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Le monstre sacré du cinéma arabe n'est plus
Décès du cinéaste égyptien Youcef Chahine
Publié dans Le Maghreb le 28 - 07 - 2008


Trépas d'un monstre sacré du cinéma. Youcef Chahine est décédé hier à l'hôpital militaire de Maadi en banlieue cairote à l'âge de 82 ans. Le monument du cinéma arabe a succombé à une hémorragie cérébrale qui l'avait plongé dans le coma durant six semaines. Le 15 juin dernier, Youcef Chahine était victime d'une attaque cérébrale suite à laquelle il a été transféré à l'hôpital américain de Neuilly, en France, avant d'être rapatrié vers l'Egypte à la mi-juillet. Le cinéaste, qui fut le premier à découvrir l'autre monument du cinéma, Omar Sharif dans les années 50, avait un style visuel non seulement audacieux mais aussi engagé contre toutes forme de servitude, de fioriture et de fanatisme. Il est le cinéaste égyptien le plus connu sur l'arène cinématographique internationale quoiqu'il soit souvent contesté dans son propre pays. L'auteur de "Alexandrie pourquoi ?" avait créé au début des années 70 sa compagnie internationale " Misr" pour produire et distribuer ses films, souvent des coproductions françaises. Tout le monde connaissait ses relations orageuses avec le pouvoir de son pays et notamment sa hantise de la mondialisation et de la politique américaine qu'il a dénoncée dans l'un de ses films par ces propos qu'il fait dire à un de ses personnages : "L'Amérique a découvert que l'Arabie saoudite flotte sur une mer de pétrole, elle veut être sûre d'avoir des soldats dans la région." Dans son quatrième et dernier film autobiographique, "Alexandrie-New York" (2004), il explique comment sa fascination s'est transformée en haine contre la politique étrangère de l'Amérique, un pays où il a étudié durant deux ans l'art dramatique. Contestataire invétéré, ses œuvres reflètent son refus de voir sa patrie, mais aussi le monde, envahi par les idées fanatiques de tout bord et les excès de tout genre. Auteur de 35 films et de six documentaires, récompensé en 1997 par le Prix du cinquantième anniversaire du Festival de Cannes pour l'ensemble de son œuvres, il avait réalisé son premier film "Baba Amin " (1950), à l'âge de 23 ans. Dès son premier long métrage, il évoque les thèmes qu'il a développés dans l'ensemble de ses films, une analyse critique de sa propre famille, de lui-même et de la société égyptienne, que ses compatriotes jugèrent souvent choquante. Parmi ses films les plus connus figurent "Le Destin " (1987), une dénonciation du fanatisme, ainsi que " La Terre " (1969) et " Alexandrie, pourquoi " (1978), premier volet d'une trilogie autobiographique. Eduqué en français et en anglais, Youssef Chahine était parti étudier à 21 ans le cinéma à Pasadena, en Californie, et reviendra sur son destin dans un cinéma égyptien alors phare du monde arabe, ce qu'il n'est plus. Critique du régime égyptien, son dernier long métrage " Le chaos ", co-réalisé avec Khaled Youssef en 2007, ne remporta pas le succès qu'il escomptait en Egypte, ni à l'étranger. Né le 25 janvier 1926 dans l'Alexandrie cosmopolite, il a pris l'Egypte comme toile de fond sur laquelle il n'a cessé d'imprimer sa mémoire et ses idées de gauche et anti-islamistes. Grand ami de l'Algérie, Youcef Chahine était venu plusieurs fois à Alger pour présenter quelques uns de ses films à la Cinémathèque algérienne, qui était suivis de passionnants débats. Son dernier voyage à Alger remonte au début des années 2000. Les funérailles du cinéaste auront lieu aujourd'hui au Caire avant que la dépouille mortelle de Chahine soit emmenée vers le caveau familial à Alexandrie, la grande ville du nord où il est né.

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