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Sawiris met les points sur les “I”
Accusant l'Occident de nourrir l'intox contre le groupe Orascom
Publié dans Le Maghreb le 26 - 10 - 2008

"Orascom n'est pas à vendre et il ne sera jamais question de la vendre !" Le président-directeur général d'Orascom Telecom Holding, Naguib Sawiris, a, une nouvelle fois, démenti formellement les rumeurs qui courent à propos d'une hypothétique négociation devant se solder par la vente de la filière algérienne du groupe Orascom Telecom, Djezzy, à l'opérateur français France Télécom. Au cours d'une rencontre avec la presse algérienne, organisée mercredi soir au siège du groupe dans la capitale égyptienne, Le Caire, le patron d'Orascom a précisé que toutes ces rumeurs n'ont aucun fondement et elles ont été colportées par certains des concurrents du groupe, aussi bien au niveau local (en Algérie, ndlr), qu'au niveau international. Il estimera, dans ce sens, que la réussite du groupe Orascom a été telle qu'elle a provoqué quelques jalousies et velléités chez ses concurrents, notamment en Occident. Il liera, d'ailleurs, le début des hostilités avec l'entrée d'Orascom Cement comme deuxième actionnaire après le Belge Albert Frère dans le capital de Lafarge. M. Sawiris indiquera, d'ailleurs, que les Occidentaux en général et les Français en particulier, se sont montrés extrêmement chauvins et racistes et ont développé des réflexes protectionnistes, dès lors que les opérateurs économiques et les entrepreneurs des pays émergents sont partis à la conquête de l'Occident et ont commencé à prendre des parts marché et acquérir des entreprises en Europe. Il citera, dans ce sens, tout le déchaînement médiatique qui a visé l'indien Mittal Steel lorsqu'il a lancé son OPA sur le sidérurgiste européen Arcelor. Le patron d'Orascom fera d'ailleurs le parallèle avec ce qui se passe avec son groupe actuellement. Il rappellera, aussi la déclaration du président français Nicolas Sarkozy, qui a appelé les Européens à créer un fonds souverain pour "se protéger" des fonds du Golfe. Il assurera que la transaction liant Orascom Cement avec Lafarge ne concerne aucunement la vente des cimenteries du groupe égyptien à Lafarge, comme on voudrait le faire croire, bien au contraire, cette transaction a permis à Orascom de siéger dans le conseil d'administration du leader mondial du ciment, même si les Français se sont montrés si chauvins qu'ils ont limité la participation d'Orascom dans Lafarge à 20 % pour les trois années à venir. Cela n'empêchera pas le groupe d'augmenter ses parts au-delà des délais fixés. M. Sawiris dira, dans ce sens, que toutes ces difficultés ne freineront pas l'expansion du groupe Orascom, elles ne font que le pousser à aller de l'avant. Il n'est pas question pour lui de vendre les filiales du groupe aux Occidentaux. "Si on parle d'une telle transaction sachez bien que ce sera le groupe Orascom l'acheteur, et que ce sera l'entreprise occidentale le vendeur", dira-t-il. Se disant amateur de défis, Naguib Sawiris avouera cultiver le rêve de créer un grand groupe mondial dirigé par un Arabe pouvant tenir tête et concurrencer les entreprises occidentales. "Il ne faut pas cultiver le complexe du colonisé devant le colonisateur", affirmera-t-il, ajoutant qu'il ne faut surtout pas prendre tout ce qu'affirme l'Occident pour argent comptant. Quant à la situation qui prévaut en Algérie et l'ampleur qu'ont pris les rumeurs concernant la vente de Djezzy, M. Sawiris affirmera que certains concurrents de Djezzy, non contents du succès phénoménal de l'opérateur, ont exploité l'intox fomentée en Occident, usant ainsi de méthodes pas très orthodoxes et anticoncurrentielles, qu'Orascom ne s'aviserait jamais à utiliser. Abordant le volet des récentes décisions prises par le gouvernement concernant l'investissement étranger, le patron du groupe Orascom affirmera qu'en tant que capitaliste convaincu, il pense qu'il serait regrettable de revenir à des situations de monopole. Et d'ajouter que les recettes engrangées par le pétrole ne peuvent en aucun cas constituer une ressources permanente et durable, d'où la nécessité de l'investissement direct étranger. Celui-ci apporte, en effet, à toute économie un transfert de savoir-faire et garantit la viabilité d'emplois durables. Il ajoutera qu'il existe une limite imperceptible entre la régulation du marché et l'interférence dans la concurrence. Aussi, même si la protection du consommateur est plus que nécessaire, cela ne veut pas forcément dire qu'il faille limiter la concurrence ou le succès des opérateurs économiques. Pour ce qui est de la récente décision de plafonner les participations des entreprises étrangères à 49% dans les projets de partenariat, elle pourrait poser des problèmes de comptabilité aux partenaires. Quant à l'obligation de réinvestissement des bénéfices, Sawiris affirmera que cela ne peut en aucun cas déranger le groupe Orascom, qui a déjà investi plus de 4 milliards de dollars en Algérie rien que dans les Télécoms. Tous ces éléments ne semblent pourtant pas inquiéter Naguib Sawiris qui se dit toujours confiant en l'évolution de la situation en Algérie. Celui-ci se dit d'ailleurs rassuré et estime que l'Algérie est le pays où tous les engagements contractuels sont respectés à la lettre, ce qui n'est pas toujours le cas sur d'autres marchés. Et d'ajouter qu'il a toujours veillé en personne à inciter d'autres investisseurs à venir en Algérie, comme l'a fait Orascom. Il dira que son groupe a été l'un des pionniers de l'investissement hors-hydrocarbures en Algérie et cela au moment où beaucoup hésitaient à le faire à cause notamment de la situation sécuritaire et du climat d'investissement qui n'étaient, à l'époque, pas très attrayant. Il dira que ce n'est pas par altruisme ni par un quelconque esprit de fraternité entre Arabes, mais parce que l'Algérie a un potentiel énorme et que le succès d'un opérateur ne peut que servir le pays puisqu'il incitera d'autres investisseurs à venir. Il assurera également que son groupe continuera à investir en Algérie, affirmant que le marché n'est pas du tout saturé. Il annoncera de nouveaux investissements dans le développement des services à valeur ajoutée, dans la 3G et même la 4G, le tout bien entendu selon les axes qui seront définis par l'organisme régulateur (l'Autorité de régulation des postes et télécommunications). Il annoncera également la création d'un institut technologique qui assurera la formation de jeunes diplômés des universités algériennes et garantira le transfert des connaissances technologiques et le savoir-faire des grandes multinationales des télécoms aux cadres algériens.
De notre envoyée spéciale

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