Le taux de malnutrition chez la mère et l'enfant en Algérie est en nette régression passant de 11,6% en 2000 à 3,7% ces deux dernières années, a déclaré le Dr Fodil Cherif Zakia, responsable du programme national de nutrition et membre de la commission nationale de nutrition auprès du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière. Lors d'une rencontre régionale de formation des corps médicaux et paramédicaux des wilayas de l'ouest et de sud-ouest sur la nutrition, organisée à l'école de formation paramédicale de Mostaganem, Fodil Cherif, devait souligner que "l'Algérie a enregistré ces dernières années une amélioration en matière de nutrition de la mère et de l'enfant", en se référant à une enquête élaborée, en 2006, par le ministère de tutelle en collaboration avec l'OMS et l'Unicef.La même intervenante a mis l'accent sur la nécessité de poursuivre et d'intensifier les efforts pour réduire davantage le taux de malnutrition en Algérie et par conséquent améliorer l'état nutritionnel de la mère et de l'enfant. La représentante du ministère de la Santé a également indiqué que son département a élaboré une stratégie nouvelle pour améliorer la nutrition dans le pays, notamment par la formation continue du corps médical et paramédical, la prise en charge des cas de malnutrition, la poursuite des actions de sensibilisation et de prévention. Le même ministère se charge au titre de son programme d'action annuel à promouvoir et renforcer l'allaitement naturel, la lutte contre la malnutrition et les maladies résultant du manque de l'iode dans le corps humain et de l'anémie, a-t-elle ajouté. L'objectif assigné du programme national de nutrition reste, selon le Dr Fodil, de promouvoir une nutrition saine pour éviter le surplus du poids et l'obésité, en soulignant que le ministère de tutelle s'attelle chaque année à organiser trois séminaires régionaux de formation des responsables de prévention dans les corps médicaux et paramédicaux en matière de nutrition infantile et maternelle. Le Pr Houti Leila, spécialiste en épidémiologie au CHU de Sidi Bel Abbès a expliqué, pour sa part, que l'Algérie déplore un manque en nutritionnistes d'où l'absence d'une stratégie globale de nutrition. Le taux d'obésité en Algérie a atteint 22 pour cent, eu égard à la qualité nutritionnelle notamment, dont 30 pour cent chez les femmes et 9 pour cent chez les hommes, par manque d'éducation sanitaire et sportive et l'état sédentaire. Les travaux de ce colloque régional se poursuivront mardi par des communications traitant entre autres de "la situation du programme national de la nutrition dans la zone ouest et sud-ouest du pays", "la malnutrition dans la zone ouest" et "l'anémie".
