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"Priorité aux entreprises algériennes "
Entretien avec Abdelouahab Rahim, P-DG du groupe Dahli
Publié dans Le Maghreb le 21 - 01 - 2009

Avec sympathie et modestie, l'initiateur du projet Alger Medina, M.Abdelouahab Rahim, nous révèle dans cet entretien à bâtons rompus, sa vision en tant qu'Algérien ambitionnant de changer l'image de la capitale en se basant, en priorité, sur l'apport et la compétence des Algériens. Le groupe Dahli, qui a lancé, depuis le 11 janvier en cours, un emprunt obligataire, continue de mener une campagne de sensibilisation à travers non seulement la capitale mais tout le territoire national afin de convaincre les citoyens algériens à contribuer à ce projet. D'autre part, M. Rahim, en tant qu'investisseur national, estime indispensable que les décisions politiques relatives à l'encouragement de l'investissement soient suivies des dispositions sur le terrain, en particulier la contribution de l'administration qui "doit suivre". Entretien réalisé par Nacera Chenafi Le Maghreb : Pouvez-vous nous dresser votre portrait en quelques lignes ? Abdelouahab Rahim : Je suis Mohamed Abdelouahab Rahim. J'ai 57 ans. Je commence mon travail tôt le matin et je finis tard le soir. Je suis parti dans les années 1970 à Tunis. J'ai été nommé délégué d'une société européenne "Maghreb". Je me suis installé ensuite à Paris, où je suis resté quelques années avant de partir pour la Suisse. En 1995, j'ai répondu à l'appel de la patrie lorsqu'on a commencé à faire appel à la Diaspora algérienne établie à l'étranger pour venir investir et je suis rentré dans mon pays. Je suis spécialisé dans le marketing et les marchés financiers ainsi que dans les stratégies de développement. Et dans le monde des affaires ? Je ne suis pas dans le monde des affaires, je suis dans le monde économique. Mon but est de créer de la richesse et de l'emploi. Au jour d'aujourd'hui, les grands métiers de mon groupe sont l'immobilier, et les services d'une façon générale. Cela veut dire que cela commence à partir du moment où on offre un café à quelqu'un jusqu'à créer de l'intelligence économique, de la veille économique et des bâtiments. On est aussi dans le secteur des assurances, l'hôtellerie et dans des domaines de services assez vastes. Pouvez-vous nous présenter le projet Alger Medina ? Notre plus important projet en matière d'investissement, c'est la création d'Alger Médina. Ce sera un business district, le quartier économique de la Capitale qui sera appelé à créer des emplois, donner une dynamique économique et aussi apporter les commodités pour la capitale afin que le citoyen puisse pleinement profiter, un tant soit peu du confort et des commodités. Il a aussi une vocation touristique. Notre but est à la fois l'utilisateur, qui est celui qui habitera la Medina, celui qui est autour de la Medina, le citoyen de la Capitale. Alger Medina est aussi une porte ouverte sur l'extérieur, sur la Méditerranée à travers "la Marina" qui est une porte importante sur la Méditerranée. Cela va créer des richesses. Pour ce qui est de la Marina, je tiens à préciser qu'il ne faut pas voir en celle-ci un bateau ou bien réservé pour les bateaux des riches, pauvres, moyens pauvres ou autres. Car une Marina, c'est une porte ouverte, c'est de l'économie, parce que son premier rôle, finalement, c'est une halte pour l'ensemble des plaisances que compte la Méditerranée. Et Alger va compter avec ce projet parmi ces haltes. Nous allons recevoir des touristes, des gens qui vont venir visiter que ce soit avec de petits ou bateaux de moyenne taille, et éventuellement des bateaux de croisière qui vont venir déverser 3000 touristes en une seule fois et à chaque fois. C'est pour cela que je dis que la Marina n'est pas à regarder sous la dimension d'un bateau, mais c'est sous une dimension économique qu'il faut la regarder. L'Algérie a 1200 kilomètres de côtes, malheureusement on est fort présent sur la Méditerranée mais économiquement notre présence est passive. Donc, nous allons pouvoir profiter de cette partie que nous essayons à l'instar des pays qui essayent de se placer sur le plan touristique. Tout le monde a des touristes en Méditerranée mais l'Algérie en a moins. C'est ce qui fait qu'il faut créer les infrastructures nécessaires et les conditions idoines pour les attirer. Vous voulez dire que le projet a une dimension touristique