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“Des milliards sortaient des caisses dans des sacs”
Le caissier de l'agence Khalifa de Chéraga dévoile
Publié dans Le Maghreb le 14 - 01 - 2007

Suspendu pour une journée, vendredi, le procès Khalifa a repris, hier, avec l'audition du responsable de la trésorerie de wilaya de Tipaza, l'ex-caissier principal de Khalifa Bank et de nombreux responsables d'OPGI. C'est ainsi que M. Hammoum Saïd Ali, responsable de la trésorerie de wilaya de Tipaza a été entendu en tant que témoin. Celui-ci a, d'ailleurs, apporté des éclaircissements au sujet des chèques que la trésorerie de wilaya a attribué à M. Rahal Omar, à savoir deux chèques, et le troisième chèque pour l'accusé principal, qui est Khalifa Abdelmoumen. Et cela dans la période allant de 1998 jusqu'à la création de la dernière filiale de Khalifa Bank en Avril 2003. C'était ensuite au tour de M. Guellimi Omar, le premier vice-président de la banque El Khalifa, et père de l'un des principaux accusés de passer, à la barre des témoins. Il soulignera, à cette occasion, qu'"il a effectivement signé, et en dernier l'acte constitutif de la banque", et d'ajouter qu'il a également "signé l'acte constitutif modifié au mois de septembre de la même année". Il ajoutera que Khalifa a bénéficié d'un financement de 125 millions de dinars de la BDL de Staouéli. Le témoin a également affirmé que "les actionnaires n'ont jamais été réunis pour une assemblée générale". "On faisait des réunions chaque année mais ce n'est pas tous les membres qui assistaient", a-t-il précisé.

Il n'y avait pratiquement pas d'écrits
Guellimi Omar a également déclaré qu'il avait constaté de nombreuses irrégularités dans la gestion, l'organisation, au sein de Khalifa Bank, avant d'ajouter qu'il n'y avait pratiquement pas d'écrits et qu'il n'y avait pas non plus de grille salariale. Il ajoutera, à propos de l'acte constitutif de la banque, qu'"il ne se souvient pas avoir vu la sœur de Abdelmoumen et qu'elle n'est pas rentré en Algérie dans cette période alors que sa signature figurait bel et bien dans le contrat constitutif de la banque". De son côté, M. Issir Idir, ancien directeur de la BDL soulignera "n'avoir jamais signé le chèque d'un montant de 125 millions de dinars en faveur de Khalifa et qu'il a quitté la BDL en janvier 1998". A la suite de ces témoignages, c'était au tour l'ex-caissier principal de Khalifa Bank, Youcef Akli, poursuivi pour les chefs d'inculpation de constitution d'une association de malfaiteurs, vols répétés, fraude et escroquerie, abus de confiance et de falsification de documents bancaires de passer à la berre.

