L'Algérie assure présentement la présidence du Groupe africain des Changements climatiques et, dans ce cadre, organise le mercredi et jeudi prochains, la Conférence africaine ministérielle de haut niveau pour une meilleure prise en considération technique et politique de la problématique des changements climatiques en faveur du continent africain d'une part, mais aussi et surtout pour assurer le suivi le plus approprié de la part des pays africains des négociations du Plan d'action de Bali. Une réunion préparatoire des Points focaux et négociateurs africains de la convention des Nations unies, qui sera rehaussée par la présence du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani, aura lieu, aujourd'hui, à l'hôtel El Aurassi. Cet événement permettra à l'Afrique de préciser sa stratégie en matière de lutte contre les changements climatiques, dont les répercussions socio-économiques et environnementales sont gravement ressenties par le continent. La réunion d'hier, organisée par le Comité national préparatoire, au siège du ministère de l'Environnement, a permis de savoir que l'Algérie a mobilisé tous les moyens pour la réussite de cet important événement, pour qui pas moins de 47 délégations africaines ont déjà confirmé leur participation, ainsi que la commissaire de l'Union africaine, le SG de l'Organisation mondiale de la météorologie et la présidente du Fonds mondial de l'environnement. La réunion d'aujourd'hui des Points focaux et négociateurs présentera des thématiques spécifiques, en sessions ouvertes associant experts et autres partenaires. Ces derniers, travailleront en session restreinte durant deux jours et demi, afin d'identifier et arrêter ensemble, une position africaine commune sur l'ensemble des six processus de négociations en cours, à savoir, la 14e conférence des Etats parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP 14), la 4e session du Protocole de Kyoto (COP/MOP4), la 29ème session de l'organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI 29), la 29ème session du Groupe scientifique et technologique (SBSTA 29), la réunion du Groupe de travail pour les actions de coopération à long terme sous la Convention (AWG-LCA4), et la 6e session du Groupe de travail sur les engagements futurs des pays développés sous le Protocole de Kyoto (AWG-KP6). Quant à la conférence ministérielle, elle se déroulera en plénière durant deux jours, sous forme de débats et d'échanges de points de vues sur les thématiques structurées du Plan d'action de Bali, afin d'assurer un maximum d'interactivité. Elle sera organisée en sessions qui débattront de toutes les thématiques liées aux changements climatiques et au terme desquelles seront dégagés les éléments de base d'une position consensuelle africaine. Celle-ci sera défendue dans les négociations prévues aussi bien à Poznan (Pologne, décembre 2008) qu'à Copenhague (Danemark décembre 2009), qui déboucheraient sur l'élaboration d'un nouvel instrument juridique pour l'après-2012. Les travaux du Groupe Afrique permettront d'une part de confirmer les positions communes acquises lors des réunions préparatoires précédentes, tenues à Naivasha (Kenya, septembre 2006), Abuja (Nigeria, octobre 2007), Dakar/Bonn (mai/juin 2008) et Accra (Ghana, août 2008) et d'autre part examiner les autres points non encore finalisés ou nouvellement inscrits dans les agendas des différents processus.