dans sa grande partie ? Absolument, toute cette réalisation a une dimension touristique. Mais il faut qu'elle réponde à des normes et à quelque chose de bien précis. Quand vous allez dans un pays ou une capitale étrangère vous allez d'abord dans son quartier économique, car c'est le cœur de toute ville. Et vous ne pouvez pas aller dans une capitale pour visiter uniquement les alentours de celle-ci. Par contre, vous avez besoin d'aller dans le cœur de la capitale pour savoir comment les gens vivent, or Alger a perdu son cœur, elle a tellement grandi qu'on n'a pas de repères. L'Algérois ne s'en aperçoit pas, il est toujours dans son quartier. Et de son coté, le voyageur, quand il arrive à Alger, il trouve plusieurs centres mais pas un vrai qui deviendra un point de rencontres. Vous avez parlé de la création des emplois. Peut-on chiffrer l'objectif visé par ce projet ? La Medina peut drainer, pour seulement sa gestion, 10 000 emplois. En plus de cela nous ne créons pas une Médina de brique et de ciment mais c'est de l'intelligence, des bâtiments intelligents. Il va y avoir un nombre d'emplois important. Uniquement ici au Business Center nous avons 35 000 ingénieurs spécialisés dans différents domaines. Vous avez lancé l'opération d'emprunt obligataire pour financer en partie la réalisation du projet Alger Médina, il y a 10 jours. Peut-on avoir une première évaluation de l'opération ? Nous considérons, aujourd'hui, que l'entreprise algérienne a atteint le début de sa maturité et que pour notre développement, on peut s'adresser aujourd'hui à des systèmes de financement différents, notamment en externe et les banques publiques essentiellement. Il y a aussi ce nouveau système qui est celui des obligations. Il n'est pas si nouveau que ça. Le fait est que plusieurs compagnies étatiques ou privées l'ont utilisé. Mais la particularité dans notre démarche est que celle-ci s'inscrit dans le grand public. Nous allons vers le grand public et nous lui expliquons ce que nous faisons. Pourquoi ? Parce qui effectivement, notre projet s'adresse au grand public et on lui dit : "Voulez-vous venir participer dans la donnée économique de cet investissement et avoir un bon souvenir, gagner de l'argent et que vous soyez impliqués dans notre projet et en être témoins". La construction prendra 2, 3 ou 4 ans. Mais le plus important c'est ce qui sera après la construction. Car on construit pour des générations. Je voudrais que chaque citoyen puisse dire : "J'ai participé et j'ai vu comment ce projet a été bâti". Ceci dit, nous attendons ce qui va venir. Ce n'est qu'un début et on va avoir une idée plus précise de la chose, très bientôt. Peut-on avoir un chiffre sur les actifs vendus ? L'opération a commencé le 11 janvier, c'est un début. Mais il y a un certain nombre de citoyens qui ont commencé à acheter, il y a d'autres qui demandent plus d'explications pour pouvoir acheter des actifs. Au jour d'aujourd'hui, d'après les spécialistes, les choses ne se passent pas aussi facilement que ça. Ce sont des investissements à long terme. Ce sont les chefs d'entreprise qui ont acheté le plus d'actifs ou bien ce sont des citoyens ? Ce sont des citoyens, en général, qui passent par les institutionnels. C'est un investissement important. De notre coté, nous avons ouvert la porte aux citoyens pour qu'ils puissent en profiter au même titre que le segment institutionnel. Donc, nous attendons un peu leur réaction et je pense qu'elle sera positive. Je n'ai pas encore le chiffre exact. Il faut attendre jusqu'à la fin de la semaine prochaine pour faire le point. Cela veut dire que vous êtes ambitieux… C'est un projet algérien et nous avons des opérateurs algériens. Ce pays, soit on le construit, soit on le laisse à d'autres pour le construire. Justement, pour la réalisation d'Alger - Medina, allez-vous lancer un appel d'offres ? Non, dans chacune de nos réalisations, nous essayons d'intégrer et de faire participer au maximum l'entreprise algérienne. On n'opère pas par grande pièce, un ouvrage est composé de plusieurs corps, dont la structure et l'électricité. Nous faisons intervenir pour chaque corps et nous essayons de trouver des entreprises algériennes. La structure a été faite par une entreprise étrangère chinoise mais la structure ce n'est pas le plus important. Le reste notamment l'intelligence n'a pas été faite par des Chinois mais par une entreprise algérienne. Mais y