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Chute vertigineuse des prix du blé sur le marché mondial
Les cours couvrent à peine les coûts de production
Publié dans Le Maghreb le 26 - 10 - 2008


Le malheur des uns fait le bonheur des autres! C'est le moins que l'on puisse dire quant on apprend que les cours du blé ont chuté de 50 % sur le marché mondial. Pour les pays importateurs comme l'Algérie, c'est une véritable aubaine. Mais pour les producteurs c'est une catastrophe. C'est à peine si les cours arrivent à couvrir les coûts de production. En effet, le blé a sombré de façon vertigineuse, chutant de 13,18 $ à 7,31 $ entre mars et mai. Une baisse de 45% en deux mois, presque aussi tragique que les valeurs financières. Auparavant, le blé était parti de 4,60 $ le boisseau en avril 2007 ; il a atteint en mars dernier les 13,18 $. Soit une hausse de 190% en moins d'un an. Alors, krach ou pas ? Et si krach, comment la bulle est-elle née ? Tout d'abord, la demande de blé est en constante expansion, l'accroissement de la population et de son niveau de vie oblige. La pression est donc permanente de ce côté-ci. Il faut donc que la production de blé suive. Seulement voilà, la production dépend de facteurs imprévisibles : les caprices météorologiques d'une part, la volonté des agriculteurs de semer plutôt du blé que du soja ou du maïs d'autre part. Or, de ce point de vue, l'an passé a été catastrophique. La saison qui a vu le cours du blé s'envoler à 13 $ a été désastreuse pour tous les gros producteurs de blé : sécheresse en Australie, mauvais temps en Europe et Russie, coup de froid aux Etats-Unis et au Canada, inondations en Argentine... En Australie, la moitié de la récolte de blé a ainsi été détruite. Or, en début de saison, les agriculteurs américains avaient privilégié le maïs, qui présentait en 2007 des cours plus élevés. Face à une demande qui restait de marbre, le fort recul de la production de blé l'an passé a entraîné une envolée du prix du blé. C'est là qu'intervient le niveau du stock mondial de blé. Il sert normalement de "tampon" entre offre et demande. Depuis des années, on pioche dedans pour satisfaire une demande supérieure à l'offre. Forcément, au bout d'un certain temps, le niveau du stock devient dramatiquement bas... Le stock atteint actuellement un creux de 60 ans aux Etats-Unis. Au niveau mondial, la situation n'est guère plus favorable : le stock atteint un point bas de plus de trente ans. Nous avons un peu plus de deux mois de stocks devant nous ! C'est très peu. Alors forcément, au moindre aléa, les tensions s'exacerbent et le phénomène du pic apparaît. La conclusion ? Le pic sur le blé était donc lié aux fondamentaux du marché : demande importante, production trop faible et tensions maximales du fait d'un stock au plus juste. En dehors de l'implacable loi de l'offre et de la demande, le dollar, la politique et la spéculation jouent un rôle. Le cours du dollar d'abord. Les Etats-Unis étant le plus gros exportateur, le blé est libellé en dollars. Or, entre août 2007 et mars 2008, le dollar a perdu quasiment 20% de sa valeur. Une aubaine pour les nations importatrices de blé, leur pouvoir d'achat s'en trouvant fortement amélioré. Les exportations de blé américaines ont atteint des records. La flambée des cours du blé a fait ressusciter les tentations protectionnistes nationales. Les Russes ont augmenté leurs taxes à l'exportation sur le blé de 40%. L'Argentine a fait de même en imposant des quotas à l'exportation. Objectif : garder en priorité le blé pour leur population et enrayer l'inflation. Voilà qui a réduit d'autant le blé disponible sur le marché international et poussé davantage encore le blé à la hausse. La cerise sur le gâteau ? la spéculation bien sûr. Plus la situation est tendue côté fondamentaux, et plus la spéculation est forte. Voilà sans doute comment on transforme une tendance haussière de fond en un véritable pic. À partir de novembre, les surfaces de plantation des agriculteurs américains seront connues. C'est le premier indicateur avancé dont il faut tenir compte pour anticiper l'évolution des cours du blé (maïs, soja...). Ensuite, tout dépendra de la météo sur les régions productrices de blé. A l'intérieur de l'Union européenne comme sur le marché mondial, personne ne se risque à prendre date pour une livraison lointaine. Le retour aux achats de l'Iran, de l'Irak, et bien sûr des clients traditionnels du pourtour méditerranéen sont attendus de pied ferme. Mais, cela ne suffira pas à stabiliser les cours tant que les marchés agricoles resteront soumis à l'influence des marchés d'actions et du pétrole en pleine débâcle. Le cours du blé sont en chute libre depuis le printemps . Le 21 octobre, la tonne de blé valait 140 euros pour une livraison en novembre 2008. C'est la moitié du plus haut atteint au début du mois de mars 2008 quand toutes les matières premières s'embrasaient.

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