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Des réponses, mais les interrogations persistent
Procès Khalifa
Publié dans Le Maghreb le 28 - 01 - 2007


Le procès de la caisse principale d'El-Khalifa Bank entame sa troisième semaine et ne finit pas d'être riche en révélations. Hier, c'était au tour du ministre des Finances, Mourad Medelci, et du ministre délégué à la Réforme financière, Karim Djoudi, de passer à la barre. M. Medelci dira en premier qu'"il était à la tête du ministère des finances entre juin 2001 et juin 2002 et que c'est lui qui a précédé M. Terbèche". La présidente de l'audience, Mme Fatiha Brahimi, lui demandera quelle était la relation qui liait le ministère des Finances et la Banque d'Algérie. Il soulignera que suivant "la loi de 1990 le ministère veille sur la bonne gestion des affaires de la BA. Mais par la suite, cette dernière est devenue une instance indépendante et la loi sur la monnaie et le crédit confère la responsabilité à la Banque d'Algérie en ce qui concerne le transfert d'argent vers l'étranger". A ce moment la présidente précise que la banque El Khalifa n'a jamais respecté la loi et a commis plusieurs irrégularités. C'est dans ce contexte que la magistrate demandera au témoin ce qu'il sait à propos du rapport que lui a envoyé le vice-gouverneur de la Banque d'Algérie. Le témoin répondra que ce rapport lui a été transmis peu de temps après son arrivée c'est-à-dire en décembre 2001, "et j'ai lu le contenu et remarqué qu'il y avait plusieurs points qui n'intéressent nullement le ministère des Finances, mis à part un seul point concernant le transfert d'argent vers l'étranger. Ce document indiquait que la banque Khalifa a fait transférer de l'argent sur le compte de Khalifa Airways à l'étranger et cela a été fait sans une autorisation de la Banque d'Algérie. Mais j'affirme que cette autorisation n'est en aucun cas nécessaire", avant d'ajouter : "On a reçu peu de temps après un rapport complémentaire au premier, contenant quelques nouveaux éléments. On ne pouvait pas transférer le document à la justice parce qu'il n'est pas conforme à la loi. Et pour toutes ces raisons j'ai gardé ce document à mon niveau, sans lui donner de suite et il est resté en instance. Mais je l'ai envoyé avant mon départ au chef de cabinet du chef du gouvernement. Et pour ce qui est du rapport complémentaire je l'ai donné à ma secrétaire et elle l'a notifié dans son registre". La présidente demandera ensuite au ministre pourquoi il na pas rédigé ses remarques concernant le contenu du rapport pour le remettre au gouverneur de la Banque d'Algérie. Le témoin dira qu'il "pouvait très bien faire ça, mais je voyais régulièrement le gouverneur et il ne m'a jamais demandé quelle est la suite à donner au rapport sur Khalifa" avant d'ajouter : "je ne peux dire aujourd'hui que je suis fier de moi, parce que cette histoire a terni l'image du pays. M. Terbèche a bien fait de dénoncer les irrégularités constatées à El-Khalifa Bank et si j'avais été à sa place, j'aurai sans aucun doute réagi de la même manière, mais il faut dire que durant ma période le groupe Khalifa était prospère". Le témoin déclarera ensuite qu'"il est étonné de la façon dont réagissaient les institutions publiques lorsqu'elles confiaient leur argent à El Khalifa Bank. On a alors lancé, au niveau du ministère des Finances, un appel à toutes ces instances pour qu'elles déposent leur argent au niveau du Trésor". Le procureur demandera au ministre s'il avait déjà reçu l'accusé principal dans cette affaire c'est-à-dire Rafik Abdelmoumen Khalifa dans son bureau ? Le témoin répond : "oui, une seule fois. Il voulait me demander de lui donner l'autorisation pour la création d'une banque Khalifa en Allemagne et j'ai été clair à ce sujet. Cela ne concernait nullement les affaires du ministère des Finances", avant d'ajouter " j'ai pris mon téléphone dès sa sortie de mon bureau et appelé à cet effet le gouverneur de la Banque d'Algérie dans le but de l'informer, et il m'a envoyé une réponse deux semaines plus tard en me disant qu'il n'ont pas à apprécier cela". Dans le même sens, le procureur général insiste sur le fait que le rapport était bien au niveau du ministère et il n'a jamais été perdu. Le ministre répond qu'il n'a pas intérêt à le cacher, et il est bien au niveau du ministère puisque il n'est pas dans ses fonctions de donner suite à ce rapport. Le procureur persiste : "est-ce que vous avez informé le ministre qui est venu après vous de l'existence de ce rapport ?". Le témoin répond "non, pas personnellement". C'était ensuite au tour de la défense d'interroger le témoin en lui demandant son avis sur la création de la banque Khalifa en 1998. Il dira que "notre pays à cette époque voulait encourager les investissements et faciliter à l'occasion toutes les procédures de création de banques privées ou autre". "Ne croyez-vous pas que Khalifa a profité de l'occasion ?" insiste la défense. "Bien évidemment, mais la loi a changé depuis pour corriger cela", rétorque Medelci. Et à la défense de le relancer : "quelles étaient vos relations avec M. Abdelouaheb Keramane ?" et au témoin de répondre : "purement professionnelles". C'était ensuite au tour de Karim Djoudi de passer à la barre. Celui-ci dira qu'il était directeur général du Trésor à l'époque des faits. Il réaffirmera les propos de M. Medelci concernant les transferts d'argent vers l'étranger et dira qu'ils ne nécessitaient pas d'autorisation de la BA. Dans l'après-midi, c'est le dernier membre de la commission bancaire, M. Benmoula Rachid, qui témoignera. Celui-ci indiquera que la DGIG au niveau de la Banque d'Algérie avait établi un rapport en octobre 2002 et avait proposé une série de sanctions allant du blâme jusqu'au retrait d'agrément. La présidente lui demandera pourquoi la BA n'avait pas pris des mesures plus strictes. Il répondra qu'ils n'avaient pas évalué la gravité de la situation. Il y a lieu de remarquer que ce témoin a bénéficié de nombreux avantages de la part de Khalifa. Enfin, le directeur de l'agence Khalifa d'El-Harrach, M. Aziz Djamel, passe à la barre en tant qu'accusé. Celui-ci dira qu'il a remis des sommes pouvant aller jusqu'à 2 millions de dinars aux membres d'El-Khalifa Bank et qu'il accordé des crédits sans garantie pouvant atteindre 2 millions de dinars.

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