aura-t-il un appel d'offres ? Non, on agit par consultation et on connaît les entreprises capables de relever le défi. On est à la recherche d'autres entreprises. Vous avez déjà sélectionné ces entreprises ? Non pas encore, on est dans la phase de structure et dans Alger -Médina il y a plusieurs modules. Cette année, on va recevoir le module du " centre commercial ", après on va recevoir l'aquaparc. Aujourd'hui vous avez des entreprises disponibles et demain non. Notre doctrine : Nous préférons travailler avec des entreprises algériennes. Ensuite si on ne les trouve pas ou si les plans de charge ne leur conviennent pas, nous essayons de travailler avec les entreprises internationales qui sont présentes en Algérie. Mais on ne se voit pas aller chercher une entreprise à l'extérieur et ne pas faire profiter l'ensemble de notre économie. Vu votre expérience, pensez-vous que nous avons en Algérie l'expertise essentielle pour ce projet ? Cela dépend de quel niveau. Est-ce qu'il y a aujourd'hui une entreprise algérienne capable de monter une structure à ce niveau ? A l'heure où je vous parle je n'en vois pas, mais il y a des joint-ventures qui sont en train de se faire, l'économie est en train de bouger. Il n'y a pas de raison pour que le premier bâtiment se fasse avec une entreprise étrangère établie en Algérie et que le deuxième ne se fasse pas
avec une entreprise étrangère en joint-venture avec une entreprise algérienne. Ça c'est en terme de structure. Mais quand vous arrivez à l'intelligence de l'ingénierie du bâtiment nous la faisons nous-même. Cette intelligence constitue une grande partie du projet mais aussi, elle est gérée et installée par nous. L'intérêt pour nous ce n'est pas la responsabilité morale mais économique, parce que quand on injecte de l'argent dans l'économie, il nous revient d'une manière ou d'une autre. Car je paye l'entreprise et celle-ci paye ses employés et ces derniers pourront acheter des choses chez nous. En plus, ces entreprises sont compétentes, et il faut leur donner la possibilité de travailler. Si ces entreprises son incapables, on restera toujours incapables. Vous avez annoncé récemment que ce projet va se réaliser dans deux ans. Est-ce que c'est possible ? Le projet Alger Médina c'est plusieurs modules. C'est une ville que nous construisons. Les premiers modules vont sortir d'Alger Médina cette année. Il s'agit du centre commercial et de l'aquaparc assez rapidement. Ces réalisations vont être suivies de deux tours de bureaux et ensuite la Marina qui sera en construction. Et chaque année on peut recevoir quelque chose. Pour ce qui est des appartements, ils sont destinés à quelle catégorie de citoyens ? Ces appartements seront destinés à la vente aux gens qui travaillent dans les tours de bureaux. Parce que cela va leur faciliter le travail. Nous faisons des investissements au top niveau, comme c'est le cas à New York. Maintenant est-ce qu'il y a des Algériens qui peuvent les utiliser ? Je dis oui. Moi je vois les Algériens avec des jumelles et il faut savoir que la richesse ça se crée. Ce n'est pas l'AADL, je ne veux pas faire de la concurrence à l'Etat. On est dans une zone d'activité et c'est du professionnel. Il ne s'agit pas d'habiter pour habiter. Peut-on connaître le prix à la vente de ces appartements ? Cela n'a pas été encore fixé. D'autant que la construction des appartements c'est en dernier. Vous avez dit que votre projet a une dimension touristique mais la situation du tourisme aujourd'hui en Algérie est vraiment faible . La situation du tourisme en Algérie ne date pas d'aujourd'hui. On a tendance à banaliser le tourisme. Il faut savoir que vous pouvez lancer un satellite, créer une voiture et construire un bâtiment c'est beaucoup plus facile, parce que vous avez besoin pour ça d'une seule qualité, c'est la capacité d'apprendre. Quand on parle du tourisme, il faut bien comprendre de quoi on parle. Au jour d'aujourd'hui il n'y a pas plus compliqué et difficile que l'industrie du tourisme. Le tourisme est ultra sophistiqué car ça veut dire recevoir un touriste. Et ceci commence par apprendre le métier et il faut avoir une culture pour recevoir un touriste. Et pour avoir cette culture, il faut l'avoir dans l'enfance car ce n'est pas une fois devenu une femme ou un homme que vous pouvez recevoir et servir même si vous avez appris ce métier. Le tourisme avant tout, c'est un comportement. Je dirais