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2008, une année historique pour les hydrocarbures
Marchés pétrolier et gazier
Publié dans Le Maghreb le 31 - 12 - 2008

Hausse vertigineuse des prix du pétrole, crise de l'immobilier, guerres et menaces de guerre, crise financière, crise économique, l'année 2008 demeurera historique tant elle a réuni de mauvais événements. Plus particulièrement, elle a été celle où le pétrole a affolé tous les compteurs. En effet, le marché du pétrole a vécu en 2008 un drame en deux actes, marqué par le franchissement de la barre des 100 dollars le baril et une envolée météorique des prix jusqu'à 147,50 dollars, avant une chute d'une brutalité sans précédent. L'on se souvient que le 2 janvier, le baril franchit la barre magique des 100 dollars. Suivent six mois de records quasi quotidiens, culminant à 147,50 dollars le 11 juillet. Après cette apothéose, les prix s'effondrent plus vite encore qu'ils n'ont grimpé, jusqu'à 39,35 dollars à Londres, début décembre.
Un premier semestre euphorique
Le premier semestre a été donc euphorique. Les prix pétroliers internationaux ont connu une croissance en flèche, avec l'établissement de plusieurs records. Influencés par les troubles au Nigeria, un des principaux producteurs africains, les cours mondiaux du pétrole ont bondi fortement au premier jour de cotation de 2008. Le 2 janvier : les prix ont atteint un nouveau record de 100, 09 dollars par baril (dpb) sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), dépassant 100 dollars pour la première fois. Le 12 mars : les prix du pétrole brut ont atteint un nouveau record de plus de 110 dollars causé par un affaiblissement du dollar. Le dollar s'est affaibli tout au long de la journée, atteignant son plus bas niveau face à l'euro et attirant de nouveaux acheteurs sur le marché pétrolier. Le 5 mai : le baril de "light sweet crude" pour la livraison de juin a atteint 120,36 dollars sur le Nymex, enregistrant un nouveau record d'intra-journée. Les assauts des troupes turques contre les refuges du Parti des travailleurs du Kurdistan le long de la frontière Irak-Iran et les troubles au Nigeria étaient les causes principales de la hausse du prix. Le report de la solution du problème nucléaire de l'Iran a aussi renforcé l'inquiétude sur le marché international du pétrole. Le 21 mai : les prix pétroliers ont atteint un nouveau record de plus de 133 dpb, le baril de "light sweet crude" pour la livraison de juillet dépassant les 130 dollars pour la première fois, enregistrant un nouveau record de 133,82 dollars. Un rapport publié par le département américain de l'Energie a montré que les stocks américains de pétrole brut avaient diminué de 5,32 millions de barils pour se chiffrer à 320,4 millions de barils, la plus importante diminution durant les derniers quatre mois, contrairement aux prévisions des analystes, qui tablaient sur une augmentation des stocks. Le 6 juin : le baril "light sweet crude" pour la livraison de juillet a augmenté de 10,75 dollars, pour s'élever à 138,54 dpb sur le Nymex après avoir atteint un nouveau record de 139,21 dollars plus tôt dans la journée. Déséquilibre offre demande, spéculation, sous-capacités de raffinage, tensions géopolitiques, crainte de pénurie, toutes ces raisons ont participé à la flambée des cours de l'or noir. Une chose était certaine, toutes les tentatives déployées jusque-là pour contrôler l'envolée se sont soldées par des échecs. Les pays consommateurs de pétrole affichaient de vives inquiétudes au sujet des niveaux actuels des prix de l'or noir. La crainte d'une récession économique mondiale ravive les débats. Réunion du G8 (grands pays industrialisés) par-ci et entrevues d'urgence aux institutions européennes par-là, la tension est à son paroxysme. Les pays du G8 n'ont pas caché leur angoisse quant au niveau élevé du brut et ont vite brandi le spectre d'une récession. Le G8 a jugé alors "si urgent" d'augmenter la production mondiale. Mais l'Opep, par la voix de son président en exercice, M. Chakib Khelil, avait écarté l'hypothèse de la production insuffisante défendue à cor et à cri par les pays consommateurs. Selon le président de l'Opep, le prix du baril de pétrole serait de 70 dollars "s'il n'y avait pas de bulle spéculative", soulignant que l'offre du brut est " largement suffisante".
