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Procès Khalifa : “Beaucoup de questions restent en suspens”
Djillali Hadjadj, président de l'Association algérienne de la lutte contre la corruption
Publié dans Le Maghreb le 13 - 01 - 2007

Le président de l'Association algérienne de la lutte contre la corruption, M. Djillali Hadjadj, invité jeudi du forum de la Chaîne II de la Radio nationale coïncidant avec l'ouverture du procès Khalifa, à Blida, a souligné que, quelque part au sein de l'opinion publique, on a besoin réellement de savoir que "réellement cette fois-ci, on va contre la lutte de la corruption d'une manière concrète". Il ajoute, du point de vue de l'Association algérienne de lutte contre la corruption que "le fait du procès Khalifa puisse débuter et se poursuivre, est un élément important et effectivement cela traduit une volonté politique au plus haut niveau de commencer à prendre le taureau par les cornes". Il considère que le dossier Khalifa est extrêmement lourd et qu'un travail assez considérable a été fait. "Un travail qui a été mené par les magistrats et les juges qui n'ont pas toujours eu ni les moyens, ni les compétences, ni l'expertise". Sans avoir, dit-il, de détails sur l'enquête, il imagine que l'ensemble des juges et des magistrats qui sont en train de mener ces affaires et ceux qui sont actuellement en train de présider le tribunal de Blida "ont certainement une maîtrise générale des mécanismes de la corruption et des mécanismes de lutte contre la corruption, mais l'affaire Khalifa leur a permis certainement de subir une formation en cours de travail". Il précise qu'après trois jours de procès, on voit qu'il y a une bonne maîtrise, une certaine sérénité qui est menée à travers la gestion du procès. M. Djillali Hadjadj, relève cet aspect positif du procès. Il indique que maintenant, il ne faut pas se faire d'illusion "c'est sûr qu'il y a encore des zones d'ombre, nous nous posons beaucoup de questions. Pourquoi telle ou telle personne, plus ou moins impliquée, n'a pas été appelée. Il faut laisser la justice faire son travail".

On avance, mais…
Au regard des hautes personnalités qui défilent à la barre, il considère que c'est un tabou qui vient d'être brisé. Il commente à ce sujet "La présence de ces personnalités et autres ministres, c'est une présence qui est conforme à la loi. Mais, c'est quand même assez inquiétant, parce que finalement les véritables questions restent encore en suspens. La justice, au bout de ce procès, ne donnera qu'une partie des réponses. Ce que les pouvoirs publics, l'opinion publique doit se poser comme questions, c'est comment on est arrivé là". A ce sujet, il donne quelques éléments d'appréciations selon son suivi personnel de l'"implosion du Groupe Khalifa" : "nous aurions été favorable en tant qu'association à ce que les personnes qui exercent des fonctions au niveau des institutions de l'Etat, au niveau des entreprises publiques, que le gouvernement prenne à leur égard, tout en considérant la présomption d'innocence, des mesures conservatoires à leur encontre en leur demandant de démissionner de leur fonction et de se présenter sereinement à l'instruction judiciaire". Il considère à cet effet qu'un P-DG d'une grande entreprise publique puisse se présenter comme inculpé à ce procès tout en étant toujours en exercice de ses fonctions. Il rappellera qu'en 2002, quand Khalifa était au summum, "c'était l'exemple au niveau national et même au niveau international, personne ni au niveau de l'opinion publique ni dans les médias quel qu'il soit n'osait apporter une appréciation qui pouvait être contraire à l'ambiance générale, ni apporter ne serait-ce une interrogation sur la manière dont s'est développé le groupe". Il dit qu'en 2002, lorsqu'il a appris que la Caisse de retraite, la Cnas, et la Caisse d'assurance-chômage avaient déposé de l'argent à Khalifa Bank, "je me suis dit qu'il y a quelque chose qui cloche". A l'époque, la caisse de retraite avait des difficultés à payer les retraités pour des rasions de trésorerie. Il dira que Khalifa Bank a tout "raflé".

L'extradition de Moumène : ce n'est pas évident
Concernant l'extradition de Moumen Khalifa, M. Djillali Hadjadj soulève quelques difficultés et autres obstacles qui se dressent pour la concrétisation de cette extradition. "Lors du procès hier et avant-hier, ils ont parlé de Khalifa TV, une entreprise de droit français installée en France. C'est une première ramification internationale de l'affaire Khalifa. Du côté même, d'un certain nombre d'institutions et de personnalités françaises, il y a une forte volonté de blocage de la justice française à travers l'affaire Khalifa et à travers les entreprises Khalifa qui étaient en France". Il souligne qu'il y a des éléments tangibles qui montrent que la justice française qui instruit cette affaire depuis quelques années, connaît de sérieuses difficultés, d'autant plus explique-t-il encore que dans le cadre de Khalifa TV "elle a commencé à émettre sans même avoir une autorisation du Conseil supérieur de l'audio-visuel français. Et lorsque en France, des personnalités se sont inquiétées de cette situation, l'autorisation a été délivrée un mois après, mais Khalifa TV diffusait déjà". Il dira qu'"une dame connue dans l'audio-visuel français à un certain moment était directrice des programmes de Khalifa TV. Elle est la compagne d'un ministre français actuellement en exercice. Le président du Conseil supérieur de l'audio-visuel a eu des attitudes assez complaisantes concernant KTV. La dimension française est réelle". D'après M. Djillali Hadjadj, il y a des éléments d'appréciations et d'informations qui montrent que le gouvernement britannique n'a pas une réelle volonté politique de "coopérer avec l'Algérie" pour l'extradition de Khalifa. "Nous sommes tout à fait conscient de la gravité de ces propos, nous les assumons. D'autant plus que, la Grande Bretagne en matière de lutte contre la corruption, est un très mauvais élève". Il argumente ses propos en rappelant que la Grande Bretagne a ratifié la Convention de l'OCDE. "La Convention de l'OCDE de 1997, est une convention spécifique aux affaires de corruption dans les transactions de corruption internationale. La Grande Bretagne a ratifié cette convention. La mise en application de cette convention prévoit des processus d'évaluation. La Grande Bretagne, il n'y a pas longtemps a échoué au premier examen d'évaluation. Elle n'a pas pris toutes les dispositions nécessaires pour mettre en application au niveau national cette convention de l'OCDE. Un premier facteur qui montre que le Grande Bretagne n'a pas de réelle volonté de lutter contre la corruption". Et pour l'affaire Khalifa, l'invité du forum de la Chaîne II, précise : "A propos du traité d'extradition ratifié par l'Algérie et qui est en cours de ratification par le parlement britannique, il est possible que du côté du gouvernement britannique, on mette énormément de temps à la ratifier". Dans ce sillage il mettra en exergue la convention des Nations unies ratifiée par l'Algérie et la Grande-Bretagne. "Il y a un article qui a posé d'énormes problèmes, autant les pays du Sud de la planète étaient unanimes à ce que les questions d'extradition soient très clairs, qu'il puisse y avoir une coopération, les pays du Nord, notamment le gouvernement Britannique à tout fait pour essayer de ne pas faire passer cet article". Il revient sur la même question pour expliquer que cet article précise "même quand des pays n'ont pas de traité d'extradition, ils peuvent dans le cadre de la lutte contre la corruption procéder à des extraditions".


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