que concernant cette industrie il y a des choses qui sont en train de se faire et les pouvoirs publics sont en train de mettre le paquet. Et il y a un désir fort de développer le tourisme. C'est le but de notre Marina. Alors la responsabilité est partagée entre les politiques et les investisseurs ? Il n'y a pas de responsable. Le tourisme ne se décrète pas, car ce n'est pas en signant un bout de papier que c'est fini. Il s'agit d'une graine que vous mettez dans la terre et qui va pousser avec le temps. Mais il y a des investisseurs qui posent le problème du foncier économique? Ce sont de faux problèmes. Si vous avez le foncier et après ? Vous aller créer un paradis sur quelques mètres ? Si on parle de tourisme, il faut que le reste suive. M. Rahim n'a pas rencontré de problème de foncier ? Je rencontre tous les problèmes que les Algériens rencontrent. Mais on fait ce qu'on peut. Dernièrement, le président de la République a reconnu l'échec de la politique d'investissement en Algérie et a bien dit que l'Algérie ne peut être construite que par ses enfants… Ce qu'a dit le président de la République est parfaitement vrai. Il est clair qu'on voudrait que ce pays se développe vite. On cherche la voie la plus rapide. Il est clair qu'il faut explorer différentes voies. Ensuite, on fait un constat de réussite et on se dit que cette voie est plus profitable. Effectivement, le président de la République a eu raison de dire que ce pays ne peut être construit que par ses enfants. Maintenant arrêtons de regarder à l'extérieur et regardons ce que nous pouvons construire ensemble et voyons ce que nous devons créer comme richesse et emploi. Mais, maintenant il faut que les structures et l'administration suivent et qu'elles aillent dans ce sens. Il faut prendre des dispositions. D'autant que le message politique est clair, l'administration doit suivre ces orientations puisque très souvent sur le terrain nos investisseurs rencontrent beaucoup de difficultés. Hors, ils ne sont pas là pour rencontrer des difficultés. L'investisseur n'est pas là pour se bagarrer avec l'administration car ce n'est pas son métier. Il est là pour créer de la richesse. Il faut que tous les rôles soient bien compris et que la responsabilité soit bien définie. Qu'en est-il de la crise financière mondiale ? Cette crise on la subit en fonction de son relief économique. En ce qui concerne l'Algérie, il faut savoir qu'on est dans une phase de création d'économie. On est en train de créer notre économie, nous ne sommes pas économiquement établis au même rang que les économies puissantes. On n'est pas touchés parce qu'on est en train de bâtir notre économie. Le niveau de vie de notre population n'est pas important comme celui des pays développés. Néanmoins, on est obligé de cibler et de créer les projets qui structurent l'économie et qui donnent une base économique pour offrir de l'emploi et assurer la stabilité. Il a fallu attendre cette crise pour parler de l'après-pétrole… L'après-pétrole, il faut en parler tout le temps. D'abord cela nous inquiète à deux titres. Une fois qu'on n'a plus de pétrole on n'a plus d'argent. Et une fois il n'y a pas de pétrole, on sera obligés de l'acheter ailleurs, d'autant qu'on est consommateur de cette énergie. Toutefois, il est temps de développer notre économie, car vendre une matière première et la transformer c'est différent. Les pouvoirs publics ont lancé un projet portant sur la stratégie industrielle. Quel est votre commentaire à ce sujet? No comment. On n'est pas concernés. Avez-vous des projets à l'horizon mis à part Alger Medina ? Alger Médina est un projet important, il faut attendre sa construction et c'est moins important que de le gérer. Il faut faire en sorte que ce soit bien géré comme on le fait à l'hôtel Hilton et au Business Center. C'est notre plus grand souci. Nous avons d'autres projets dans l'immobilier, dans la grande distribution avec Ardis. Nous allons ouvrir cette année notre premier centre commercial et construire un autre centre commercial à Oran et on reste dans le domaine des services. Aujourd'hui, plusieurs pays tirent leurs revenus des services encore plus que de la production. Et les services c'est notre philosophie et on fait ce qu'on sait faire. La politique intéresse M. Rahim ? Pas du tout. Je suis un citoyen comme les autres et je regarde ce qui se passe. N.c

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