Un salaire faramineux pour exécuter les ordres sans discuter
Celui-ci a déclaré avoir occupé le poste de caissier au niveau de la BDL de Staouéli durant 10 longues année (1988/1998), et qu'il a quitté la BDL pour rejoindre l'équipe de Abdelmoumen Khalifa que "je connaissais en tant que client de la BDL". Il a également indiqué avoir "occupé le poste de caissier principal à l'agence Khalifa de Chéraga jusqu'à la création de la caisse principale au début de 1999", et pour cela il a signé un contrat et il touché pour ce travail un salaire de plus de 40.000 DA alors qu'il n'a qu'un niveau de 3e année moyenne. L'accusé a avoué avoir fait sortir "sans laisser de trace" plus de 2,29 milliards de dinars au profit principalement de Rafik Khalifa, sous prétexte d'avoir "simplement obéi aux ordres du patron". "Pour moi, j'obéissais aux ordres du patron (Rafik Khalifa). C'était sa banque et donc, dans mon esprit, l'argent de la caisse principale lui appartenait", a-t-il déclaré. La juge a alors demandé à l'accusé la provenance des fonds déposés dans la caisse principale. "Ils provenaient des six agences de la banque du grand Alger. C'était l'argent déposé par les clients", a-t-il répondu. "Ce n'était donc pas l'argent propre de Rafik Khalifa, la caisse principale était vide à sa création", a rétorqué la juge. "Il était le PDG, la banque était une société privée qui lui appartenait", a persisté l'accusé, nommé caissier en chef de la caisse principale située à Chéraga (Alger) à sa création en 1999 jusqu'à la faillite de la banque, en mars 2003. La juge a demandé à Youcef Akli combien de fois Rafik Khalifa était venu en personne prendre l'argent de la caisse principale. "Je ne peux pas le préciser, mais il venait souvent", a-t-il répondu. "Il m'appelait et je lui préparais l'argent que je mettais dans des sacs. Des fois, il me demandait 10 millions de dinars d'un coup et je les lui préparais. Cela prenait 10 à15 minutes", a-t-il dit. D'autres fois, "l'argent était acheminé par des convoyeurs au bureau du PDG", a-t-il poursuivi, en précisant qu'il s'agissait généralement d'importantes sommes d'argent en dinars et parfois en devises. "Il venait et prenait 20 000 à 50 000 francs français", a-t-il dit. L'accusé a reconnu aussi n'avoir "jamais osé demander au PDG" de signer un document quel qu'il soit prouvant qu'il avait réellement reçu les sommes d'argent qu'il lui remettait. "Il m'a dit qu'il allait s'occuper des documents. Pour moi, il pouvait agir à sa guise, c'était sa banque. C'était normal !", a dit Youcef Akli. La présidente, brandissant une liste, a lu les montants globaux des fonds extirpés de la caisse principale de la Khalifa Bank : 2,292 milliards de dinars, 1,796 million de dollars US, 8,1 millions d'euros, 7,42 millions de francs français (1,13 million d'euros), 8 700 francs belges (215 euros), 2 615 deutsch marks (1.337 euros), 12 570 francs suisses, 57 360 livres sterling, 210 dollars canadiens, 500 marks finlandais (84 euros)". Interrogé par la juge, l'accusé a révélé que "trois responsables de Khalifa Bank, Ismail Krim (DG), Salim Bouabdellah (conseiller du PDG) et Abdelhafidh Chachoua (DG adjoint, chargé de la sécurité), venaient souvent prendre de l'argent de la caisse principale, surtout quand Rafik Khalifa était à l'étranger". "Le PDG m'a dit d'obéir aux ordres de ces trois responsables comme s'il provenaient de lui-même", a déclaré Youcef Akli. "Une fois aussi Ahmed Mir, qui était inspecteur principal à Khalifa Bank, est venu prendre 5 millions de dinars, sur ordre du PDG. Quand il a pris l'argent, il a insisté pour signer sur un bout de papier, une sorte de bon, sans que je le lui demande. C'était pour le bien de tout le monde, me disait-il", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter que M. Krim "a récupéré la somme global de l'ordre de 2 milliards de dinars". La juge n'a pas cessé de demander à l'accusé comment le caissier en chef qu'il était pouvait laisser sortir de telles sommes sans écritures comptables équivalentes et sans exiger de reçus, surtout qu'il avait une expérience dans les banques, ayant travaillé pendant dix ans comme caissier à l'agence BDL de Staouéli. "Vous pouviez donc faire tout ce que vous vouliez comme ça ? donner un milliard (de centimes) à Khalifa et mettre un deuxième dans votre poche", a ironisé la juge. "Non, je ne l'ai jamais fait. Je notais les sommes qui sortaient sur mes registres", a-t-il rétorqué. Il faut noter que l'ancien ministre des Finances M. Tribèche s'est présenté en qualité de témoin. La présidente a indiqué alors qu'il sera entendu au "moment opportun".


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