avoir pu maintenir le pays debout, engagé dans les tâches de construction nationale, et particulièrement d'avoir réussi à maîtriser tout l'environnement naturel et à limiter les conséquences d'une longue colonisation, car on se référant au passé, il est constaté que les séquelles du colonialisme sont restées le plus grand fléau qui a frappé l'Algérie. Et c'est bien le souvenir que l'ensemble du peuple algérien garde ce passé de disgrâce, de misère, de massacre et de violation des droits de l'homme. Le 20 août2006, à l'occasion du cinquième anniversaire du Congrès de la Soummam, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a reconnu dans un message que " notre Guerre de libération nationale a été menée par des hommes et des femmes que l'élan libérateur portait le plus souvent à un haut niveau d'évaluation morale, mais elle comporte des zones d'ombre à l'instar de tous les processus de transformation violente et rapide des sociétés humaines ". Cette indépendance conquise par le sang des meilleurs enfants du pays, arrachée par la volonté inébranlable d'un peuple qui ne pourra jamais être vaincu, a été une précieuse étape sur la voie de la rénovation de l'Algérie.Aujourd'hui, l'Algérie s'affirme comme un Etat de droit d'autant plus fortement affirmé que le principe des réformes politiques engagées par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, réside dans la restauration de la souveraineté du peuple et coïncide avec les aspirations du peuple du reste définies par le programme présidentiel, à savoir particulièrement la démocratie, le pouvoir populaire et l'économie au service du peuple, le tout enveloppé dans un processus d'édification d'une société équilibrée entre la continuité de ses valeurs et la succession des générations. Cela est bien dommage et dommageable lorsque l'Histoire, en général, et la célébration des dates historiques de façon très particulières et précises sont évacuées du quotidien et notamment des pratiques sociales et culturelles, les citoyens que sont les jeunes en majorité ne peuvent plus valoriser, quand bien même ils pourraient le souhaiter, le passé de leurs aînés, mesurer la perspective historique dans laquelle ils se trouvent en tant qu'individus, société et pays. Ce découpage entre l'Histoire et sa prise en charge à tous les niveaux et dans tous les domaines de la vie sociale, porte atteinte à la continuité des valeurs fondamentales dans toutes les sociétés et participe pleinement à l'amnésie collective de la société vis-à-vis de son Histoire et de ce qu'elle draine comme patrimoine politique et ethnique. Et c'est la porte ouverte, la nature ayant horreur du vide, à toutes les déviations, occultations et déperditions de valeurs et de référents au profit d'autres de toute nature.

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