Renversement de la tendance
La crise financière liée à l'éclatement de la bulle immobilière et au déclenchement du scandale des "subprimes" aux Etats-Unis a conduit les marchés financiers à se ruer sur d'autres valeurs. Les matières premières, pétrole en tête. Cependant, cette crise financière en s'aggravant a freiné de façon importante la croissance économique mondiale et a entamé la demande de matières premières, et notamment d'énergie. Résultat, les cours pétroliers ont amorcé leur descente perdant plus des deux tiers de leur valeur de juillet. En plus des craintes sur la demande, le pétrole était victime de son succès auprès des investisseurs: considéré comme un produit financier, le pétrole avait attiré en début d'année de nombreux fonds désireux de se protéger contre la dépréciation du dollar et diversifier leurs placements. Le phénomène a joué donc en sens inverse, le troupeau des investisseurs spéculatifs désertant le marché, dans un contexte de panique financière et de rapatriement en urgence de capitaux.
Pour enrayer la chute continue des prix du pétrole, les membres de l'Opep ont, depuis septembre, convenu de réduire leur offre de 4,2 millions de barils par jour. Cette réduction historique est la plus importante depuis l'instauration de quotas de production en 1982. Malgré cette réduction historique, les prix restaient sous pression. Le marché reste sceptique sur la capacité de l'Opep à appliquer ses propres décisions. Malgré ses multiples interventions, l'Organisation n'a pas réussi à enrayer la dégringolade des cours depuis le mois de juillet. Pour que l'action de l'Opep soit efficace, il faut combiner une véritable discipline des pays membres sur le respect des quotas et une amélioration de l'horizon économique, répètent certains analystes du marché pétrolier, jugeant que les discussions de l'Opep viennent toujours après les faits, l'Opep ne fait que réagir a posteriori à la demande qui ralentit, ajoutent-ils. L'or noir évolue actuellement autour de 40 dollars le baril pour le Brent. L'Opep a décidé de réduire sa production afin de rééquilibrer ce marché qui est désormais uniquement conditionné par la demande. L'objectif de prix de l'Opep est bien supérieur aux 40 dollars actuels. A moyen terme, le prix devrait repartir à la hausse avec le redémarrage de la demande en liaison avec la croissance mondiale. Ce mouvement de reprise des prix sera d'autant plus fort que le niveau actuel des prix n'incite plus à investir ni à chercher de nouveau gisement. Avec la reprise de l'économie globale en 2010-2011, la capacité d'offre pourrait être insuffisante et ramener les prix à des niveaux durablement plus élevés qu'actuellement.
Le marché gazier n'est pas en reste
Si le marché pétrolier a été cette année au cœur des craintes, des attentes et des spéculations, le marché gazier pour sa part ne s'est pas contenté de rester dans l'ombre du pétrole auquel il est indexé. Les prix du pétrole, qui ont été divisés par quatre, ont des conséquences sur le marché gazier où les prix sont formés en fonction des prix du pétrole. Ce constat fait par le Premier ministre russe, Vladimir Poutine lors de la 7e conférence ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), il y a quelques jours, justifie pleinement les décisions prises lors de cette rencontre du FPEG. En effet, Le 7e Forum des pays exportateurs de gaz a accouché d'une charte. Un statut juridique qui signe d'ores et déjà son existence légale. Les participants avaient réaffirmé que le Forum, qui était jusque-là une organisation informelle, n'avait aucun lien avec l'Opep. Le FPEG n'a pas pour objectif de discuter des quotas ou des niveaux de production de gaz mais il a une vision plus large puisqu'il doit se pencher notamment sur les prévisions d'évolution de l'industrie gazière, les programmes d'investissements réels à long terme, les technologies à mettre en œuvre. Qu'en déplaise aux pays consommateurs qui brandissent le danger de la création d'une Opep du gaz, la globalisation du marché gazier, l'augmentation de la production et de la consommation de gaz naturel et de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le monde font que les pays membres du FPEG ont une influence de plus en plus grande en matière d'approvisionnement du marché gazier. De ce fait, la création du Forum des pays exportateurs de gaz est plus une nécessité qu'un désir des pays producteurs.


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