L'encours de la dette extérieure de l'Algérie, estimé à 4,889 milliards de dollars à la fin 2007, ne représente plus que 4,4% du total des réserves de change. Dans ce sens, la Banque d'Algérie note dans son dernier rapport que cela constitue un élément important " de sécurité financière pour l'économie nationale contre d'éventuels chocs externes, notamment ceux inhérents à des turbulences sur les marchés financiers internationaux ". Aussi, l'institution financière estime que cette situation témoigne du succès de la stratégie de désendettement extérieur de l'Algérie conduite entre 2004 et 2006. La Banque centrale précise dans son rapport que la dette ne représente plus que 3,6 % du produit intérieur brut en 2007 contre 34,2 % en 2003 et 58,3 % en 1999. Il faut savoir que les réserves officielles de change sont passées à 90,960 milliards de dollars à fin juin 2007, contre 77,781 milliards de dollars à fin décembre 2006, et à 110,180 milliards de dollars à fin décembre 2007, correspondant à un accroissement annuel de 32,399 milliards de dollars (y compris l'effet de valorisation). L'importante reconstitution des réserves officielles à partir de l'année 2000 et le niveau atteint à fin 2007 placent l'Algérie parmi les principaux pays détenteurs de réserves officielles de change, c'est-à-dire les réserves de change détenues et gérées par les Banques centrales. Aussi, ces éléments nous permettent de conclure que la position extérieure de l'Algérie s'est nettement améliorée en 2007. Une amélioration qui se reflète également par la hausse du solde global de la balance des paiements. Et de préciser que l'excédent global de la balance des paiements est proche du surplus courant extérieur qui est estimé à 29,53 milliards de dollars. Aussi, la viabilité de la balance des paiements est renforcée par l'environnement externe favorable en terme d'évolution des prix des hydrocarbures. En conséquence, les exportations des hydrocarbures au second semestre 2007 sont évaluées à 32,30 milliards de dollars contre 26,23 milliards de dollars au second semestre 2006, soit un accroissement de 23,14 %, et 27 milliards de dollars au premier semestre 2007. Pour cette année, les exportations des hydrocarbures totalisent 59,30 milliards de dollars, alors qu'elles étaient de 53,61 milliards de dollars en 2006. Néanmoins, la Banque d'Algérie note que l'analyse du trend haussier des exportations des hydrocarbures exprimées en valeurs révèle un effet de compression inhérent à la décroissance en volume de ces exportations en 2007. Ainsi, la part des associés de la Sonatrach est en baisse en 2007 (3,90 milliards de dollars) par rapport à son niveau de l'année 2006 (5,29 milliards de dollars). La Banque d'Algérie note également que les exportations de biens hors hydrocarbures demeurent faibles en 2007, soit à un niveau d'un milliard de dollars atteint l'année précédente. Et de préciser qu'en termes de paiements courants extérieurs, les importations des biens, dont le montant a fortement augmenté ayant atteint 26,25 milliards de dollars, après un passage graduel de 19,86 milliards de dollars en 2005 à 20,68 milliards de dollars en 2006. La Banque centrale indique également que devant les fortes fluctuations des taux de change des principales devises sur les marchés de change internationaux, la Banque d'Algérie a poursuivi, en 2007, sa politique de flottement dirigé pour assurer la stabilisation du taux de change effectif de la monnaie nationale. Le cours moyen du dollar est passé de 70,4280 dinars au deuxième trimestre 2007 à 68,6330 dinars au troisième trimestre 2007 et 67,1643 dinars au quatrième trimestre 2007. Le cours moyen de l'euro qui s'est établi à 94,9236 dinars au second trimestre 2007 est passé à 94,2647 dinars au troisième trimestre 2007, puis à 97,2715 dinars au quatrième trimestre 2007.
